Les travaux de la 67e Assemblée mondiale de la santé (AMS), organe décisionnel de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), se sont ouverts hier à Genève, en Suisse. «Les défis sanitaires posés par le réchauffement climatique», tel est le thème de cette rencontre à laquelle 3000 délégués des 194 Etats membres de l'OMS sont attendus. A cette réunion où l'Algérie sera représentée par le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, les principales questions de santé mondiale seront débattues du 19 au 24 mai. M. Boudiaf prononcera une allocution en session plénière de cette assemblée générale, dont les travaux porteront sur le règlement sanitaire international, les maladies non transmissibles, l'accès aux médicaments essentiels et la lutte contre la pharmaco-résistance,. Durant son séjour, M. Boudiaf prendra part aux travaux des Conseils des ministres arabes de la Santé et de la région Afrique. Des décisions seront également prises, notamment face à la menace du coronavirus, qui continue de faire des victimes en Arabie Saoudite et dans le monde. Le changement climatique est une nouvelle menace importante pour la santé publique, signale l'OMS. La variabilité du climat et son réchauffement causent des décès et des maladies à travers les catastrophes naturelles qu'elles entraînent, telles que les vagues de chaleur, les inondations et la sécheresse. Cette assemblée axera donc son travail sur des recommandations à mettre en œuvre, à savoir la lutte contre les maladies non transmissibles. Il sera question aussi de la nouvelle stratégie mondiale et des cibles à atteindre pour lutter contre la tuberculose. Un projet de plan d'action pour la santé des nouveaux-nés sera élaboré, de même que la prise en charge de l'autisme, la protection d'un plus grand nombre de personnes contre les maladies évitables par la vaccination, les moyens de combattre la résistance aux médicaments antimicrobiens, l'amélioration de l'accès aux médicaments essentiels, le renforcement des systèmes de réglementation des médicaments et enfin les avancées obtenues pour la réalisation des Objectifs du Millénaire (OMD) pour le développement et le rôle de la santé dans le programme de développement de l'après-2015. Un chapitre sur lequel les débats seront certainement chauds puisque de nombreux pays, dont l'Algérie, peinent à atteindre ces OMD qui sont au nombre de 8, assortis de 21 cibles et 60 indicateurs, à la veille de la date butoir de 2015. Ils couvrent toutes les dimensions de la pauvreté : le revenu, l'emploi et la sécurité alimentaire, l'éducation, l'égalité des sexes, la santé, l'environnement, le commerce et l'aide au développement.
