Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a procédé hier à la remise des notifications aux entreprises étrangères retenues, à l'issue d'un appel d'offres international restreint pour la réalisation des quatre nouveaux CHU prévus à Alger, Tizi Ouzou, Constantine et Tlemcen, en présence des ambassadeurs des différents pays. Le premier lot concerne dix hôpitaux programmés par le gouvernement. Une gestion déléguée leur sera aussi dévolue. Les différents marchés sont revenus respectivement aux entreprises spécialisées dans le bâtiment et la réalisation d'hôpitaux, à savoir le groupement italien Rizzani De Eccher pour le centre hospitalier d'Alger (Staouéli) de 700 lits, le groupement Daewoo de la Corée du Sud pour celui de Tizi Ouzou (500 lits), le groupement français Bouygues, Bâtiment international Paris et une entreprise autrichienne, Vameda, pour le CHU de Constantine (500 lits) et International Hospital Group (Grande-Bretagne) pour celui de Tlemcen (500 lits). Ces cinq entreprises étrangères, à qui Abdelmalek Boudiaf a exigé du sérieux, assureront également l'équipement et l'accompagnement dans la gestion. «Une opération pour laquelle 40 milliards de dollars ont été dégagés dans un premier temps et les délais de réalisation sont fixés de 2 à 3 ans pour ces quatre premiers projets», a signalé le ministre de la Santé. Et d'appeler les entreprises à se mettre au travail à partir de demain (aujourd'hui, ndlr). Le ministre de la Santé a également souligné que l'une des particularités de cette opération est qu'elle a permis, dans le respect de la réglementation en vigueur, d'arrêter une «short list» des entreprises internationales leaders non seulement en matière de réalisation de CHU mais aussi en termes d'équipements et d'accompagnement dans la gestion. «Ce qui permettra de créer des pôles hospitaliers performants et de qualité tant en matière de conception que dans le domaine de la gestion, ce qui constituera la pierre angulaire d'une mutation profonde des modalités de gestion des infrastructures hospitalières et de la qualité de l'offre médicochirurgicale», a-t-il indiqué. Il a précisé que l'objectif est d'améliorer le service public. La réalisation de ces nouveaux CHU, et particulièrement ceux de Béchar et Ouargla, permettra d'arriver progressivement à trouver une réponse durable aux problèmes de la rareté des praticiens spécialisés dans les régions du sud du pays. Pour le ministre de la Santé, l'importance de cette opération ne se résume pas uniquement au fait que c'est la première fois, depuis l'indépendance de l'Algérie, que l'on réalise une dizaine de nouveaux CHU mais aussi parce qu'«elle permettra de disposer d'espaces de formation modernes dans les grandes villes universitaires dont les villes du Sud». La même opération sera lancée d'ici la fin du mois de juin prochain pour la réalisation de six autres nouveaux CHU à Béjaïa, Béchar, Ouargla, Laghouat, Batna et Sidi Bel Abbès.
