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ESAA : Nouveaux challenges pour l'école de commerce
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Publié dans El Watan le 27 - 06 - 2014

Dès la rentrée prochaine, l'Ecole supérieure algérienne des affaires ouvrira un pré-master (année L3*) et un master entrepreneuriat afin d'accueillir de nouveaux profils d'étudiants et concrétiser de nouveaux partenariats institutionnels. Un projet de doctorat est à l'étude pour une ouverture de programme début 2015. Une véritable opportunité pour l'Algérie de promouvoir un établissement public d'excellence pourtant isolé.
«On est en période de soutenance, alors ils sont tous beaux !» Son gobelet de café à la main, Loïc Maherault traverse la cafétéria en saluant des étudiants en costume qui révisent leur oral. A 46 ans, le directeur de l'Ecole supérieure algérienne des affaires, arrivé en novembre 2013, a une idée très précise de ce qu'il veut pour l'établissement dont il a la charge. «C'est pour eux que je veux faire de cet établissement une véritable école euroméditerranéenne, en élargissant nos partenaires aux écoles françaises mais aussi italiennes ou tunisiennes. Un lieu d'effervescence intellectuelle et d'ouverture sur le monde, moderne par la technologie mais aussi par sa capacité à faire du multiculturel. On étudie par exemple la possibilité d'envoyer nos executive MBA dans la Silicon Valley et de recevoir des étudiants chinois.»
Ayant pris peu d'initiatives ces dernières années, cet établissement atypique – c'est une école publique algérienne sous tutelle de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, créée en 2004 sur une idée de Jacques Chirac et de Abdelaziz Bouteflika (voir encadré ci-contre) – couve plusieurs projets. Dès la rentrée prochaine, elle ouvrira deux nouveaux programmes. D'abord, un pré-master de management généraliste, dont les accords sont obtenus en France et en cours de finalisation en Algérie. En partenariat avec l'université de Lille, cette licence L3, accessible sur concours et entretien, retiendra seulement 30 à 40 étudiants pour environ 560 heures. Ensuite un nouveau master entrepreneuriat, dédié aux nouvelles activités, dont la création d'entreprises, en partenariat avec l'Institut d'administration des entreprises (Lyon 3). Enfin, un doctorat PhD est à l'étude avec l'appui de deux écoles de commerce françaises : HEC et ESCP Europe.
Diversification
En projet aussi, mais pas pour cette année, la possibilité d'intégrer des étudiants post-bac, à l'image de ce que proposent plusieurs écoles, y compris les meilleures écoles parisiennes. «L'école forme environ 300 étudiants par an, alors qu'elle a le potentiel d'en accueillir 700 à 800», précise Loïc Maherault. Il faut dire que les formations demeurent coûteuses et les parrainages d'entreprises pour les étudiants sont bien rares : il faut compter 11 000 euros par an pour un executive MBA (généralement pris en charge par l'entreprise) et 4500 euros pour un master. «Mais aussi parce que jusqu'à maintenant, nous ne recrutions que des bac+3, faute d'avoir les passerelles nécessaires pour faire venir les classes prépas relancées en 2009, poursuit le directeur. Enfin, nous devons aussi faire des efforts pour diversifier nos programmes. L'école est très ancrée dans la tradition universitaire lilloise, notre principal partenaire, celle des métiers du management et du chiffre : comptabilité, finances, audit…»
Des spécialités complémentaires vont donc être mises en place : un master «logistique et maritime» (d'abord ouvert en formation continue), un autre «juriste d'affaires» (en janvier 2015) et un double master commerce et ingénieur dans les métiers de l'agroalimentaire. Ces nouveautés s'ajouteront donc aux programmes existants : l'executive MBA (pour les cadres supérieurs, plutôt des quadras ayant une dizaine d'années d'expérience managériale), le MBA (pour les cadres dirigeants plus jeunes, ayant 3 à 5 ans d'expérience à la tête d'équipes plus petites) et le master en management avec option (ouvert aux bac+3).
Double compétence
Des formations d'où sont sortis des Hammouda Hadj Saïd, PDG du groupe TMS Techno, Karim Achaïbou, responsable Afrique du Nord chez Innotech International, Khaled Djema, directeur général adjoint de Speedy Algérie, Mohamed Mansouri, chef du département Patrimoine de la CNAS, Abdelmadjid Zibiri, directeur général de Maghreb Emploi (cabinet de ressources humaines), ou encore Sihem Raiah, responsable du département audit chez Bristol-Myers Squibb. Enfin, l'ESAA propose aussi un programme pour ingénieurs, dans une logique de double compétence (management et technique) pour ceux qui voudraient réorienter leur carrière (architectes, biologistes, ingénieurs…), et de la formation continue pour les entreprises.
Dans le couloir, des rires s'échappent d'une salle de cours. Dominique Loridon discute avec des cadres d'Algérie Télécom. Fondateur de Tajmaât, une entreprise de formation continue associant management et thématiques insolites (arts martiaux, islam, magie…), il intervient à l'ESAA depuis plus de dix ans. «Si cette école est considérée comme une des meilleures en Afrique, c'est parce que ses intervenants viennent à la fois du monde universitaire et du monde de l'entreprise. Des approches différentes se croisent.»
Label
Les écoles partenaires ayant participé au projet départ (HEC, ESCP Europe, Kedge Business School) et les universités qui se sont jointes à l'école plus tard (Lille et Lyon) fournissent l'essentiel des enseignants : 70% des cours sont aujourd'hui assurés par des profs français, «dont certains, qui acceptent de venir dans le cadre de la coopération, refuseraient probablement les mêmes charges d'enseignement en France», précise Loïc Maherault. Parmi eux, des noms connus dans le milieu : Alain Chevalier, ancien cadre dirigeant d'ESCP Europe, Jean-Pierre Grande, Jérôme Bon, ou encore Pascal Grandin et Sébastien Dereeper, tous deux responsables à l'université de Lille II.
Les 30% de cours restants sont assurés par les enseignants algériens triés sur le volet, «Grâce à eux, le niveau de l'ESAA est comparable aux dix meilleures écoles de commerce françaises», avance le directeur qui projette, en trois ou quatre ans, de faire labelliser l'école par des accréditations internationales, sorte de normes qualitatives décernées au nom d'une excellence pédagogique. «Mais pour y arriver, conclut-il, il faut s'éloigner d'un fonctionnement d'établissement un peu offshore, sédimenter le savoir-faire en formation dans l'école, lui donner une forme d'autonomie : inciter les enseignants à mener leurs recherches sur place et faire en sorte qu'une mémoire de l'école se construise.» n

(*) Sous réserve de la confirmation officielle des autorités compétentes algériennes. Vous pouvez d'ores et déjà vous renseigner en appelant l'école au 021 21 00 89.
Pour le doctorat PhD, là encore, sous réserve de l'accord des autorités compétentes algériennes, les inscriptions se feront en octobre/novembre.


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