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La ministre de l'Education promet une commission d'enquête
Fraude massive au bac à El Kala
Publié dans El Watan le 08 - 07 - 2014

Dimanche, pendant qu'un sit-in se tenait devant la direction de l'éducation et qu'une cinquantaine de parents et d'élèves tentaient de forcer la porte du wali, une trentaine de parents d'élèves se sont rendus à Alger pour rencontrer Mme Nouria Benghebrit, la ministre de l'Education nationale.
Les faits rapportés par la petite délégation qu'elle a reçue ont été édifiants et convaincants. La ministre les a écoutés attentivement et a promis de dépêcher une commission d'enquête avec l'engagement d'une stricte application de la loi contre les fautifs. Que s'est-il donc passé à El Kala pour que 167 cas de fraude aient été relevés dans le seul centre d'examen du lycée 19 Mai 1956 où 300 candidats ont passé leurs épreuves ? Beaucoup de choses, selon des parents d'élèves, qui parlent d'une orchestration de la triche par des surveillants aux ordres de certains parents et sous la direction des responsables de l'éducation et des examens.
En effet, s'insurgent des candidats et leurs parents, si la fraude a pris une telle ampleur, c'est que la surveillance a été complètement défaillante et c'était délibéré. Et cela ne date pas de cette année. Comme à chaque examen, des copies ont été arrachées des mains des meilleurs élèves pour être recopiées devant l'élève impuissant ou pour être photographiées par des surveillants avec les téléphones portables avant de les redistribuer. On parle d'une élève, excellente, qui a dû se barricader pendant les épreuves avec des tables et des chaises pour ne pas se laisser approcher. C'est d'ailleurs ce qui l'a sauvée de la sanction collective. Les copies ont circulé de table en table, mais aussi de salle en salle, avec la complicité si ce n'est la complaisance des surveillants et de leurs chefs hiérarchiques. Des candidats sont prêts aujourd'hui à témoigner et désigner ceux qui les ont incités à tricher, leur conseillant de ne pas recopier bêtement pour faire en sorte que les copies ne soient pas semblables.
Des candidats qui n'ont jamais les pieds en classe, ont exigé par la force et en exhibant des armes blanches «un droit de copier». Celui qui a été accordé ces dernières vingt années à l'usage par une politique débridée de l'éducation et de zélés fonctionnaires. A El Kala, c'était une tradition. A l'approche des examens, des parents peu scrupuleux et soucieux de leur seul statut social s'offraient la complicité des enseignants et surveillants pour que leurs rejetons, généralement peu brillants, puissent tricher. Au fil des ans, la pratique de la fraude s'est démocratisée et elle a fini par devenir un droit réclamé par la force des armes blanches, des insultes et des menaces.
C'est le retour de manivelle avec cette affaire de fraude massive et collective constatée loin du centre d'examen, dans l'anonymat et à l'abri des interventions. Mais aussi, dans le lot, des bons ont payé pour les mauvais. Par la force, par la peur, par la traîtrise ou par forfanterie, des élèves qui ont travaillé toute l'année, ont des parents qui les ont soutenus et sont reconnus comme brillants ont été frappés par la même mesure parce que leurs copies ont été reproduites par des voyous, des tricheurs et des enseignants sans scrupules. Séparer le bon grain de l'ivraie, c'est ce qu'ont demandé les parents à la ministre de l'Education nationale.


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