La campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril prochain, devant être ouverte dimanche 23 mars, commencera au sud et à l'ouest du pays. La majorité des candidats en lice ont, en effet, choisi ces deux régions pour se lancer dans le bain présidentiel. Quatre candidats ont déjà fait ce choix. Ainsi, Ali Benflis a opté, selon son directeur de campagne, Lotfi Boumeghar, pour les wilayas de Mascara et Aïn Témouchent, avant de prendre la direction d'Adrar dès le lendemain. L'ancien chef de gouvernement veut se ressourcer d'abord dans la ville de l'Emir Abdelkader avant de poursuivre son périple à travers le territoire national. «Le choix de la ville de Mascara est très symbolique. Ali Benflis est très attaché à la construction d'un Etat légitime, crédible et exemplaire. Mascara est le fief de l'Emir Abdelkader, fondateur de l'Etat algérien moderne», explique Lotfi Boumeghar, assurant que le candidat couvrira «pratiquement l'ensemble des wilayas». N'ayant pas encore révélé leur programme, les partisans du président-candidat, Abdelaziz Bouteflika, ont également choisi le sud du pays pour mener leur bataille pour le maintien au pouvoir. Son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, devra faire le déplacement, dimanche prochain, à Tamanrasset pour donner le coup de starter à cette campagne par procuration au profit de leur candidat incapable d'effectuer des sorties publiques. Pour sa part, le président du FNA, Moussa Touati, prendra la direction d'El Bayadh où il effectuera une activité de proximité. «Le lendemain, j'animerai un meeting populaire à Adar. Le choix de ces régions est très judicieux. Ce sont des régions où le FNA dispose d'un important réservoir électoral. En tout, nous avons programmé six meetings régionaux et des campagnes de proximité. Nous allons à la rencontre des citoyens qui sont lassés des discours sans lendemain. Nous allons couvrir presque toutes les wilayas», explique le candidat Moussa Touati. Le président du parti du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, de son côté, a préféré entamer sa tournée électorale dans la ville de Djelfa. Son choix est subjectif. «C'est dans cette ville que j'ai commencé à travailler en tant que médecin», explique-t-il. Le reste du programme de ses sorties dans le cadre de cette campagne devra être révélé aujourd'hui lors d'une conférence de presse. Seuls deux candidats ont opté pour l'est du pays. Il s'agit de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, et du président du parti Ahd 54, Ali Fawzi Rebaïne. La patronne du PT devra, en effet, animer son premier meeting à Annaba. Ali Fawzi Rebaïne, quant à lui, fera une véritable «patrouille à l'Est» pour une semaine. Il devra, selon le programme des meetings communiqué par sa direction de campagne, sillonner, du 23 au 28 mars, six wilayas. L'inauguration de la campagne du leader de Ahd 54 aura lieu à Biskra (Sud-Est), avant de remonter vers les wilayas du Nord-Est, à savoir Khenchla, Souk Ahras, Taref, Skikda et Constantine.
