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Grogne chez les cinéastes
Wilaya de Tizi Ouzou
Publié dans El Watan le 01 - 12 - 2013

Des acteurs, producteurs et réalisateurs de films et programmes de divertissement, exerçant à Tizi Ouzou, menacent de boycotter la Télévision nationale s'ils ne sont pas payés pour leurs productions diffusées durant le mois de Ramadhan dernier.
Une centaine d'acteurs, producteurs et réalisateurs de films et d'émissions de divertissement, établis à Tizi Ouzou, menacent de boycotter la Télévision algérienne à compter de janvier 2014 pour protester contre le non-paiement de leurs produits diffusés durant le mois de Ramadhan dernier. Selon les concernés que nous avons interrogés, les contrats de rémunération convenus entre les deux parties en juillet 2013 n'ont pas été signés à ce jour par les responsables de l'ENTV. Un ancien acteur, bien connu pour ses rôles dans des films et feuilletons à succès, ne trouve pas les mots pour décrire la situation dont laquelle il s'est retrouvé lui et ses collègues de plateau après avoir trimé toute l'année. Témoignage : «Toute l'équipe technique, les acteurs, le réalisateur et le producteur n'ont pas encore touché leur dû, alors que le film en 24 parties a été diffusé intégralement sur TV 4. Je dois à la maison de production 600 000 DA.
Il ne peut rien pour moi tant qu'il n'a pas été payé par l'ENTV. Malgré nos incessantes réclamations, le problème perdure. Je ne vis que de mon art, comme la plupart des comédiens et acteurs. Le tournage nécessitant parfois des déplacements harassants et coûteux en dehors de la wilaya nous prend énormément de temps. Nous avons délaissé nos enfants pour préparer un produit de qualité aux téléspectateurs. Au final, grande désillusion et des emprunts chez des proches et des amis pour faire vivre la famille en attendant de percevoir notre argent. A un certain moment, j'avais décidé d'arrêter le cinéma. C'est ma femme, férue de 7e art, qui m'en a dissuadé. Mais jusqu'à quand allons-nous continuer à travailler sans être payés ?» Avant de nous séparer, l'artiste nous lance : «Ne mentionnez pas mon nom dans votre article, car je risque d'être banni à jamais des castings et distributions de rôles. Les téléspectateurs qui nous découvrent à l'écran dans des rôles envieux ne peuvent jamais imaginer qu'on survit.»
Selon des informations recueillies auprès des concernés, les responsables des boîtes de production audiovisuelle, les réalisateurs, les techniciens et autres cameramen font partie du personnel n'ayant pas été payé depuis cinq mois. Amar Sid, dit Colombo, humoriste, acteur et gérant d'une boîte audiovisuelle abonde dans le même sens pour crier sa colère contre les responsables de l'ex-Unique. Rencontré à la maison de la culture Mouloud Mammeri, où il supervisait un casting de jeunes comédiens, il nous dira : «Nous sommes harcelés par les acteurs et les membres du staff technique pour qu'on les paie. On n'a pas reçu le moindre dinar de la part de la Télévision ! J'ai déboursé de ma poche pour parer au plus pressé et dépanner certains comédiens. Je n'ai plus envie de travailler avec cette télé ! Désormais, on proposera nos films et émissions aux chaînes privées», lâche, dépité, celui qui a incarné des rôles hilarants dans des feuilletons et sitcom diffusés depuis quelques années par TV4 d'expression amazighe. «A chaque fois qu'on les appelle au téléphone, ils nous répondent que les contrats ne sont pas encore signés. Nous avons des familles à charge, un loyer d'habitation à payer, c'est difficile de survivre dans ces conditions.»
Amar Colombo, qui s'est illustré dans «Caméra cachée» en 2012 et le feuilleton Ikhef lahna (Le bout du bonheur) cette année, poursuit son réquisitoire : «Nous allons boycotter l'ENTV à compter de janvier 2014. Barakat ! On a proposé 22 épisodes de 26 mn chacun qui ont été diffusés pendant le Ramadhan sans percevoir notre dû 5 mois après. Nous vivons exclusivement de notre métier. Ils sont en train de tuer l'artiste.» S'adressant au ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, il conclut : «Messahel sehalna ! (Facilitez-nous la tâche).» Ould Kaci Ahcène, réalisateur d'une série de Caméra cachée au profit de TV4 a vécu la même mésaventure. «Je dois payer 4 acteurs, d'autres 50. Les réalisateurs ont engagé de grosses sommes d'argent pour finir leurs produits déposés à l'ENTV 15 jours avant le début du Ramadhan. Personnellement, je n'arrive pas à situer les blocages de ces contrats qui tardent à être signés pour qu'on nous verse notre dû et qu'on puisse à notre tour payer nos comédiens. Je soutiens toute action de protestation pour exiger nos droits.» Dotée d'un budget extraordinaire attribué par l'Etat, la Télévision publique n'a-t-elle pas les moyens financiers pour régler une modeste ardoise de quelques milliards de centimes à ses pourvoyeurs en divers produits audiovisuels d'expression amazighe ?


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