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«Quand il y a confusion du pouvoir, il y a dictature»
Ali Yahia Abdennour à Oran
Publié dans El Watan le 22 - 06 - 2014

Pour Me Ali Yahia Abdennour, les différentes Constitutions qu'a connues l'Algérie indépendante n'ont jamais servi le peuple.
Venu à Oran pour la promotion de son dernier livre, La Crise berbère de 1949 (éditions Barzakh), Ali Yahia Abdennour a animé, dans la matinée d'hier, une conférence au siège du bureau d'Oran de la Ligue algérienne des droits de l'homme. Il est revenu, durant sa conférence, sur de nombreux sujets qui font l'actualité algérienne, notamment «le consensus et le rôle qu'il doit tenir». Comme à son habitude, Me Abdennour a tiré à boulets rouges sur le pouvoir en place : «Le bilan de Bouteflika est catastrophique : depuis 1962, l'Algérie a dépensé plus de 1000 milliards de dollars. De 1962 à 1999, on a dépensé 275 milliards de dollars. De 1999 à aujourd'hui : on a dépensé plus de 623 milliards. Or, est-ce que l'Algérie est devenue, pour autant, un pays émergeant ou développé ? La réponse est bien sûr négative !» Il dira également qu'il existe actuellement ceux qui réclament un changement du système et ceux qui veulent le changement dans le système.
«Mais le système ne peut pas évoluer car il est basé sur la violence. Il faut qu'il parte !» Abordant la question de la corruption, c'est avec ironie qu'il évoquera la commission créée par le pouvoir pour combattre ce fléau, «alors que le pouvoir héberge les plus grands corrupteurs de la nation». Et de citer les affaires Sonatrach, Khalifa ou encore celle de l'autoroute Est-Ouest. A ce propos, il affirmera que le ministre de la Justice «a été désigné pour empêcher que les plus grands magnats du pouvoir ne passent pas devant la justice».
Pour Ali Yahia Abdennour, les différentes Constitutions qu'a connues l'Algérie indépendante n'ont jamais servi le peuple. «Le pouvoir n'a jamais tenu compte de la Constitution, car celle-ci consiste en trois pouvoirs : exécutif, législatif et judiciaire. Quand le législatif a-t-il joué un rôle ? Est-ce que la justice est indépendante ?» Pour Me Abdennour, il faut bien appeler un chat un chat : «Quand il y a confusion de pouvoir, il y a dictature, et l'Algérie est une dictature !»
Abordant le sujet de la révision de la Constitution, dont les consultations en vue de son élaboration ont été confiées à Ahmed Ouyahia, Ali Yahia Abdennour prend un malin plaisir à passer au crible ce dernier : «On désigne Ouyahia pour réviser la Constitution alors que c'est lui qui a fait un coup d'Etat au RND pour éloigner Benbaibèche et, aujourd'hui, ce parti est au service du président de la République…»
Le président d'honneur de la Ligue algérienne des droits de l'homme ne manque pas de critiquer la position plus ou moins confuse du Front des forces socialistes (FFS), qui a accepté l'invitation d'Ouyahia pour les consultations de la révision constitutionnelle : «Aujourd'hui, le FFS n'est plus un parti de militants. C'est un parti dont la direction est tenue par des affairistes.»
Quant à la réunion de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), tenue à Alger le 10 juin dernier, Ali Yahia Abdennour estime qu'il est impératif que celle-ci aille vers toutes les wilayas du pays et soit à l'écoute des réclamations des citoyens. Il est primordial également de ne pas laisser cette coordination aux seules mains des politiques mais, au contraire, d'y inclure la société civile et le mouvement associatif : «Si on intègre la société civile en entier, on s'en sortira, sinon on ne s'en sortira pas.»
A une question sur l'armée, il répond que cette institution n'a pas à servir un homme ou un clan, mais doit servir toute une nation : «Aujourd'hui, la légitimité politique est dépassée, aussi il faut revenir à la légitimité démocratique.»
Il soulève enfin la question du DRS, le service de renseignement algérien, réduit, selon lui, «à une police politique qui s'occupe de l'intérieur au lieu de s'occuper de l'extérieur». Il relate aussi les dernières zones de turbulences qu'a traversées cette institution : «En 2004, c'est Toufik qui a éliminé le chef d'état-major, Lamari… aujourd'hui, c'est le contraire qui se produit». Et d'expliquer cela par une parabole significative : «En janvier dernier, le Président a déshabillé le DRS. Il lui a enlevé trois directions pour le laisser nu dans la perspective qu'il meure de froid. Or, ces mêmes habits, il les a donnés au chef d'état-major. Mais ce dernier, comme il est déjà trop habillé, étouffe !»


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