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Le burn-out des sages-femmes
Situation de chaos à la maternité du CHU Dr Benbadis
Publié dans El Watan le 16 - 07 - 2014

Après le dépôt des congés de maladie de pas moins de 80 % de l'effectif, le service passe par une phase très critique.
La situation devient de plus en plus infernale à la maternité du CHU Dr Benbadis de Constantine. Depuis l'affaire de l'enlèvement du bébé Leith Kaoua, les choses n'ont fait que s'aggraver, surtout avec le stress que les sages femmes de cette structure affirment vivre en plus d'une charge de travail devenue insupportable après la fermeture de la maternité de Sidi Mabrouk. Depuis, c'est l'épuisement parmi les sages-femmes, un burn-out extreme, qui a fait augmenter le nombre des congés de maladie parmi cette corporation.
Nous avons appris récemment auprès d'une sage-femme au CHUC, qui a requis l'anonymat, que 15 sages-femmes seulement assurent actuellement le service au lieu des 70 sages femmes que compte toute la maternité du CHUC, soit un déficit de près de 80 %. Toutes les autres ont déposé leurs congés de maladies. Selon notre source, cette situation a commencé depuis des années et elle a dégénéré après l'enlèvement du bébé Leith Kaoua. La présidente de l'association nationale des sages femmes algériennes, Akila Guerrouche, n'a pas manqué de tirer la sonnette d'alarme.
Elle avoue que c'est le chaos total au sein de la maternité du CHU de Constantine. Un établissement qui souffre d'une mauvaise gestion, et un laisser-aller qui règne dans les lieux, selon ses propos. «Depuis une semaine seulement, il y a eu 24 arrêts de travail déposés par des sages-femmes, et ça continue toujours», affirme une autre source du CHU. «Certains quotidiens de la presse nationale qui manquent de professionnalisme ont sali notre image et nous ont condamnées, accusant les sages-femmes de tous les maux ; ces accusations non fondées sont aussi graves, car elles ont fini par monter la population contre nous. Les patients sont devenus très agressifs», a déclaré Akila Guerrouche.
Et d'ajouter : «D'ailleurs nous nous demandons sur le bien-fondé des décisions des juges, surtout concernant l'arrestation de la jeune fille, âgée de 23 ans qui est présumée coupable dans l'affaire de l'enlèvement. Ce qui est terrible et inacceptable, est que celle qui a signé les certificats d'accouchement est toujours en liberté provisoire, et celle qui a perdu la griffe est en prison». Notre interlocutrice nous a aussi informé que les sages-femmes ont saisi ce lundi, le wali, le ministère de la Santé, le parlement, et tous les responsables concernés pour trouver des solutions à ce problème, car elles préfèrent rester à leur maison que d'être exposées au danger, menacées de prison tout le temps, disent-elles.
Injustice et insécurité
Selon les dires d'une sage-femme qui a requis l'anonymat, cette situation n'est pas du cinéma, mais une réalité amère qu'elles vivent depuis longtemps. Elles sont à bout de nerfs et malades, non seulement à cause de l'incident du bébé enlevé qui a bouleversé la population de Constantine, mais aussi à cause d'autres désagréments qui entravent leur travail. «Outre l'injustice, l'insécurité persiste toujours au sein de la maternité du CHU. Rien n'a changé, tout va vers le mal, cela tue l'envie de travailler», réplique Akila Guerrouche. Ce que notre interlocutrice considère inadmissible, c'est que les responsables au niveau de l'hôpital en question imposent des lois sans les appliquer. «Par exemple, seul le chef de service est habilité à signer les certificats d'accouchement, mais ce qui est sidérant est que le soir d'avant-hier, il n'y avait pas de sages-femmes sur place.
Les responsables étaient contraints de réquisitionner deux sages-femmes pour assurer le service toute la nuit, et le chef de ce service était absent, comment signer alors les certificats d'accouchement ?», s'interroge-t-elle, tout en révélant que beaucoup de sages-femmes ne sont pas permanentes, surtout celles qui ont été poursuivies en justice. Elles n'ont pas de validation de leurs diplômes, car elles sont en cours de formation en 4ème année. «Comment ont-elles été recrutées comme sages-femmes alors qu'elles ne sont que stagiaires? Que se passe-il ? où sont passées la direction et l'inspection de la santé ?» se demande-t-elle.


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