Près de 400 postes de chefs de service hospitalo-universitaires sont ouverts au concours national dont le dépôt des dossiers est prolongé à la mi-mars. Un concours qui n'a pas eu lieu depuis dix ans. Parmi tous les candidats, à savoir les professeurs hospitalo-universitaires et les maîtres de conférence de classe A, justifiant de deux années d'ancienneté effective en cette qualité, certains ont probablement déjà atteint l'âge limite (65 ans) fixé par la circulaire interministérielle portant les conditions de participation, signée le 14 janvier 2014. La vacance de ces postes est intervenue suite à la mise aux fins de fonctions de plus de 70 professeurs hospitalo-universitaires chefs de service âgés de 70 ans et plus depuis le 1er décembre 2013, consacrée par un arrêté interministériel, signé conjointement par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, «afin de favoriser l'émulation parmi les enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires, il a été décidé de mettre fin aux fonctions en qualité de chefs de service hospitalo-universitaires des titulaires de ces postes ayant atteint ou dépassé l'âge de 70 ans au 31 octobre 2013». En attendant la mise en concours de ces postes, des chefs de service hospitalo-universitaires non concernés par cette instruction ont été désignés pour assurer cette responsabilité durant trois mois. Un départ forcé qui n'a pas été du goût de nombreux professeurs hospitalo-universitaires qui ont estimé qu'ils peuvent encore transmettre et être rentables en qualité de chef de service. Pour le Syndicat des enseignants-chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), il était temps que ce concours soit enfin organisé. C'est ce qui permettra d'assurer une fluidité dans la carrière hospitalo-universitaire qui demeure précaire. Le problème a été justement posé lors de l'assemblée générale du syndicat qui s'est tenue le week-end dernier. Une réunion au cours de laquelle plusieurs points ont été débattus. Le Snechu a donc adressé une correspondance aux deux tutelles, selon son président, le professeur Djidjelli, où il exige la nécessité d'organiser les concours dans les délais, la normalisation de l'âge de départ à la retraite et sa valorisation. «Nous avons également demandé l'établissement de dérogations pour les candidats à ce concours ayant atteint l'âge de 65 ans. Comme nous avons aussi demandé la régularisation de manière très stricte l'activité complémentaire qui ne sera tolérée aux hospitalo-universitaires que les jours fériés et les week-ends», a-t-il ajouté avant de préciser qu'une liste additive de postes ouverts à ce concours a fait que la date de dépôt de dossiers a été prolongée de près d'une vingtaine de jours : «Ce qui permettra aux candidats concernés de préparer leurs dossiers.»
