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Bouteflika lui-même a reconnu que sa génération est finie
Abderahmane Belayat (coordinateur du FLN) et Abdelkrim Abada (mouvement des redresseurs)
Publié dans El Watan le 10 - 01 - 2014

A j-1 du grand meeting algérois que compte tenir Amar Saadani, SG du FLN, ses opposants poursuivent leur activisme pour le destituer et lui contestent le droit de parler au nom d'un Président qu'ils considèrent, déjà, hors course.
-Où en êtes vous de votre «offensive» dans votre bataille contre Saadani ?
Belayat.Même si le Conseil d'Etat a statué, jugeant légale l'autorisation de la wilaya pour la tenue de la réunion du 29 août, parce que la réunion s'était déjà tenue, il n'a pas précisé si cette réunion était celle du Comité central. Car là, le Conseil d'Etat ne s'est pas mêlé de cet aspect, le considérant comme du ressort interne du parti. Il reste enfin un point décisif : le décret du 12 janvier 2012 qui fait obligation aux partis la présence d'huissier de justice lors des réunions consacrées au changement de statut ou des organes directeurs. Or, cette condition n'est pas remplie dans le cas de la réunion du 29 août.
Donc, le poste de secrétaire général est toujours vacant, les attributions de l'article 9 des soutiens du parti sont toujours appliquées, et c'est dans ce sens-là que nous allons convoquer la réunion du comité central (CC) pour une session extraordinaire pour élire le nouveau secrétaire général. Nous allons rassembler ceux qui ont assisté aux réunions du 29 août et du 16 septembre et qui ont découvert la réalité de la chose. Ils se désolidarisent avec ce qui a été fait lors de ces deux réunions, ils se désolidarisent, en particulier, avec les déclarations qui n'engagent pas le FLN et qui perturbent la bonne marche des institutions de l'Etat. Et Je veux m'assurer de cette solidarité avec nos idées avant de réunir le comité central dans les prochains jours pour élire le SG.
-Quel est le nombre de signatures des membres du CC qui sont avec vous ?
Il approche les deux tiers, c'est à dire 210membres.
-Pourquoi, selon vous, Saadani insiste sur le quatrième mandat du président Bouteflika ?
Saadani n'a pas le droit de parler au nom du président de la République, parce qu'il est illégitime et occupe un poste illégalement. Ce qu'il dit n'engage que lui et ceux qui le suivent. Mais la réalité est que près des deux tiers du CC rejettent ces déclarations et refusent de se faire piéger par le fait accompli. En fait, c'est pour couvrir le fait qu'il est hors la loi et qu'il est illégitime, il invoque le quatrième mandat, il se présente comme un inconditionnel soutien du Président… Mais nous, de notre côté, nous savons mieux que Saadani, que le président Bouteflika est le président du parti, et nous savons qu'il occupe un poste décisif : c'est lui qui décidera s'il se représente ou pas, et c'est lui qui analysera sa capacité et sa volonté à vouloir se représenter.
Ce n'est pas une nouvelle recrue qu'on appelle à se porter candidat ! Et nous, comme parti majoritaire, au Parlement et dans les collectivités locales, nous savons que nous devons rendre compte si nous ne faisons pas le bon choix, et selon nous, le bon choix est que le Président juge de lui-même qu'il est en état de postuler pour un quatrième mandat, et il ne prendra pas cette décision à la légère. Nul ne peut se substituer au Président, ni se prétendre plus pro-Président que les autres. J'ajoute aussi que cette question est du ressort du comité central, ni le SG ni même moi comme coordinateur n'ont le droit de supplanter le CC. Et puis, il y a une question de solennité : c'est pas une affaire de pickpocket, on parle du Président. Je rappelle que le Président est là depuis 1999, et n'est ni TAJ ni le MPA, ni Nahda ne sont comptables devant l'opinion publique, mais c'est accessoirement le MSP et le RND et essentiellement le FLN, parce qu'on est majoritaire depuis 2002 et parce que Bouteflika est issu de nos rangs, son programme est inspiré de nos idées.
Par ailleurs, dans la prochaine campagne électorale, des candidats vont nous critiquer, et c'est un usurpateur, Saadani, qui va faire face à ces reproches. Celui qui doit être en face, c'est le secrétaire général élu par un comité central légal, et qui aura discuté en toute responsabilité le choix du candidat à soutenir. Mais dans la réalité, tout le monde est conscient que le Président est malade et qu'il doit avoir toute la sérénité et le calme pour prendre sa décision. En 1999, 2004 et 2009, le président Bouteflika a pris la décision tout seul et au moment qu'il a lui-même choisi. Voilà pourquoi, la précipitation de Saadani est douteuse. Qu'est-ce qu'il fuit ?
-Vous accusez des «parties» au Pouvoir de télécommander Saadni, beaucoup pensent à l'entourage du Président, son frère par exemple. Mais vous ne citez jamais de noms…
Ce n'est pas parce qu'on a peur, c'est parce que nous sommes des personnes responsables. Il y a certaines choses, même dans une famille, quand on les comprend, on n'a plus besoin de les marteler. Nous, on sait que Saadni n'a ni la capacité ni le pouvoir légitime au parti pour faire ce qu'il fait aujourd'hui. Nous, on sait que le Président est de chez nous, et on n'aime pas perturber les institutions de l'Etat, on ne veut pas qu'on claironne partout : «Regardez, même le parti au pouvoir s'attaque à untel ou untel responsable.»
En tout cas, on sait que ses soutiens ne sont plus dans la position d'avant, parce que l'échéance est inexorable, car il doit quitter ce poste qu'il a usurpé et la vérité sera bientôt connue concernant l'échéance de la présidentielle. Alors, nous sommes sereins. En plus, nous sommes le parti qui a le plus de potentiel en cadres, qui ont déjà l'expérience de l'Etat, mais nous sommes fidèles à ce principe qui date de la Révolution : «Celui qui court après la responsabilité est un traître et celui qui la refuse l'est aussi.»
Abada. C'est la logique des choses : on ne peut lier l'avenir d'un pays ou du parti à une personne qui pourrait ne pas se présenter candidat, dont la l'état de santé peut se détériorer. Comme responsables du FLN, la priorité pour nous est l'intérêt du pays, pas l'intérêt partisan. On a le devoir d'être clairs, francs et débarrassés des allégeances aux personnes. On ne doit pas lier la question de la présidentielle aux désirs personnels de certains, aux intérêts d'un groupe, ou à une question d'allégeance. Si on veut rester la première force politique du pays, il faudra présenter au peuple algérien ce qui lui convient le plus. Je précise ici que nous ne sommes pas contre le Président, au contraire, s'il avait toutes ses capacités et s'il était en bonne santé, il aurait naturellement la priorité par rapport à tous les autres choix.
Mais maintenant que son état de santé ne lui permet pas de gérer ce pays qui connaît une situation sociale compliquée, avec des problèmes en plus à ses frontières, et avec les grands défis qui nous attendent, nous devons choisir le plus apte et le plus capable pour mener bien cette mission. Le président Bouteflika lui-même l'a reconnu en déclarant que sa génération est finie, tab jnan'na, alors que certains semblent lui dire «il faut rester au pouvoir coûte que coûte» ! Il ne s'agit en fait que de surenchères qui ne servent ni le Président, ni le parti, ni le pays.
Bon, c'est vrai que l'idéal, on aimerait que le prochain Président soit du FLN, soit le prochain secrétaire général légal et légitime, mais au cas où cela se présenterait autrement, le comité central pourra choisir la meilleure personne parmi les candidats à l'extérieur du parti. En 2004, nous avons soutenu le SG du parti, pas le candidat libre (Bouteflika). En 1999 et en 2009, on n'avait pas de candidat, et nous avons suivi le candidat libre, l'homme du consensus.
-Vous parlez de logique, suivons-là : pourquoi Bouteflika, qui est le président du parti, ne tranche pas dans cette grave situation ?
Abada.Ce poste n'a été créé par les «redresseurs» de l'époque (Louh, Harraoubia, Tou, Belkhadem…) que pour nous complexer. Une tentative de hogra contre nous les soutiens de Benflis. C'est un président d'honneur qui n'a pas de prérogatives réelles…

