Décidé à retourner sur leurs terres et à repeupler leur localité qu'ils ont fuie durant la décennie de la tragédie nationale, la population d'Ouled Bouzid, un important douar de la zone éparse de la commune de Ramka, commune sise au sud-est du chef-lieu de la wilaya et où la horde sauvage a sévi des années durant, se plaint de ce qu'elle a qualifié de fuite en avant des responsables qui ont, selon des dires, failli à leurs promesses. «Nous sommes des terriens, attachés à l'agriculture et aux autres activités qui lui sont associées, tel l'élevage et l'apiculture, seulement, nous nous heurtons à la réalité manifeste où tous les vecteurs d'une vie digne font défaut», a souligné un des habitants. «Après un exode forcé où nous avons souffert sous les abris de fortune érigés aux abords des villes comme Oued R'hiou et même Oran, nous avons à retourner à notre douar pour rejoindre nos habitations, seulement rien n'y est. Tout a été détruit et ruiné par la barbarie», a renchéri un autre. Il a ajouté : «Nous avons sollicité les responsables pour une éventuelle inscription dans les listes du programme de développement rural intégré mais jusque-là rien ne semble pointer à l'horizon». En plus de ses réclamations liées à l'emploi, la population n'a pas manqué de rappeler aux autorités l'absence de toutes les commodités pour une vie décente. Alors que la situation sécuritaire s'est améliorée, les séquelles de la tragédie sont toujours visibles et la région est totalement sinistrée, a noté un habitant sans omettre d'ajouter «les habitations sont détruites, le réseau électrique est défaillant, les pistes de désenclavement défectueuses, et l'eau rare». Cela dit, la population sollicite l'intervention des responsables concernés afin d'améliorer leurs conditions de vie. «Nous sommes nés ruraux et nous sommes décidés à vivre ainsi pour peu qu'on nous soutienne», a clamé un jeune.
