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Fronton : L'idylle imaginaire
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Publié dans El Watan le 17 - 05 - 2014

Derrière chaque grande femme se cacherait-il un homme ? C'est ce que pourrait suggérer le dernier film de Belkacem Hadjadj sur Lalla Fadhma N'Soumer, grande résistante, égérie des insurrections anticoloniales du XIXe siècle, surnommée par l'ennemi «la Jeanne d'Arc du Djurdjura».
Mais dans le film apparaît un autre grand personnage que n'annonce pas le titre : Boubaghla. Originaire de l'ouest, entre Mascara et Saïda semble-t-il, il serait passé par Sour El Ghozlane avant de s'établir chez les Aït Abbas, grande confédération tribale avec laquelle il organise une insurrection en 1851.
Un an après, il contrôle les abords de Béjaïa, obligeant l'armée française à mobiliser un fort contingent. En 1853, il lance une autre offensive dont l'ampleur sera contrée par une grande expédition avec des renforts d'Alger et de Constantine. Blessé, il se rend chez les Aït Melikeche et s'allie à Fadhma N'Soumer pour poursuivre son action. Tué par trahison en 1854, il ne verra pas la résistante imposer, à Icherridene, une défaite cuisante au Maréchal Randon, lequel demandera un cessez-le-feu.
Née l'année de la prise d'Alger en 1830, Fadhma N'Soumer est morte à 33 ans. Entre elle et Boubaghla, le film dessine une idylle contrariée par les circonstances et les codes sociaux. Ce subterfuge narratif vient rappeler qu'une œuvre de fiction, même relative à l'histoire, doit nécessairement recourir à l'imagination pour rendre visible le réel dans le langage de l'art. Faute de quoi, il faut faire des documentaires. Mais, dans les deux cas, le conseil d'un historien s'impose.
Pour être imaginée, la relation entre les deux personnages demeure cependant proche de la légende. Le peintre Félix Philippoteaux avait d'ailleurs réalisé, trois ans après la mort de l'héroïne, un tableau exotique mais respectueux, la représentant avec Boubaghla à la tête de leurs troupes, avançant à cheval en se regardant tendrement.
En prenant quelques libertés, le scénario souligne deux éléments de fond. D'abord la manière dont la priorité de la survie collective a commencé à bousculer les statuts traditionnels et, notamment, ceux de sexe. Ensuite, les liens existant entre les régions d'Algérie, Boubaghla venant de l'Ouest pour combattre en Kabylie, Fadhma N'Soumer agonisant à Tourtatine, près de Tablat (wilaya de Médéa), où les habitants la vénèrent à ce jour et où un musée lui a été érigé en 2009. Enterrée là, ses restes ont été transférés au Carré des Martyrs d'El Alia en octobre 1994, lorsque l'Algérie convulsait dans l'horreur. Pendant ce temps — autre horreur signalée en fin de film — la tête de Boubaghla, exposée aux populations pour les tétaniser, se trouve encore enfermée dans une bombonne de formol au Musée de l'Homme de Paris. De «l'Homme», oui. Et au pays des Droits de l'Homme. Elle aurait été réclamée au moins deux fois par l'Algérie. Et c'est là que s'achève tristement l'idylle...


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