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Vu à la télé : Les friqués et les autres
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Publié dans El Watan le 05 - 06 - 2014

Le problème de la mise en conformité avec la loi des chaînes de télévision privées émettant à partir de l'étranger n'est toujours pas réglé à ce jour. L'ex-ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, revenu dans le nouveau gouvernement à son portefeuille de prédilection (Affaires africaines et maghrébines), avait pourtant fortement soutenu que tout rentrerait dans l'ordre une fois la loi sur l'audiovisuel adoptée par l'APN. Cette fameuse loi est depuis passée comme une lettre à la poste, avec toutes les restrictions imposées par le Pouvoir, mais rien sur le plan structurel et juridique ne semble avoir changé dans le nouveau paysage télévisuel national. La régularisation est toujours soumise à l'air de temps en attendant la mise en place du Haut conseil de l'audiovisuel, mais dans l'intervalle les chaînes privées ne semblent visiblement nullement gênée par leur statut off-shore qui offre pour beaucoup d'entre elles une excellente couverture à tous les dépassements, surtout éthiques et déontologiques, réprimés par les textes de loi.
Comment, en effet, sanctionner un media qui relève du droit étranger ? On pensait que c'était là une réelle préoccupation du gouvernement devant les dérives de certaines chaînes qui, pour se faire de l'audience n'hésitaient pas à recourir au sensationnel et à la désinformation la plus infâme, mais dans la pratique le statu quo adopté par l'Exécutif renseignerait plutôt sur son incapacité à gérer un secteur médiatique aussi sensible qui donne aujourd'hui la nette impression de le dépasser. Selon des avis de spécialistes, nombreuses seront les télés privées, venues encombrer l'espace, attirées plus par des considérations mercantiles que professionnelles, qui risquent, faute d'un dispositif adapté aux exigences du projet, de ne pas répondre à tous les critères d'éligibilité pour obtenir l'agrément définitif.
Ces chaînes qui se sont multipliées à un rythme effréné (on relève officiellement le chiffre effarant de trente-cinq chaînes) se sont, il faut le dire, lancées pour la plupart dans l'aventure sans orientation précise ni programme sérieux. Pour leurs promoteurs, le défi a consisté à peu de choses : il a suffi d'un abonnement à un satellite, d'un équipement sommaire pour le travail technique, d'un personnel calculé lui aussi sur une masse salariale insignifiante, et d'un bureau à Alger pour exister. Il a fallu aussi de l'audace et beaucoup d'espoirs sur l'apport des annonceurs publicitaires considérés comme le principal levier d'une telle entreprise sans lequel tout pourrait s'écrouler comme un château de sable. C'est sous ce schéma vertical et horizontal que la plupart des écrans se sont inscrits, avec cette différence cependant que toutes n'ont pas eu la chance d'avoir au départ un ou plusieurs gros financiers pour les porter et faire face à tous les déficits dus au manque flagrant de rentabilité. Une entreprise télévisuelle, nous diront les gens du domaine, représente un véritable gouffre financier si ses équilibres budgétaires ne sont pas assurés par… une manne publicitaire conséquente et régulière capable de jouer un rôle de régulateur entre les dépenses et les ressources accumulées. C'est la loi mathématique du marché qui ne tolère aucune dispersion, mais à laquelle toutes les télés privées en activité ou en voie de l'être ne peuvent pas se soumettre.
Pourquoi donc se lancer dans une opération médiatico-commerciale gigantesque si on n'a pas les moyens financiers nécessaires et la maitrise professionnelle pour relever le défi, surtout que l'avènement de la télévision privée était annoncé comme un palliatif salutaire à une télé publique soporifique et complètement coupée de la réalité du pays. En l'absence de la publicité facturée à des coûts prohibitifs pour permettre à la trésorerie de fonctionner, le pari devient tout simplement suicidaire, surtout si on ajoute le manque flagrant d'expérience dans un métier qui possède ses propres spécificités. Aujourd'hui, mis à part deux ou trois cylindrées qui semblent résister plutôt mal que bien aux épreuves de l'implacable vérité économique auxquelles elles font face, le plus grand nombre des nouveaux sigles sont déjà gagnés par la désillusion, quand ils ne songent pas à mettre sérieusement la clé sous le paillasson.
Si pour les télés relevant directement des entreprises de presse auxquelles elles appartiennent et qu'elles considèrent comme des argentiers naturels, l'engagement prend fondamentalement l'aspect d'une aventure intellectuelle qui peut servir la société dans ses aspirations démocratiques, mais une aventure qui a un prix, celui de l'obligation du résultat à travers un programme de qualité et de niveau international ; pour les autres, ne pas avoir un puissant sponsor comme soutien signifie sombrer fatalement dans le bricolage avant que les lampions ne s'éteignent. Les plus malins, qui font fi des scrupules politiques ou idéologiques qui déterminent le sens de leurs positions au sein de la société, ne disent jamais non aux velléités du Pouvoir de les embrigader pour défendre ses thèses en contrepartie d'un soutien politique qui peut leur épargner bien des déboires.
Comme celui de les laisser activer sans autorisation et de ne pas chercher à trop comprendre sur des financements qui restent généralement occultes. En fin de compte, le gouvernement a trouvé indirectement la voie pour contrôler la nouvelle télévision privée sans avoir à se justifier sur le désordre qu'il a encouragé pour que survivent les projets en instance de régularisation. Il ferme les yeux sur les montages technico-juridiques, mais demeure intransigeant sur le contenu du programme. Au final, entre la réalité économique et la rigueur professionnelle, il y a la télé privée au mode de l'allégeance forcée qui fait son nid, au-delà par ailleurs des ambitions politiciennes et partisanes qui existent et auxquelles un écran libre offre un forum de propagande inespéré. A ce propos, nombreux sont nos lecteurs qui pensaient que la nouvelle télé El Watan TV appartenait à notre journal. Il se trouve que ce sont des lobbies friqués proches d'un parti islamiste qui se sont accaparés honteusement de notre sigle pour s'installer sur la base d'un odieux amalgame. L'affaire sera portée en justice, mais entre-temps, le champ reste ouvert à toutes les prédations.


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