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voix et voies de la responsabilité
Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique
Publié dans El Watan le 06 - 12 - 2013

Les problèmes sont africains, les solutions aussi. C'est la position que l'Afrique fera valoir aujourd'hui et demain à Paris au sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique en affirmant sa détermination à les résoudre elle-même avec l'expertise technique et l'aide logistique de la communauté internationale.
Paris de notre correspondante
L'idée du thème portant sur la paix et la sécurité est une idée à laquelle l'Afrique adhère pleinement, celle-ci étant au cœur de ses préoccupations et de son action. La Francese défend de faire de l'ingérence, le temps où elle intervenait pour maintenir des dirigeants «amis» au pouvoir est révolu, répètent en boucle les diplomates français. La France est là pour «accompagner les initiatives africaines », en concertation et avec les Africains, insistent ses dirigeants. «La France n'oppose et n'opposera jamais des pays selon leur langue, leur histoire, leur origine. La France respecte profondément l'unité du continent africain et donc l'Union africaine. Si mon pays intervient sur la scène africaine, c'est toujours à l'appel des Africains eux-mêmes, sur un mandat des Nations unies», affirmaitFrançois Hollande lors de sa visite officielle en Afrique du Sud en octobre dernier.
«Les pays africains doivent assurer eux-mêmes leur propre sécurité. Mais nous ne pouvons les laisser seuls face aux risques et aux menaces qui, à terme plus ou moins rapproché, nous concerneraient directement», indique pour sa part Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense. C'est «tout l'enjeu», selon lui, du sommet sur la sécurité en Afrique. L'objectif principal du sommet est de mettre sur pied une force africaine qui puisse intervenir rapidement en cas de conflit sur le continent, est-il affirmé.
En la matière les Africains, au titre desquels l'Algérie n'est pas des moindres, font valoir que la responsabilité centrale doit leur revenir, la communauté internationale et les partenaires parmi lesquels la France et l'Union européenne devant être un soutien et un appoint.Ce qu'ils attendent de la communauté internationale c'est une aide et une coopération en matière de formation, d'équipement et de renseignement. Pour la défense de leur sécurité les Africains ne restent pas passifs, ils ont consenti et consentent encore des sacrifices, payant pour ce faire le prix du sang. Ainsi, le Burundi et l'Ouganda ont consenti plus de morts en Somalie que les missions des Nations unies en cinquante ans. Des solutions africaines aux problèmes africains, ce n'est pas seulement un slogan, il est appliqué sur le terrain. Aujourd'hui et demain les dirigeants africains le diront et le feront valoir. «Il n'y a aucune contradiction entre une solution africaine et le fait d'appeler la communauté internationale à la soutenir dans l'intérêt de la paix», nous indique-t-on de source algérienne autorisée.
Il reste que la sécurité n'est pas à ramener à la seule dimension militaire.La sécurité est globale. Ce concept, défendu par l'Algérie, est inscrit dans les documents du sommet de l'Elysée, même si ce n'est pas écrit en des termes algériens. Le lien entre la paix et la sécurité et le développement est évident dans la mesure où le développement économique ne peut être réalisé sans stabilité, fait valoir notre source. Au chapitre du partenariat et du développement économique, l'Algérie, à travers le Nepad dont elle est un membre fondateur, plaide pour le développement de l'Afrique à travers des projets structurants qui, par définition, n'intéressent pas les grandes entreprises étrangères, parce que peu rentables en termes financiers et demandeurs d'importants fonds financiers. A titre d'exemple, c'est avec ses propres moyens (financiers, logistiques, humains), l'Algérie est à l'origine de la construction de la Transaharienne, un projet africain, qui a permis de désenclaver de vastes régions.
Au sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique qui traitera également du «Partenariat économique et développement» et «Changement climatique», l'Algérie est représentée par son Premier ministre, Abdelmalek Sellal. A signaler que le sommet de l'Elysée a été précédé par la réunion hier après-midi des ministres des Affaires étrangères à laquelle devaient prendre part Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, et le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelmadjid Bouguerra, qui accompagnent M. Sellal à Paris. Cette réunion devait être consacrée à la synthèse des propositions émises par les pays africains à la feuille de route remise par la France. Le texte sera présenté aux chefs d'Etat lors du sommet
Sommet informel consacré à la RCA
Alors que la situation en Centrafrique se dégrade dangereusement, la France s'apprête intervenir, sous couvert des Nations unies et avec l'accord de la communauté internationale, à commencer par les Africains eux-mêmes.Cette intervention est «en soutien» de la force africaine, la Misca, déjà sur le terrain, affirme Paris.
Un sommet informel restreint sera consacré demain à l'issue du sommet officiel à la situation en Centrafrique. Paris, qui se déclare préoccupé par la situation humanitaire et sécuritaire dans ce pays, s'est préparé depuis plusieurs jours à y déployer quelques centaines d'hommes supplémentaires, afin d'aider à stabiliser la situation dans un pays décrit comme étant dans un état «pré-génocidaire».
L'Algérie, un partenaire écouté
«Nous avons reçu plusieurs délégations françaises, échangé des idées, travaillé sur des textes tant et si bien que si les projets de documents qui seront discutés aujourd'hui et demain, s'ils ne contiennent nos mots, ne sont pas en opposition avec nos positions et nos principes», nous a-t-il été affirmé de source algérienne. Une manière de dire que le contenu et l'esprit du sommet de l'Elysée est en phase avec les positions de principe de l'Algérie quant aux questions de la paix et la sécurité en Afrique.
