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Pourquoi tout le monde lâche le MNLA
Mali
Publié dans El Watan le 15 - 11 - 2013

Kidal est sous pression depuis l'annonce du retrait du MNLA, dimanche dernier. Hier, des partisans du Mouvement ont saccagé des bâtiments publics. Mauvais calculs des leaders de la rébellion touareg. Eclairage.
«Ne nous ne méprenons pas : les discours d'Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) depuis son élection n'ont rien changé à la situation désastreuse qui prévaut à Kidal, déclare un haut gradé malien du ministère de la Défense. IBK collabore étroitement avec la France, comme à l'époque d'ATT. Aujourd'hui, le MNLA a été déchu par la France. Paniqué par l'exécution des deux journalistes français, il était prévisible dans un premier temps que le MNLA quitte Kidal. On peut espérer un désarmement par la suite. Un processus logique, qui ne signifie pas dissolution du mouvement rebelle.» Le 10 novembre dernier, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) informait, dans un communiqué officiel, «l'opinion nationale et internationale qu'il s'est engagé à quitter le gouvernorat et la Radio de Kidal le 14 novembre 2013, selon les termes de l'accord-cadre signé, sous l'égide de la communauté internationale, par le MNLA en juin 2013 à Ouagadougou». Cet engagement entre dans le cadre de «l'accord préliminaire à l'élection présidentielle et aux négociations de paix de Ouagadougou».
Une décision qui a bouleversé les partisans et certains décideurs du MNLA. «A Kidal, cette nouvelle a troublé la population. Certains habitants veulent quitter la région puisqu'ils craignent des représailles de la part de l'armée malienne quand elle sera sur place, à la place du MNLA, affirme un vétéran du mouvement. L'épisode de juin dernier, qui nous a obligés à interpeller des habitants noirs de Kidal, a marqué tout le monde. Depuis que le MNLA a annoncé le retrait de Kidal, une vague d'indignation s'est abattue sur nous, comme si la décision nous appartenait.» Ce témoignage rejoint l'étonnante déclaration d'un haut cadre du MNLA et ancien membre du gouvernement malien qui nous avait confié, il y a quelques mois, que le projet du MNLA devra attendre quelques années : «L'Azawad devra patienter. Ce n'est pas encore le jour de gloire de notre cause, ceci ne veut pas dire que nous sommes des traîtres. Nos différentes alliances et divisions au sein du groupe nous ont fragilisés et décrédibilisés auprès de notre jeune nation. Nous patienterons encore pour que l'Azawad se libère.»
Ouaga 2000
Pour Jean-Marc Soboth, journaliste et expert camerounais en politique africaine, un mouvement comme le MNLA «ne survit qu'en fonction du soutien diplomatique, financier et militaire de groupes islamistes conjugué à celui de prédateurs de l'OTAN, qui envisagent de fragiliser des pays africains comme on l'a encore noté dans un récent rapport du ministère français de la Défense. Ce mouvement ne se “stabiliserait“ donc qu'en fonction de calculs géostratégiques. Rappelons qu'au Mali on est en pré carré de la France. Ce pays seul mobilise l'Union européenne et Barack Obama autour du Mali selon son point de vue et non celui des Maliens ; il poursuit discrètement son action à Ouaga 2000 (hôtel prestigieux de Ouagadougou où se rencontrent les hauts cadres ouest-africains). La France décide d'envoyer le secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acharif, signer un accord multipartite.
Que restera-t-il du mouvement ? Paris me semble avoir encore besoin du MNLA non pas pour la légitimité de ses revendications, mais comme trublion “indépendantiste“ dans une zone stratégique où on continuera d'avoir besoin des bons offices de Paris.» Les groupes armés ont beaucoup profité du vide institutionnel des structures sociales et économiques à Kidal, ce qui a également fragilisé les positions du MNLA sur les plans sécuritaire et politique. «La proximité des groupuscules terroristes est quasiment congénitale au MNLA et leur influence (de ces groupuscules) sur le mouvement est inévitable. Mais ce que les responsables du MNLA ont le mieux réussi, c'est de rester dans les bonnes grâces de la France en flirtant avec les groupes terroristes», conclut-il.
Stabilité
Si la France est pointée sévèrement du doigt, l'Algérie ne semble pas jouer un rôle prédominant dans ce retrait. «L'Algérie ne veut pas être assimilée au MNLA. Bien qu'elle ait tenté, quelques semaines avant l'élection présidentielle malienne, de trouver une énième solution en conviant quelques cadres du MNLA à Alger, explique Mohamed Rachedi, chercheur indépendant et spécialiste des problématiques sécuritaires du Sahel, le MNLA a démontré qu'il était un groupe girouette, divisé et tiraillé de l'intérieur même de son administration. L'Algérie devra s'assurer de sa stabilité à long terme, à cause de ses frontières infernales !»
D'un autre côté, Jean-Marc Soboth renchérit en expliquant que «la question qui devrait venir spontanément à l'esprit est la suivante : que cache ce spectacle qui se déroule justement à Ouagadougou chez Blaise Compaoré, l'Africain de l'Elysée ? J'y vois une stratégie visant à apaiser “l'humiliation“ de Bamako, notamment celle du nouvel homme fort, IBK, allié de la France, quant à cette région restée hors de contrôle du pouvoir malien. Il n'est pas exagéré d'y subodorer une nouvelle étape du processus de sécurisation politique d'une riche région qui s'étend aux gisements d'uranium d'Areva et aux sous-sols miniers en général. N'hésitons pas à aller plus loin : la France et ses alliés préparent l'avenir. Et l'avenir c'est l'Algérie entre autres.»


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