Belayat. On a écrit une lettre en 2004 à Bouteflika lui disant que ses soutiens ne l'ont suivi que parce que Benflis ne les a pas mis dans le comité central et qu'ils sont minoritaires, et même eux, ils le reconnaissent. Il n'y pas de réponse, car il dit : «Je suis le président de tous les Algériens.» Il ne s'est jamais mêlé directement, il n'a pas exercé vraiment à ce poste…
Abada.On ne veut impliquer le président dans des affaires partisanes, afin qu'il ne prenne pas partie pour un groupe contre un autre. Maintenant, certains continuent à brandir le Président comme un bouclier, chaque fois qu'on s'exprime, on nous dit : «Ah, vous êtes contre le Président.» Belkhadem s'est moqué de nous pendant cinq ans au nom du Président. Regardez, c'est aussi dans cette logique qu'ils nous accusent de vouloir offrir le parti à Benflis. D'ailleurs, en quelle qualité je peux soutenir Benflis, sauf si, par exemple, le comité central le choisit ? Moi, je suis avec la légalité. Et je n'accepte pas qu'on me dise : «Vous êtes contre Saadani, donc vous êtes contre le Président qui a choisi Saadani !»
Le Président n'est pas à lui tout seul le parti, et il n'a pas les prérogatives de désigner le SG. Par contre, le Président peut proposer de réunir différentes parties et proposer un nom, ça c'est possible et on sera partants. Mais Bouteflika ne nous a pas consultés, ni appelés, ni parlé, alors qu'un groupe affirme que Saadani est l'homme du Président ! Comment il l'a choisi ? Il lui a écrit, il lui a chuchoté à l'oreille ? Car on ne voit pas comment Bouteflika, le premier à respecter la loi, peut agir de la sorte.


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