Pour son premier rendez-vous scientifique, la nouvelle association El Hayet d'aide aux malades cancéreux de Chlef a organisé, samedi dernier, à la salle du Musée régional de la ville, une journée médicale sur le cancer du sein et du col de l'utérus. La rencontre s'est déroulée en présence d'éminents spécialistes, dont le professeur Mejdoub du CAC Blida, et des animateurs de l'association El Badr d'aide aux cancéreux de Blida. Les travaux ont donc été consacrés à deux types de cancers qui affectent de plus en plus de femmes en Algérie, comme l'ont souligné les intervenants venus du CAC de Blida, du CPMC Alger, de l'EHU Oran, de l'EHS Zéralda, de la clinique Les Orangers et de l'hôpital Les Sœurs Bedj de Chlef. Les résultats de l'étude communiqués aux participants par le professeur Hamouda de l'INSP montrent que les cancers du sein, du rectum, de la thyroïde et du col utérin (classés par ordre) sont les plus fréquents chez la gent féminine au niveau national. La mortalité y est évidemment plus élevée que dans les autres pays du bassin méditerranéen, puisque, selon le même document, l'Algérie vient en tête du classement, loin devant la Syrie, la Libye, la Tunisie, le Maroc, la Jordanie et l'Egypte. Le spécialiste a insisté sur la prévention de ces maladies, indiquant que l'objectif principal d'un programme de dépistage du cancer du col vise avant tout à «détecter des lésions précancéreuses et à diminuer l'incidence des formes invasives». Les autres intervenants, à l'image du docteur Boudriche de l'EHS Zéralda, et du radiologue Chebli du CIM Chlef, ont abondé dans le même sens, mettant l'accent sur «le test ADN et l'apport de l'imagerie médicale dans le dépistage du cancer du col de l'utérus et du sein». Les étapes de soins nécessaires à la prise en charge des femmes atteintes de ce type de cancer et les facteurs génétiques de risque ont également été abordées par les spécialistes en oncologie, à savoir Hamdi du CAC Blida, Siham Braïkia, chef du service de chimiothérapie de l'hôpital Les Sœurs Bedj de Chlef, et Brahim Azzouz de l'hôpital de Chettia. En somme, la journée médicale initiée par l'association du docteur Radjah a été bénéfique à plus d'un titre, en ce sens qu'elle a permis aux praticiens locaux d'améliorer leurs connaissances dans le domaine.
