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Vu à la télé : petite coquetterie dites-vous ?
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Publié dans El Watan le 14 - 11 - 2013

A tous ceux qui reprochent à la Télévision nationale de manquer terriblement de débats politiques, alors que la situation du pays dans tous les domaines d'activité s'enfonce chaque jour un peu plus dans le flou artistique, le DG de l'Unique a eu cette réponse pour le moins sibylline pour rendre l'argumentation inopérante : «Si vous voulez voir des émissions où on va taper sur le président Bouteflika, eh bien il n'y en aura pas…», a-t-il dit en substance au journal électronique TSA. Organiser des émissions débats pour éclairer l'opinion publique sur les travers de la politique menée par les tenants du Pouvoir, ouvrir des discussions contradictoires pour soulever les critiques de fond sur les mauvais points de la gouvernance, devient ainsi pour le responsable de l'Unique une vulgaire tribune de défoulement où le jeu consiste à discréditer l'action du président de la République. Pour éviter donc le hallali et crier avec les loups, il préfère tout annuler.
C'est simple, c'est efficace et c'est surtout la garantie de ne pas s'impliquer dans un choix éditorial difficile à maîtriser quand on donne la parole à des interlocuteurs aux points de vue différents. Taper sur Bouteflika n'a pourtant jamais été le souci majeur de nos politologues et intellectuels de tous bords qui ont des choses à dire sur la manière de diriger le pays. Si on les convie sur un plateau, c'est pour profiter de leurs analyses et commentaires dans un échange d'idées et de points de vue qui pourraient grandement aider la société à se développer.
Personne n'a rien inventé dans ce domaine de la communication interactive qui demeure, dans les pays démocratiques, l'un des vecteurs les plus puissants de l'essor de la réflexion. Il n'y a qu'à voir la richesse et l'intensité des débats politiques organisés dans les télés qui se sont libérées du joug de la pensée unique pour se rendre compte que l'instauration de ce type d'émissions répond davantage à un besoin d'expression multiple qu'à une forme d'opportunité-piège pour instrumentaliser des idées de dissidence qui ne s'assument pas vraiment. Le DG de l'Unique réfute l'idée qu'il y ait une quelconque censure dans sa boîte, mais en même temps, il prive volontairement les téléspectateurs algériens d'un outil de réflexion de masse auquel ils ont droit d'accès, sous prétexte «de ne pas rajouter de l'huile sur le feu…»
Si le débat politique, qui doit donner la parole aux Algériens pour leur permettre précisément d'exprimer leurs sentiments vis-à-vis de ceux qui les gouvernent, et dans ce cas même le président de la République ne peut échapper à la critique en tant qu'élu de la nation, est réduit, selon Khelladi, à une coquetterie, c'est qu'à ce niveau de la responsabilité on reste sérieusement habité par le spectre de la mégalomanie qui fait de nos gouvernants non pas des représentants de nos préoccupations, mais de véritables décideurs de conscience qui pensent pour nous, tranchent pour nous, sans jamais nous demander notre avis.
D'ailleurs, le DG de la Télévision nationale n'hésite pas à dire que fermer le jeu politique (c'est de cela qu'il s'agit) sur le petit écran est pour lui une forme de responsabilité à l'égard de son pays. «J'ai encore peur pour mon pays», souligne-t-il à la manière d'un dirigeant qui pèse sur l'échiquier, ajoutant : « Je n'ai pas envie qu'on retombe dans ce que nous avons vécu ou qu'on sombre dans ce que beaucoup de pays arabes sont malheureusement en train de vivre pour…de petites coquetteries…» Tout comme donc Sellal qui a affirmé d'un ton martial dernièrement au cours de l'une de ses pérégrinations électoralistes : «Bouteflika ne partira pas»--prenant sur lui tout le poids de la décision alors que c'est au peuple d'en décider--Khelladi nous inflige son désidérata télévisuel avec cet esprit de défendre notre bien-être, mais aussi cette certitude de n'avoir à rendre des comptes qu'à ceux qui l'ont mis à cette place.
Entre les deux hommes, il n'y a aucune différence dans la manière de se confondre avec le système et de le servir, même au risque de commettre les bourdes les plus désastreuses, à l'image de celle qui a été consacrée aux zaiouias. Pour le DG de l'Unique, la nouveauté n'est cependant pas dans son allégeance fort compréhensible au sérail, mais bien dans cette obsession à vouloir encore et encore rendre la Télévision nationale improductive à l'infini. Cinquante ans après sa mise en service, cette dernière manque de matériel de pointe pour être performante, les studios par exemple, alors qu'elle a bénéficié d'enveloppes budgétaires faramineuses qui sont loin d'être des lubies d'experts de bistrots comme l'a laissé entendre Khelladi.
C'est la preuve que l'argent n'a pas fait réellement défaut mais qu'il a été tout simplement mal géré. On a peut-être fait trop de politique au lieu de penser à donner une stature plus universelle à la boîte. Mais quelle politique ? Celle bien sûr qui consiste à construire un miroir où l'illusion domine tout le reste. De là à parler de communication constructive, ou tout bonnement d'informations qui relatent la vérité de chaque instant, relèverait d'une autre conception de la télé qui n'est pas encore d'actualité chez nous. Tant que des Khelladi nous regardent ainsi…


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