Une Coupe du monde au Brésil est déjà en soi un événement exceptionnel. Durant ces 21 jours, nous avons adoré les couleurs chatoyantes et l'ambiance typiquement latino de ce merveilleux pays qui respire le foot bien assaisonné de gaieté et de fête. On ne se rend même pas compte que ce grand carnaval de Rio qu'est ce Mondial brésilien est presque fini ! Encore quatre matchs et hop, Belo Horizonte, Ribeiro Prieto et autres Manaus, Sao Paulo, Maracaña rejoindront la liste des noms et des lieux que notre mémoire aura fixés durant cette Coupe du monde. Mais avant d'en arriver là, nous sommes tout de même ravis d'être invités à voir deux demi-finales tout simplement magiques. C'est vraiment un beau cadeau du ciel pour ce Mondial brésilien mal engagé à cause des mouvements sociaux et de la tension qui ont jalonné ses débuts. Un Argentine - Pays-Bas par-ci, un Brésil-Allemagne par-là… C'est comme faire un choix entre une Porsche et une Ferrari, comme dirait Cristiano Ronaldo. Les fous du foot ne pouvaient rêver mieux pour finir en beauté un tournoi qui aura tenu toutes ses promesses. C'est un joli délice que ce double plateau croisé entre sélections sud-américaines et européennes. Il y aura plusieurs chocs dans ces deux prochains matchs de mardi et mercredi. Il y a aura aussi beaucoup d'intensité et énormément d'émotion. Le Brésil, l'Allemagne et l'Argentine «pèsent» à eux seuls dix Coupes du monde gagnées. Les Pays-Bas n'ont certes jamais mis la main sur le fameux trophée, mais l'ont raté à trois reprises, dont la dernière en 2010. Les Bataves sont donc plus affamés que jamais et voudront croquer à pleines dents l'Albiceleste. Avec la forme phénoménale de son meneur Arjen Robben, les gars de Louis van Gaal peuvent signer un coup de maître au Brésil. Gagner enfin la Coupe du monde et, cerise sur le gâteau, en Amérique du Sud ! Mais il n'est pas sûr que Leo Messi, dont c'est le Mondial ou jamais, rate son rendez-vous avec l'histoire. A 27 ans, le génie argentin voudrait ajouter une ligne en gros caractères à son immense palmarès et rejoindre le cercle fermé des joueurs d'exception qui ont gagné la Coupe du monde. Il sera intéressant de voir l'issue de cette nouvelle explication entre Argentins et Hollandais. De l'autre côté, les Allemands, terriblement réalistes sans être brillants, vont tenter de doucher des Brésiliens sonnés par la grave blessure de «leur» Neymar. Et si l'on ajoute la suspension du capitaine Thiago Silva, la Seleçao paraît bien mal outillée pour stopper la Nationalmannschaft qui casse tout sur son passage. Ce sera par ailleurs un remake de la finale de 2002 au Japon, remportée par les Brésiliens grâce à un Ronaldo époustouflant. C'est donc un plateau royal que Dame Coupe nous propose en guise de demi-finales. Les quatre sélections ont toutes les chances d'aller au bout et c'est ça qui rend encore plus palpitantes ces deux belles affiches. Souhaitons seulement que l'arbitrage soit moins favorable au Brésil comme ce fut le cas contre la Colombie. Tiens, pourquoi ne pas confier la finale à notre Haïmoudi national qui a réussi son Mondial avec honnêteté et autorité ? Boutef pourrait même lui organiser un défilé en Mercedes décapotable et rameuter les Algériens histoire d'oublier un peu le «monologue» d'Ouyahia. Allez, à mardi !
