Le pavillon des urgences est la vitrine de l'hôpital. Il peut être encensé ou dénigré suivant l'accueil du personnel et les soins prodigués aux malades», indique un malade qui vient de se faire soigner et que nous avons rencontré sur les lieux. Lors de notre passage, mercredi dernier, nous avons été surpris que le service des urgences ne dispose pas de sérum antitétanique. Les deux médecins de service dirigent les patients blessés, vers la PMI pour recevoir, non pas un sérum, nécessaire dans ce cas, mais «un vaccin antitétanique qu'on ne pratique d'ailleurs, que les mardis», nous précise-t-on. Devant notre insistance, un des médecins de garde nous conseille d'«aller à Tizi Ouzou», soit un déplacement d'une cinquantaine de kilomètres. Loin de nous décourager, on tente notre chance auprès des autres médecins et infirmiers. Cependant, nos tentatives de trouver un sérum nécessaire à une blessure par un clou rouillé ont été vaines. Aucun service n'en dispose. Tous nos interlocuteurs sont unanimes, «le sérum antitétanique est absent de l'hôpital depuis près de trois ans ». «Lorsqu'un blessé se présente chez nous, on soigne sa plaie et on lui inocule un vaccin antitétanique», avoue un infirmier. Certaines personnes semblent confondre vaccin et sérum. Négligence ou ignorance ? On ne sait. Hormis le malade, personne ne se sent concerné par un éventuel risque de contracter le tétanos, faute de sérum. Force est de reconnaître que si certains services de l'EPH de Ain El Hammam se distinguent par leur efficacité à soigner les patients qui s'y présentent, d'autres, au contraire, par manque de moyens ou autre, demandent à être réorganisés et dotés de médicaments nécessaires à la santé des patients.
