Le lait en sachet connaît depuis quelques jours une perturbation dans la vente, et ce à cause d'une forte spéculation que les commerçants imputent aux livreurs et ensuite à l'absence de structures de contrôle. «Nous regardons impuissants la vente de ce produit de première nécessité dans l'informel à l'entrée nord de la ville de Souk-Ahras », tonne un épicier du centre-ville devant lequel une longue file de gens fait le pied de grue. La majorité des livreurs qui sont de connivence avec des revendeurs qui activent dans l'informel, interceptent les camions de livraison et récupèrent le lait en sachet au niveau de la localité de Ain Seynour dans la commune de Mechroha, a-t-on appris hier auprès des commerçants contestataires. «A H'nencha, Taoura ou Zaârouria… le lait est proposé à 30 DA», revèle l'un d'eux. «Tout le monde est au courant de ce trafic à grande échelle, notamment avec l'apparition du phénomène du lait pasteurisé que l'on mélange avec du lait cru au niveau des crémeries locales mais personne ne veut bouger le petit doigt pour arrêter ce détournement du produit soutenu par l'Etat», nous lance un autre. Aucune déclaration n'a été faite par les entités corporatistes qui représentent les commerçants, encore moins celles censées représenter les consommateurs.