L'Algérie est, et c'est un fait avéré et reconnu unanimement par les continentaux, écoutée et respectée en Afrique et à l'échelle internationale, de par son implication dans la paix et la sécurité en Afrique depuis l'origine de la création de l'organisation panafricaine dont elle est un des fondateurs. C'est ainsi que depuis sa création, le poste de commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine est occupé par un diplomate algérien. L'actuel ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra l'a assumé de 2008 à 2013. «Nos intérêts ne sont pas égoïstes, ils sont ceux du continent», la politique diplomatique algérienne étant fondée sur le respect de l'intangibilité des frontières et la résolution des conflits de manière pacifique, par la concertation et le dialogue, précise notre source.
Concernant la sécurité au Sahel et au Maghreb, l'Algérie n'est pas favorable à la multiplication des cadres et estime qu'il faut optimiser ceux qui existent déjà. Pour ce qui est du Maghreb l'Algérie s'en tient à la Déclaration d'Alger, approuvée en juillet 2012 par le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb arabe (UMA).
Rappelons que l'Algérie abrite le Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme, considéré comme étant le principal instrument de lutte antiterroriste sur le continent africain, depuis le lancement du projet en 2003. En fait, la création du CAERT remonte à septembre 2002, date de la tenue à Alger de la première réunion intergouvernementale sur la lutte contre le terrorisme. Les participants avaient alors adopté un plan pour la prévention et la lutte contre le terrorisme en Afrique, dit Plan d'Alger, comportant une série de mesures et de mécanismes, dont le CAERT. Ce centre est placé sous le contrôle de la commission et du commissaire chargé de la paix et de la sécurité de l'Union africaine.
Les organes de maintien de la paix et de résolution des conflits de l'UA
La charte de l'OUA de 1963 prévoyait déjà la création d'une commission de médiation, de conciliation et d'arbitrage. Celle-ci devait même être l'un des quatre principaux organes de l'OUA. Mais l'organisation de l'Unité africaine n'est pas parvenue à la rendre opérationnelle. Des troupes pour le maintien de la paix ou des observateurs militaires ont été déployés par l'OUA au Tchad (fin des années 70, début des années 80) ou au Rwanda (début des années 90), mais ces déploiements ont été décidés sans que l'OUA possède une structure dédiée au maintien de la paix. La première tentative réellement concluante pour institutionnaliser un mécanisme remonte à juin 1993 quand le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Caire a décidé la mise en place du «mécanisme pour la prévention, la gestion et la résolution des conflits».
Le protocole qui institue le Conseil de paix et de sécurité est entré en vigueur le 26 décembre 2003. Inaugurée par l'Union africaine le 25 mai 2004, cette institution est chargée de travailler à la prévention des conflits, au maintien de la paix et elle peut aussi recommander aux chefs d'Etat d'intervenir sur le territoire d'un Etat membre en cas de crimes de guerre, de génocide ou de crime contre l'humanité. Ce Conseil de paix et de sécurité consacre le principe de «non-indifférence» qui est au cœur du projet de l'Union africaine.
Le maintien de la paix et de la sécurité en Afrique s'est imposé à l'Union africaine au vu des crises et conflits qui persistent encore dans plusieurs pays africains. C'est ainsi qu'a été mise en place l'Architecture africaine de la paix et de sécurité (APSA). L'Architecture africaine de la gouvernance destinée à promouvoir les droits de l'homme, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et l'approfondissement du processus de démocratisation. Sur le terrain, l'UA a déployé des missions de maintien de la paix dans 4 zones de conflit, dotées de mandats d'imposition de la paix qui ont été remplis au prix de lourdes pertes. Les opérations de soutien à la paix de l'UA ont besoin de financements. Lors du dernier sommet de l'UA, les pays africains ont créé la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric). Ce qui devrait permettre, la mise en œuvre de solutions africaines aux problèmes de l'Afrique.
L'Afrique en quelques données
-Plus d'un milliard d'habitants en 2013, quatre milliards d'ici à 2050. Pour le siècle en cours, l'Afrique fournira 50% de la croissance démographique mondiale.
-En 2013, l'Afrique représente 5% de croissance, 6% en 2014. Ses échanges internationaux ont crû de 16% par an en moyenne sur la décennie passée. Elle est le continent qui épargne le plus après l'Asie. Ses finances se sont largement assainies.
-De 1990 à 2010 la classe moyenne a doublé, passant de 150 millions à 300 millions en 2010 d'après les experts de la BAD. Cette classe moyenne représente un pouvoir d'achat de 200 milliards d'euros.
-Les principaux secteurs concernés par la demande de consommation de cette classe moyenne sont l'habillement, les services financiers, l'alimentation, internet et les télécommunications, le logement.
-Le développement agricole de l'Afrique, un chantier prioritaire. L'Afrique est le premier réservoir mondial de terres arables du monde, elle a le potentiel pour se nourrir elle-même, voire même d'exporter.
-Parmi les 20 pays pour qui la part de l'agriculture dans le PIB est la plus importante, 17 sont africains.
-Le besoin d'investissement supplémentaire en matière d'infrastructures est évalué à 50 milliards de dollars par an par la BAD.


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