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Des acquis après des décennies de combat
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Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2014

Depuis avril 1980 (Printemps berbère) la question identitaire est toujours au centre de la revendication citoyenne, notamment kabyle.
Ainsi, juste après l'interdiction de la conférence sur la poésie kabyle ancienne que devait animer l'illustre écrivain et anthropologue Mouloud Mammeri à l'université de Tizi Ouzou, un vent de colère s'était emparé des militants de la cause amazighe qui avaient, d'un commun accord, décidé d'enclencher des actions de protestation pour dénoncer cette interdiction et s'élever, par la même, contre le système du parti unique.
Devant cette mobilisation grandiose, le pouvoir n'a rien trouvé de mieux à faire que de s'attaquer aux animateurs du mouvement, notamment avec la grève générale du 10 avril, une action massivement suivie par tous les commerçants.
Durant la nuit du 19 au 20 avril, l'université de Tizi Ouzou est prise d'assaut par les forces de l'ordre. Suite à une répression sur tous les lieux occupés (université, hôpital, usines) de Tizi Ouzou, une grève générale spontanée est déclenchée par la population. Vingt-quatre militants de la cause identitaire, dont Saïd Sadi, Djamel Zenati, Mustapha Bacha, Saïd Khelil et Mouloud Lounaouci ont été arrêtés et emprisonnés à la maison d'arrêt de Berouaghia. Ils ont été libérés en juin de la même année. Deux mois plus tard, le Mouvement culturel berbère (MCB) tient des assises lors du séminaire de Yakouren, à Tizi Ouzou.
Il décide de multiplier les activités de terrain par la voie pacifique. Le Printemps berbère est, depuis, célébré chaque année par des manifestations de rue, à l'image des grandes marches populaires organisées, chaque 20 avril en Kabylie. Cette région qui a, en 2001, connu des événements sanglants après la mort d'un jeune, tué dans la brigade de gendarmerie dans la commune de Beni Douala.
La Kabylie a sombré dans un embrasement qui s'est propagé aux quatre coins de la région. Des lycéens, auxquels se sont joints des jeunes, ont investi la rue pour exprimer leur colère. Ils prenaient pour cible les locaux de la gendarmerie. Des émeutes éclatent. D'autres victimes tombent. Le départ «immédiat» et «inconditionnel» des gendarmes a été revendiqué. Quelques mois plus tard, 14 brigades de gendarmerie sont délocalisées.Mais cela n'a pas réglé la crise. Des marches populaires ont été réprimées par la police.
En avril 2002, alors que la Kabylie était embrasée, tamazight a été consacrée langue nationale.
Après des années de combat, la revendication identitaire a enregistré des acquis mais qui, toutefois, restent insuffisants. L'ouverture des départements de langue et culture amazighes dans les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa est le fruit d'un long combat pour l'enseignement de tamazight. Cependant, le caractère facultatif de l'enseignement de cette langue dans les établissements scolaires freine, somme toute, considérablement sa promotion.
D'ailleurs, à chaque fois, on enregistre une baisse sensible des élèves qui en suivent les cours. Les responsables chargés de la promotion de cette langue, le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), une institution qui a vu le jour en 1995, après le boycott scolaire, ne cessent de tirer la sonnette d'alarme sur cet état de fait. L'enseignement de tamazight n'est pas, semble-t-il, le seul acquis de la revendication identitaire qui nécessite une véritable prise en charge.
La chaîne de Télévision amazighe, ouverte après la consécration de tamazight langue nationale, n'arrive pas à décoller, selon un bon nombre de citoyens. «Nous voulons une chaîne de télévision en mesure de faire des programmes riches à la hauteur des sacrifices consentis par les hommes ayant milité, des années durant, pour son ouverture. Mais pas un instrument de distraction. On n'a jamais vu une émission qui reflète la profondeur d'un médias amazigh. Sincèrement, je le considère comme une ENTV bis. C'est-à-dire un instrument où il n'y a pas une ouverture pour un débat contradictoire», estime un citoyen. Et d'ajouters que les responsables de cette chaîne veulent «nous faire croire que la culture berbère se limite à des films et des clips. C'est une forme de diversion pour tuer notre culture. Je ne suis pas contre ces jeunes réalisateurs qui tentent leur chance dans le cinéma, mais, il faut justement une rude sélection et la chaîne doit s'ouvrir sur d'autres horizons».


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