Les citoyens du village Iguer Guindouz, distant d'environ 3 Kms du chef lieu de la commune de Feraoun, ont protesté à grands cris la semaine passée, pour dénoncer «la mise à l'écart» de leur agglomération et revendiquer leur part du plan de développement rural. Ils ont fermé, dimanche 3 octobre, sous l'encadrement du collectif des associations du village, le siège de l'APC de Feraoun, avant de répondre massivement au mot d'ordre de grève générale ayant paralysé le village. Presque 400 habitants du village se sont déplacés le lundi vers l'entrée est de la commune de Béjaïa, où ils ont bloqué la RN75 au niveau du branchement d'Iryahène afin d'alerter les responsables de la wilaya sur leur situation. D'après Salim Chitour, membre actif du comité de village, la plateforme de revendication contient le revêtement en béton bitumineux du chemin communal, «impraticable», liant les deux villages Iguer Guindouz et Ibahlal au CW35, l'accélération des travaux de raccordement au réseau d'AEP qui «compte son 15ème mois, alors que son délai de réalisation est fixé à trois mois» et l'aménagement de la fontaine publique de Tala n Taâwint. Comme on s'interroge aussi sur l'état du stade de proximité, de Boughrara, qui n'est toujours pas définitivement aménagé, en dépit des enveloppes financières conséquentes dégagées. «La population se sent délaissée. Nous nous sommes réunis avec les responsables de l'APC presque 10 fois dont la toute dernière remonte au 17 septembre dernier. La plateforme de revendication remise aux élus locaux est restée fort malheureusement sans aucune prise en charge. Notre recours aux mouvements de protestation n'est qu'un résultat de la torpeur de nos responsables. Nous demandons d'être regardés avec considération», déclare Salim Chitour. Une réunion s'est tenue au niveau du siège de la wilaya, dans l'après midi du lundi 4 novembre, entre les délégués du village et les autorités locales. Il a été décidé d'inscrire le revêtement du chemin en question comme une priorité et de procéder à l'application des pénalités de retard à l'entreprise chargée des travaux.