Les travaux du 3e Congrès algéro-français d'asthmologie, d'allergologie et d'immunologie clinique ont pris fin vendredi avec une série de recommandations dont la mise en place des enquêtes épidémiologiques de prévalence dans la région du maghreb, notamment dans les domaines des allergies alimentaires, professionnelles et médicamenteuses. La mise en place d'un registre national des allergies professionnelles et de l'observatoire national des asthmes professionnels afin « de mieux diagnostiquer et de mieux réparer ces maladies professionnelles » ont été également recommandés. Comme il est question de la multiplication d'enquêtes de prévalence de mortalité et des coûts de santé dans l'asthme et des enquêtes sur les maladies allergiques. Les congressistes ont plaidé pour la création d'un centre spécialisé dans la prise en charge des maladies allergiques, dans les régions sanitaires du pays. Un centre nécessitant une coordination spécialisée, notamment dans les allergies aux venins d'hyménoptères (piqûres de guêpes ou d'abeilles, allergies alimentaires, médicamenteuses), les désensibilisations spécifiques, un plateau technique spécifique et un personnel hautement qualifié. La formation spécialisée en allergologie est aussi l'une des priorités des deux sociétés scientifiques d'allergologie algérienne et française organisatrices de la manifestation, lesquelles ont insisté et convenu de faciliter l'envoi d'enseignants français en Algérie pour former les étudiants du certificat d'études spéciales (CES) en allergologie et en immunologie clinique. Deux ateliers pratiques avec le concours des équipes hospitalo-universitaires des CHU de Strasbourg, de Marseille et de Paris, des conférences nationales de consensus par la mise en place d'ateliers pratiques dans les domaines de l'immunothérapie spécifique (désensibilisation), des allergies aux venins d'hyménoptères, des asthmes bronchiques sévères, des allergies alimentaires et médicamenteuses, des allergies, grossesse et de la rhinite allergique sont déjà au programme de coopération hospitalière. concernant la recherche, la société française s'est engagée à contribuer de façon active au développement du Centre maghrébin de recherche et de formation en allergologie et en environnement, centre qu'abrite l'Algérie depuis 2004 en le jumelant avec le Centre européen de recherche bioclimatique et de formation universitaire de Briançon en France. Au terme de cette rencontre, il a été décidé de proposer au ministre de la santé un projet de mise en place d'un programme national de prise en charge et de prévention de l'asthme et des maladies allergiques qui comprendrait plusieurs axes de travail.
