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Terrorisme au sahel, instabilité en libye : Quel rôle pour l'Algérie ?
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Publié dans El Watan le 20 - 05 - 2014

L'Algérie exporte actuellement les valeurs de paix et de stabilité», a déclaré hier Mohamed Larbi Ould Khelifa, président de l'APN, repris par l'APS.
Faite dans un contexte sous-régional mouvant, la déclaration du président du Parlement traduit parfaitement l'état d'esprit actuel des autorités algériennes. En extérieur, Alger a désormais un discours qui peut se tenir et qui justifie le maintien du statu quo politique en intérieur. Avant de quitter Alger, Henry S. Ensher, ambassadeur des Etats-Unis, a clairement précisé l'objectif immédiat de Washington : renforcer la coopération sécuritaire. «Nous sommes confiants quant à la capacité de l'Algérie à se sécuriser et aussi en sa capacité à assumer le rôle de leadership en aidant d'autres pays de la région à se sécuriser eux-mêmes. La sécurité est la base de toute activité économique», a soutenu le diplomate qui a servi en Irak.
Citée souvent en exemple dans la lutte contre le terrorisme, l'Algérie, plus grand pays d'Afrique, est presque chargée de la mission de «gendarme en chef» dans la région sahélo-saharienne et maghrébine. Jean-Yves Le Drian, ministre français de la Défense, sera à Alger aujourd'hui pour évoquer justement la lutte contre le terrorisme au Sahel et la situation politique au Mali. L'intervention militaire française au nord du Mali a été appuyée par Alger, mais qu'en est-il des suites de cette opération ? Après d'incompréhensibles hésitations, la diplomatie algérienne s'est retournée, une nouvelle fois, vers le Sahel. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, était à Bamako cette semaine, où il a salué «l'identité de vues» et «la convergence des actions» de l'Algérie et du Mali pour que le dialogue intermalien soit une réussite. «Ce qui a été scellé entre le Mali et l'Algérie a été tellement profond qu'aucune conjoncture ne pourrait le remettre en cause», a soutenu le président malien Ibrahim Boubacar Keïta. «Nous ne sommes pas surpris d'avoir un partenariat stratégique de haut niveau avec l'Algérie», a déclaré, pour sa part, Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères.
Paris qui, avec Berlin, souhaite une plus grande «implication» de l'Union européenne dans la gestion des crises en Afrique, peut-il «admettre» un rôle plus poussé de l'Algérie au Mali et dans le Sahel ? Après sa visite à Alger, le ministre français de la Défense ira au Mali et au Tchad. Alger, qui défend une «approche africaine» dans la prévention des crises sur le continent, peut-il compter sur l'Union africaine ? L'UA peine toujours à se charger des complications, aujourd'hui profondes, en Centrafrique, au Soudan, en Somalie, en Libye.
Ou faut-il que la diplomatie algérienne engage une offensive politique continue pour «récupérer» l'initiative au Sahel et, par extension, en Afrique ? Avant Bamako, Ramtane Lamamra s'était rendu à Nouakchott et Ouagadougou pour inciter ces pays à travailler «ensemble» pour au moins résoudre la crise malienne. «L'Algérie est un acteur régional majeur qui connaît la nature des problèmes et des crises que traversent les pays du Sahel», a souligné, à Ougadougou, Djibril Bassolé, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso. Une diplomatie offensive a besoin nécessairement d'un appui militaire et d'un arsenal de persuasion puissant.
L'armée algérienne s'est-elle adaptée à l'évolution rapide des menaces extérieures pour les prévenir et les contrer ? Ou reste-t-elle figée dans le modèle dépassé de «l'armée populaire» abandonné par presque tous les pays ex-socialistes ?
La cartographie mouvante de l'Afrique impose des changements profonds et étudiés dans la doctrine de défense de l'Algérie. La solution n'est pas dans l'achat en masse d'armement en extérieur ou l'implication dans l'activité économique, mais dans l'élaboration de véritables stratégies militaires basées sur la prospective, l'analyse des risques et la prévention des menaces.
La Libye est désormais une menace directe et source réelle d'inquiétude. Comment Alger va-t-il s'adapter au chaos dans ce pays voisin, producteur de gaz et de pétrole ? En fermant la frontière et adoptant une position attentiste d'observateur ? Ou en engageant tout l'appareil diplomatique et politique pour contribuer à régler la crise en Libye ? Alger doit gérer d'éventuelles pressions extérieures.
Moscou, qui suit de près la situation en Libye et au Mali, pourrait être un partenaire «idéal» pour Alger au cas où…
Engageant un bras de fer avec Washington et Bruxelles à cause de la crise ukrainienne, la Russie va se tourner vers ses partenaires traditionnels en Méditerranée. Syrie et Libye étant en faillite, reste l'Algérie. Et comme l'Algérie est le troisième fournisseur de gaz de l'Europe, la Russie, plus grand vendeur de matériel militaire à l'Algérie, serait tentée par un rapprochement stratégique avec l'Algérie. Alger serait en même temps sollicité par Bruxelles pour assurer un approvisionnement régulier du vieux continent en gaz naturel en cas de rupture russe.
L'Algérie, qui doit donc assurer un certain jeu d'équilibre entre Moscou et Bruxelles, paraît en position de force. Lors du dernier Conseil d'association tenu dans la capitale belge, Ramtane Lamamra l'a clairement suggéré. «Nous sommes en pleine maîtrise de notre destinée sur les plans politique et économique, nous avons des atouts comparatifs importants par rapport à d'autres partenaires de l'UE et nous entendons être traités en conséquence», a-t-il dit. Reste à savoir si ce nouveau langage de la politique extérieure sera traduit par une action continue sur le terrain ou s'il relève uniquement de tactiques
conjoncturelles.


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