Pour la plupart des habitants des lieux, les autorités ont trop tardé à intervenir d'une manière ferme, bien que les affrontements remontent à près d'une année. Le mal est bien profond à l'UV14 de Ali Mendjeli, au regard de l'arsenal qui a été saisi récemment par les services de sécurité, où la diversité des armes blanches en tous genres a fait frémir plus d'un. Cette crainte a été révélée par le wali lui-même lors d'une rencontre avec les représentants des associations des quartiers de Oued El Had et Fedj Errih, tenue jeudi dernier au centre culturel Azzedine Medjoubi à Ali Mendjeli. Cependant en écoutant les diverses interventions de ces derniers, l'on sentait un sentiment d'impuissance, où il était question d'un dialogue de sourds. L'un des représentants de la population dira: «Nous avons tout fait pour réunir les sages de la partie adverse, en vain, puisque ce sont les adultes, soit qu'ils n'ont aucune autorité, soit qu'ils veulent faire perdurer une situation des plus chaotiques où les faibles payent un lourd tribu». C'est le cas aussi d'un autre qui dira : «Mes parents, octogénaires de leur état, habitant le rez-de-chaussée d'un immeuble, ont été témoins de l'incendie de leur demeure et sont traumatisés à vie ; Quoi qu'il en soit, ils diront à l'unanimité que les services de sécurité sont appelés à plus de présence et d'efforts pour juguler un mal qui risque de verser dans l'irréparable». Ce n'était pas pour autant l'avis du wali qui a préféré le dialogue dans un cadre réglementaire, en présence des associations. «Il n'existe pas de solution sécuritaire fiable, même si l'on doit réquisitionner toutes les forces du pays ;, le citoyen et ses représentants doivent impérativement s'impliquer et le noyau familial doit contribuer significativement, car, en fait, c'est vous qui subissez les contrecoups de cette insécurité», dira-t-il. Il ajoute, en outre: «dans votre unité de voisinage, vous ne pouvez prétendre ni au transport, ni aux commerces, en somme de tout ce que vous en avez besoin, à cause de cette insécurité qui vous concerne en premier lieu». Le wali ne manquera pas d'avertir les instigateurs de cette violence, en disant : «L'Etat est fort et dispose de tous les moyens pour sévir ; il le fera avec toute la rigueur, mais nous préférons dialoguer avec les habitants et leurs représentants, parce que le problème relève plus d'une psychologie et d'un sens de civisme qu'il faut prévaloir». De leur coté, les représentants de Fedj Errih avouent qu'ils n'ont pu concrétiser aucune action en raison de certaines menaces faites par quelques manipulateurs. Ces derniers trouvent en ces circonstances un terrain favorable pour s'adonner au trafic de drogue et de psychotropes en exploitant la peur des gens. Il est à noter que les éléments des services de police occupent toujours les toits des immeubles. Une présence qui sera maintenue aux fins de dissuasion, comme nous l'a signifié Mostapha Benaïni, chef de la sûreté de wilaya,
