Les équipements du moulin à grain Mermoura (ex-Sempac) filiale du groupe Smide Constantine, dans la commune d'Héliopolis, opérationnels depuis 1912, seront changés, dans le cadre d'un plan de développement. L'annonce a été faite, ce jeudi, par Ghennam Mohamed Zine, président directeur général de l'EPE/SPA les moulins Mermoura-Guelma, lors des portes ouvertes sur cette unité centenaire. En effet, bien qu'ils soient réglés comme une horloge suisse, les équipements de ce moulin seront à contre cœur changés. Une réticence justifiée puisque ce bijou de technologie du début du 20e siècle, tout en bois, cuivre jaune et courroies en cuir, fonctionne à la perfection. Mais par souci de rendement, nous dit-on, la mue doit s'opérer avec les mêmes équipementiers d'origine. Pour ce faire, deux contrats internationaux ont été signés notamment avec Buhler (Suisse), premier équipementier à la création de la minoterie en 1912 et le turque Malino pour un appareillage récent. A ce sujet le PDG nous déclare qu'une enveloppe de 150 millions de dinars est injectée au titre du programme 2011-2015 pour les équipements de meuneries, les moyens de transports, bâtiments et annexes. «Nous pensons sérieusement à créer un lieu de visite, une sorte de musée, pour les vieux équipements». a-t-il soutenu. Et de conclure qu'un plan de développement complémentaire de 300 million de dinars est également prévu. Ainsi, cette minoterie, la plus ancienne de la wilaya de Guelma, dont la construction a été lancée en 1892 par son propriétaire le colon Lavis, a gardé avec le temps sa vocation. Des équipements qui ont, nous dit-on, rarement fait l'objet de rénovations, sauf en 1952, puis plus récemment en 1982 avec la SEMPAC. Cette unité de production de semoule serait probablement la seule à l'échelle nationale à procéder à un lessivage du blé avant la mouture. Un procédé entièrement mu par courroies sur quatre niveaux, par un seul moteur électrique installé au rez-de-chaussée. Quant à la production actuelle de semoule, activité principale de cette unité, elle est de 455 qx/ jour avec deux équipes 2X8 heures pour une capacité installée (théorique) de 650 qx/jours avec des équipes 3X8. Alternant le blé local et celui d'importation, livré par la CCLS, le taux d'extraction de semoule est variable. Une moyenne de 30 % de son de blé est vendue aux transformateurs comme aliment de bétail.