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Hommage à Tahar Djaout
Bibliothèque nationale d'Algérie
Publié dans El Watan le 25 - 06 - 2006

Un écrivain qui a vécu pour ses idées. Il a su détecter les signes prémonitoires des événements tragiques qu'a traversés l'Algérie durant la décennie 1990.
Certes, si le corps se décompose La pensée, elle ne meurt pas Si les cols à franchir sont âpres, A l'épuisement nous trouverons un remède. Et s'ils anéantissent tant et tant d'étoiles Le ciel, lui, ne s'anéantit pas (...) (Matoub Lounes. In Kenza. Traduction de Gérard Gorsse)
A l'initiative de l'association Zinet el qaâda a été organisé hier à la Bibliothèque nationale d'Algérie (BN) à Alger un hommage à l'écrivain, poète et journaliste Tahar Djaout, mort le 26 mai 1993 suite à ses blessures, assassiné par les hordes de l'inquisition. A cette occasion est projetée en partie l'émission « Aqwas » (ENTV) animée par l'actuel directeur général de la BN, Amine Zaoui, consacrée à Tahar Djaout. De leur côtés, des enfants de l'école primaire des Glycines ont lu des extraits des poèmes de Tahar Djaout. A son tour, Abdessalam Abdennour dans une intervention laconique a plaidé pour l'intégration dans le programme scolaire des œuvres de l'auteur de l'Exproprié. Nadia, une des filles de l'écrivain, Nadia dans une courte « lettre à mon père », a loué le « courage », la « sagesse » et la « générosité » d'un père mort pour ses idées. Enseignant à l'université d'Alger, Mohand Chérif Ghbalou a improvisé une conférence à travers laquelle il a effleuré les notions de l'espace à l'exemple du désert et du temps dans l'œuvre romanesque de Tahar Djaout. A son tour, Amine Zaoui indique dans sa courte intervention que l'auteur de Les chercheurs d'os a toujours lutté pour une Algérie « plurielle » et « moderne ». Aussi, il relève que la BN est prête à abriter un colloque international sur Tahar Djaout. D'anciens journalistes ayant connu l'écrivain et amis sont intervenus pour témoigner des qualités du fils d'Oulkhou. L'hommage s'est terminé par une chanson de Matoub Lounes (Kenza), interprétée par un groupe d'artistes. Matoub Lounes, lui aussi assassiné par les mêmes « chasseurs de lumières » qui ont ravi la vie à Tahar Djaout, dit dans un des couplets :
(...) S'il devait n'en rester qu'un Il rappellera notre souvenir. Sur les plaies la croûte apparaîtra. Nous nous dresserons parmi les autres nations Notre descendance sera nombreuse Fût-ce dans le giron des épreuves (Traduction de Gérard Gorsse)
On aurait souhaité qu'une partie de l'œuvre de Djaout soit revisitée avec une lecture neuve. Sachant qu'on a notamment toujours donné une dimension contestataire et de dénonciation à son œuvre. Or, de par sa vision translucide, il appréhende les évènements. Dans son livre Les vigiles, il nous invite à la vigilance face au danger qui guette la société. Il a su détecter les signes prémonitoires des évènements tragiques vécus par l'Algérie durant la décennie 1990. A travers Les vigiles il est permis de déduire que pour Djaout il ne sert à rien pour un écrivain de dénoncer ce que tout le monde connaît déjà ou conteste. Dans cette logique, il est plutôt utile de comprendre les faits pour appréhender l'avenir. Cela dit, l'initiative de Zinet el qaâda est louable.


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