La grève annoncée par la FNTS a été largement suivie durant son premier jour par les paramédicaux, le corps commun, l'administration et les professionnels. Le taux a été estimé à 90%, selon des représentants des cadres syndicaux au niveau régional. La direction, de son côté, a estimé le taux de suivi de la grève à 70%. En effet, Seul le service minimum a été assuré et même renforcé au niveau de certaines structures sanitaires. Le taux de suivi de la grève a atteint les 100% au CHUO, les secteurs sanitaires Est et Ouest, Sidi Chahmi, Aïn El Turck et Arzew. Seul le secteur sanitaire d'Es Senia, qui n'a pas encore renouvelé sa section syndicale, a été actif. Au niveau des wilayas de l'Ouest du pays, la grève a connu les mêmes échos, et le taux enregistré est estimé à 90%. Notons que la même situation a été vécue par les travailleurs de la santé de la région Est et Centre. Les travailleurs affiliés au FNTS sont obstinés à faire valoir leurs droits et ont décidé de n'assurer que le service minimum tant que les primes d'intéressement et de contagion n'auront pas été généralisées à tous les travailleurs de la santé, y compris le corps commun. Dans une lettre ouverte à tout le personnel de la santé, datée du 8 juin, et selon le PV de conciliation du 18 juillet 2004, le ministère de la tutelle s'est engagé à honorer toutes les revendications des travailleurs. Notons que, selon le décret du 21 juin, un projet de versement de ces primes a été envoyé par le ministère de la Santé à la direction de la Fonction publique. Cette dernière a cependant rejeté le projet à cause d'une importante incidence financière. Devant la non-satisfaction des engagements sus-cités, malgré le délai de vingt jours proposé par la tutelle, délai prolongé à deux mois par la FNTS, la commission nationale a décidé la levée, hier, du gel de la grève illimitée. Rappelons que le corps commun n'a perçu aucune prime jusque-là et que les paramédicaux n'ont reçu que l'une des deux primes.
