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Vu à la télé : La démocratie du pouvoir
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Publié dans El Watan le 24 - 07 - 2014

Alors que les «groupes d'intérêt» comme on les appelle désormais font main basse sur l'économie informelle qui arrange bien leur promotion plus que vertigineuse — vous savez, ces milieux d'affaires qui ont poussé comme des champignons ces quinze dernières années à l'ombre d'un système qui ne sait plus lui-même où il va mais leur assure bénédiction et impunité, et leur ouvre une voie royale vers les sphères de décision — le pouvoir continue de claironner que la construction de la démocratie en Algérie est sur la bonne voie.
Une démocratie qui a cependant cette particularité de se passer d'une opposition crédible, capable d'instaurer un contrepouvoir salutaire pour les équilibres de la gouvernance. Il n'y a aucun mystère à cette stratégie : ne jamais laisser émerger les partis qui ont une vision différente, plus rationnelle et moins sectaire, qui donc constituent une menace pour le régime autocratique.
Un seuil de tolérance est certes permis à tous ceux qui servent d'alibi démocratique en faisant du bruit sans avoir réellement la capacité ou les moyens d'intervention pour donner un sens à leurs programmes, mais en règle générale, tout est fait pour que cette opposition ne puisse jamais constituer une force ou un front en mesure de défier sérieusement l'ordre établi. Depuis l'avènement de l'ouverture démocratique dans notre pays, consolidée par la Constitution de février 1989 qui garantissait pour la première fois le pluralisme politique, c'est la même stratégie qui est adoptée par le pouvoir en place et qui est adaptée, réglée, formatée en fonction des événements et des conjonctures.
Une multitude de partis ont été créés, dont une bonne moitié si ce n'est plus injectés par les officines occultes du système pour parasiter le paysage politique, mais au final, rares sont les formations qui ont à ce jour atteint pleinement leurs objectifs malgré le fait, d'une part, qu'elles soient dirigées par des leaders charismatiques parmi lesquels des personnalités historiques jouissant d'une grande popularité, et d'autre part qu'elles soient structurées et comptant de nombreux militants. De l'extérieur, l'Algérie donne l'image d'un pays qui joue le jeu de la démocratie sous l'impulsion du sérail avec une vitrine plurielle qui suffit aux grandes puissances pour accorder les satisfecits de circonstance quand il s'agit de distribuer les notes de bonne conduite. Mais à l'intérieur, c'est une toute autre histoire.
D'octobre 1988 à ce jour, l'ouverture démocratique n'a jamais dépassé le stade du concept. Les libertés garanties par la Constitution ont été un leurre et le multipartisme qui promettait de transformer la société a été réduit à sa plus simple expression. La doctrine du parti unique a certes vécu, mais c'est sous une autre forme, celle d'une démocratie de façade, qu'elle renaîtra de ses cendres après voir été malmenée par les soulèvements et les mouvements populaires de contestation qui revendiquaient (et revendiquent toujours) les changements pour un ordre social et politique plus cohérent, plus juste.
A chaque fois que la colère du peuple gronde pour exiger ces changements, le pouvoir répond par des réformettes sans incidence sur les fondamentaux du système rentier pour calmer les esprits et gagner du temps. Quand il ne réagit pas par des mesures répressives brutales pour arrêter le cycle de la contestation avant qu'elle devienne incontrôlable. En fait, le pouvoir qui s'est succédé à lui-même depuis l'indépendance dans la logique de l'illégitimité a toutes les raisons de persister dans sa politique autoritariste pour ne pas disparaître.
Toute tentative de remise en cause est perçue comme un danger qui le force à resserrer les rangs et à ne jamais baisser la garde. Toujours sur le qui-vive, il calcule, manipule et casse lorsque il est acculé dans ses derniers retranchements. Sa tactique reste cependant de montrer une facette avenante pour rassurer et montrer une disponibilité à toute épreuve. Il a besoin du populisme pour survivre. C'est dans cette optique qu'il veut imposer sa propre conception de la démocratie, qui n'est en fait qu'une doublure de la pensée unique revue et corrigée, mais conserve sa philosophie démagogique et naturellement les atouts maîtres de la domination par la force.
Une démocratie qui veut reposer sur un multipartisme creux comme une coquille vide, qui n'a aucune chance d'agir sur les événements. On a pris l'habitude d'entendre, auprès du citoyen lambda, que les partis de l'opposition qui ont pignon sur rue ne servent à rien, qu'ils sont incapables d'accorder leurs violons pour mener une vraie politique de contestation à même de faire bouger les lignes, qu'ils sont par conséquent faibles, inefficaces et improductifs devant la puissance du pouvoir en place. Si les effets ne sont pas tellement faux, il faut savoir que les causes de cette inefficacité sont profondes et provoquées par les tenants du système.
Au delà du parasitage du paysage politique par des formations arrimées au sérail qui est programmé pour diluer ou même asphyxier les voix qui portent, un travail se sape presque scientifique a été entrepris pour discréditer les grands partis qui résistent tant bien que mal aux manœuvres de déstabilisation en évoluant souvent dans un contexte pollué et hostile. Ces partis subissent toutes sortes de manœuvres dilatoires mises en œuvre pour les bloquer. Un nouveau verrouillage du champ politique a été, en ce sens, relevé avec la fin de non-recevoir formulée aussi bien aux partis qui demandent une autorisation pour la tenue de leur congrès constitutif qu'à ceux qui sollicitent un agrément pour créer une nouvelle formation. Les partis de Karim Tabbou et Benflis, avant eux celui de Sid Ahmed Ghozali, auront tout le temps d'attendre…
C'est contraire à la Constitution, mais le pouvoir n'a que faire des scrupules quand il s'agit de laminer la force des opposants. Ce travail de sape apparaît au demeurant plus que jamais sur les écrans des télés privées qui roulent pour le système. Tous les débats politiques avec la présence de personnalités ou de leaders de l'opposition qui avaient fleuri durant la campagne présidentielle ont subitement disparu des écrans. Sans commentaire…


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