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le Roi cherche le soutien d'Obama
Mohammed VI en perte de vitesse sur le dossier du sahara occidental
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2013

Le président Barack Obama a reçu pour la première fois, hier soir à la Maison-Blanche, le roi du Maroc Mohammed VI pour des discussions consacrées officiellement «à la sécurité et à l'économie» l Il ne fait pas de doute, selon les observateurs, que cette rencontre a également concerné le dossier du Sahara occidental qui mobilise actuellement les inquiétudes de Rabat.
Arrivé mardi à Washington, le monarque alaouite, Mohammed VI, a été reçu, hier en début de soirée, à la Maison-Blanche par le président Obama pour des entretiens «consacrés en particulier à la sécurité et à l'économie». Barack Obama a l'intention de discuter avec son hôte de «la lutte contre le terrorisme, le soutien aux transitions démocratiques et la promotion du développement économique au Moyen-Orient et en Afrique, ainsi que du soutien américain aux réformes démocratiques et économiques du Maroc», avait annoncé la Maison-Blanche quelques heures avant la rencontre.
Peu de temps avant les entretiens entre les deux chefs d'Etat, la Maison-Blanche a affirmé que le plan marocain d'autonomie du Sahara occidental était à ses yeux «sérieux, réaliste et digne de foi». Ce plan «représente une approche potentielle qui peut satisfaire les aspirations des habitants du Sahara occidental pour diriger leurs propres affaires, dans la paix et la dignité», a déclaré le porte-parole de l'Exécutif américain, Jay Carney.
Mohammed VI, qui avait reçu dans sa résidence à Washington, mercredi, le chef de la diplomatie US, John Kerry, et le secrétaire à la Défense, Check Hagel, s'emploie sans doute à obtenir du président américain au mieux un soutien, au pire de «lever le pied» sur la question des droits de l'homme et particulièrement sur le dossier sahraoui.
Considéré depuis des décennies comme un «allié stratégique» dans la région, les Américains ne vont pas jusqu'à prendre le risque de «lâcher» le Maroc, mais les violations des droits de l'homme au Maroc et le blocage du règlement du conflit sahraoui embarrasse de plus en plus Washington. D'où les rappels à l'ordre «formels et informels» des Américains. Un roi qui ne se gêne pas pour piétiner les droits de l'homme et bloque la résolution du conflit du Sahara occidental devient embarrassant pour l'Administration Obama soucieuse de paraître à la pointe du combat démocratique.
Si Mohammed VI tentera de «rebondir diplomatiquement» à la faveur de ce déplacement aux USA, il y a fort à parier que Washington ne lui accordera pas un blanc-seing. Si pour les Américains, le Maroc est un «allié majeur non OTAN», l'Algérie n'est pas non plus un «ennemi». Les diplomates de Washington sont soucieux de «ne pas fâcher» les deux pays. En somme, le voyage américain du monarque alaouite intervient dans un contexte diplomatique jugé «tendu» et «froid» entre les deux pays. Ces deux dernières années ont été émaillées d'accrocs sérieux entre Washington et Rabat, liés essentiellement au dossier du Sahara occidental. Une série de crises que le roi du Maroc aura du mal à «effacer» le temps d'une audience au bureau ovale.
Accrocs entre Washington et Rabat
En effet, l'épisode d'avant la réunion du Conseil de sécurité où la représentante des Etats-Unis, Susan Rice, avait agité la menace d'une proposition visant à élargir la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la surveillance des droits de l'homme dans les territoires occupés, avait plombé la monarchie qui, jusque-là, s'était assurée un soutien sans faille de la Maison-Blanche sur le conflit sahraoui. Le palais royal a été «désarçonné» par cette épreuve et a senti le vent tourner, redoutant un «lâchage» de Washington. Il faut dire que depuis la nomination de John Kerry à la tête de la diplomatie US, le dossier sahraoui trouve de plus en plus d'échos et gagne des soutiens dans les milieux politiques américains. Le département d'Etat a été sensible aux multiples appels lancés par le Centre Kennedy pour la justice et les droits de l'homme (CKJDH), une ONG influente qui a pu sensibiliser les responsables américains au sujet du Sahara occidental.
Kerry Kennedy, présidente du CKDHJ qui a effectué une mission, l'an passé, dans les territoires sahraouis occupés, avait constaté l'ampleur des violations des droits humains dont les forces royales se sont rendues coupables. De retour aux Etats-Unis, elle a publié un rapport accablant sur les violations massives des droits de l'homme dans les territoires occupés. Saisissant la visite du roi du Maroc à Washington, Mme Kennedy a appelé John Kerry à «inviter Rabat à accepter la solution du référendum pour permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination, regrettant que la Minurso soit la seule mission de maintien de la paix des Nations unies à ne pas disposer d'un mandat de surveillance des droits de l'homme». Elle a également exhorté le secrétaire d'Etat à «placer impérativement le dossier du Sahara occidental en tête des priorités de la diplomatie américaine».
Les violations récurrentes des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés ont souvent fait réagir des leaders politiques outre-Atlantique. La dernière réaction en date – et pas des moindres – est celle de deux influents sénateurs : le républicain James Inhofe de l'Oklahoma et son collègue démocrate Patrick Leahy du Vermont qui, dans une lettre au président Barack Obama, lui demandent d'évoquer la question des droits de l'homme avec le roi du Maroc : «Nous vous adressons cette lettre pour vous demander d'examiner la question des violations incessantes des droits de l'homme au Sahara occidental avec le roi marocain Mohammed VI au cours de sa prochaine visite aux Etats-Unis.» Tenant compte des rapports établis par les organisations de défense des droits de l'homme, les sénateurs ont appelé le président Obama à saisir l'occasion de la venue de Mohammed VI pour «le presser de cesser son opposition à la création d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme au sein de la Minurso».
Autre élément de crise entre Washington et Rabat envenimant un tant soit peu les relations dites d'«amitié» : l'incident diplomatique provoqué par le retrait de confiance à l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, en mai 2012. C'était un accroc sérieux non seulement entre le Maroc et l'ONU, mais aussi avec les Etats-Unis. Washington a apporté son soutien à C. Ross et a «imposé au Maroc de revenir à de meilleurs sentiments».
Il reste que ces couacs relèvent plus de l'agitation diplomatique bien circonscrite. Pour de nombreux diplomates, Washington juge cyniquement que le Sahara occidental est «un conflit de basse intensité» qui ne nécessite pas une «mobilisation importante». Mais, aux yeux de l'opinion mondiale, il s'agit d'un peuple soumis à une occupation militaire par un pays étranger depuis des décennies.


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