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A la découverte des Narcisses
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Publié dans El Watan le 19 - 01 - 2014

Jadis, dans les périmètres irrigués de la steppe algérienne, le narcisse des poètes, ou jeannette, appelé «narcisssus poeticus» est parfois en bourgeonnement dès la première semaine de janvier.
Le narcisse privilégie de préférence les sols argileux, notamment de l'Atlas saharien, et les accotements des seguias constamment humides et situés à l'abri des rudes variations climatiques, particulièrement les vents glacials et les gelées. C'est une plante bulbeuse ayant presque les mêmes caractéristiques botaniques que les iridacées (oignon, ail...) à forte odeur désagréable. A ce sujet, un dicton dit : «Le narcisse (nardjess en arabe), aux nobles et beaux parfums, tire ses origines et caractéristiques de celles de l'oignon». Pourtant, ces plantes ne sont pas issues de la même famille botanique. En effet, le narcisse appartient à celle des amaryllidacées.
Ayant la forme d'une corolle en clochette, le narcisse a de belles fleurs blanches cernées de couleur rose, aux senteurs enivrantes et vertus médicinales à condition toutefois de savoir préparer la mixture, car il peut provoquer des troubles digestifs graves voire des hallucinations. Méticuleusement coupées et alignées, avec leur tige, puis immergées dans des vases d'eau appropriés, ses fleurs exhalent un arôme fascinant reconnaissable entre mille.
Cependant, il se flétrit en quelques jours et dégage une odeur déplaisante. Actuellement, il se raréfie, voire disparaît des terroirs, du fait des défigurations de ses aires d'habitat et de dégradation de l'environnement en général. A ce sujet, les périmètres irrigables ne sont plus ce qu'ils étaient voilà à peine quelques décennies. Ils sont envahis par le béton et défigurés écologiquement et, d'ici quelque temps, il y a de grands risques qu'il disparaisse de nos campagnes, d'autant plus qu'actuellement des gens préfèrent les fleurs en… plastique !
Jadis, à la veille des vacances d'hiver, de l'année 1957, la maîtresse de classe, Française d'Algérie, personnifiant la douce France, m'envoyait souvent aller cueillir des fleurs de narcisse et, à l'occasion, même quelques marguerites. Après 1959, son mari, également enseignant au tempérament raciste, du genre nos ancêtres étaient des gaulois (perçus par les romains comme des barbares), m'interdit d'entrer à leur maison et même qu'il me frappait haineusement à la tête, devant les autres élèves, malgré que j'étais classé 2e en langue française. Le premier était de confession juive. Il m'appelait espèce de petit fellaga (j'avais 13 ans) à cause de mon père torturé et assassiné, en 1958, par la sinistre DOP (Division opérationnelle des parachutistes) dirigée par les ultra colonialistes. A la fin, ne pouvant plus supporter ce personnage, genre Algérie de papa le gaulois et ses insinuations vexatoires, je l'ai insulté vertement et j'ai craché sur son visage de jaloux. J'ai quitté l'école, non sans amertume, et regagné celle buissonnière, durant le reste de l'année, d'où j'ai trouvé un abri me permettant de dormir la nuit sans être inquiété.
C'est donc vrai que la liberté de vivre en plein air procure un sentiment de bien-être, voire de courage et de responsabilité. En plus, cette majestueuse école m'a énormément appris de choses, dont la botanique, qui m'ont permis de continuer à étudier, après l'indépendance, et pratiquer l'art de l'agriculture, qui est, selon la mythologie grecque, patronnée par la déesse de la Fertilité et de l'abondance, Cérès, jeune femme contrainte de demeurer une partie de l'année dans le royaume souterrain des enfers. Cérès ne retrouva sa liberté qu'au début du printemps. En ce qui concerne le mythe de Narcisse et ses souffrances, corporelles et morales, il a soulevé beaucoup d'histoires extraordinaires et surtout des études et expériences psychopathologiques. Selon la légende, «Narcisse, fils du dieu des fleuves Céphise et de la nymphe Liriopé, est un très bel enfant aimé des naïades. Le devin Tirésias, consulté sur son avenir, déclara qu'il pourra vivre longtemps à condition qu'il ne se voie pas. Devenu adolescent, Narcisse, dont la beauté est éclatante, repousse systématiquement les femmes comme les hommes épris de lui, recherchant l'isolement dans les forêts.
C'est là qu'il rencontre un jour la nymphe Echo, éperdument amoureuse de lui. Alors qu'elle sort d'un taillis les bras tendus vers lui, il la rejette et s'enfuit. Echo, désespérée, disparaît dans les bois et s'y laisse dépérir, jusqu'à ce qu'il ne reste d'elle que sa voix. Les autres nymphes se plaignent auprès de Némésis, déesse de la Vengeance divine, de l'attitude dédaigneuse du jeune homme.
Un jour que Narcisse chassait dans les bois, celle-ci le pousse à aller se désaltérer dans une fontaine limpide, où il aperçoit son reflet qu'il prend pour celui d'un autre. Fasciné par ce visage, Narcisse ne peut plus en détacher les yeux, ne parvenant à obtenir l'amour de cet être qu'il ne sait pas être lui-même, il se laisse mourir sur place, ne mangeant ni ne buvant plus (selon d'autres récits, il se noie dans l'eau de la fontaine). A l'emplacement de son corps sort de terre une belle fleur dorée, le narcisse, qui au printemps se reflète dans l'eau. On raconte que dans le monde de l'au-delà, l'Hadès, Narcisse continue de chercher l'amour de son reflet». Fin de citation.
Parmi les actuels amours excessifs, s'apparentant à celui du mythe de Narcisse et d'Echo, le pouvoir politique dictatorial en est l'exemple frappant du fait que c'est pratiquement impossible de se débarrasser de cette sujétion, néfaste à plus d'un titre, tirant ses origines des frustrations narcissiques d'adolescence combinées à celles de la vie d'adulte.
Ceux/ou celui qui est sous l'emprise de ce mal-être profond le traînerait jusqu'à la fin de son existence. En outre, ce mal d'adolescence est visible au visage des gens qui ont la nostalgie des lieux de leur naissance et enfance. Ils vivent comme des égarés. Ils détestent les autres endroits qui les ont pourtant recueillis à bras ouverts !
A l'évidence, le pouvoir politique maladif, pratiqué notamment chez quelques gouvernants du monde arabe, secondés par des groupes serviles et les sous-fifres, qui sévissent depuis un demi-siècle, nécessite les 12 travaux colossaux du genre le mythe d'Hercule nettoyant les écuries d'Augias encrassées pendant 30 ans, du fait que ces gouvernants ont l'impression d'être indétrônables et d'avoir des missions surnaturelles sur terre. En vérité, ils sont à la recherche perpétuelle de l'amour narcissique !


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