Les spécialistes s'interrogent sur la passivité des riverains et du gardien du monument, qui ne sont pas intervenus pour empêcher le saboteur de commettre son acte. L'historique fontaine romaine de Ain Labled, située au Vieux Mila, a été la cible d'un acte de vandalisme dans la nuit du 29 au 30 juillet passés, qui a causé la détérioration d'un important pan de la rampe en pierres de l'escalier en colimaçon descendant vers la source préhistorique. De nombreuses pierres géantes ont été, en effet, enlevées du mur qui borde l'escalier et jetées en désordre sur les marches. Un ivrogne, dont l'identité n'est pas encore établie, serait derrière cet odieux acte de sabotage qui cible, pour la première fois, un monument historique classé. Lequel acte, faut-il le souligner, a eu le retentissement d'un scandale par les habitants de la vieille ville et des associations de la société civile qui exigent l'ouverture, illico presto, d'une enquête, afin de tirer au clair les tenants et les aboutissants de l'inqualifiable acte et en démasquer le sinistre auteur. Pour sa part, l'office de gestion et d'exploitation des monuments historiques et culturels, tout en déplorant l'inconcevable acte de sabotage, a déposé, hier, une plainte contre X et demandé aux parties judiciaires compétentes de sévir avec toute la rigueur de la loi contre l'individu qui a commis cet abominable acte. Cela au moment où les historiens et les archéologues de la région s'interrogent, à raison d'ailleurs, sur la passivité des riverains et du gardien du monument qui ne sont pas intervenus pour empêcher le saboteur de commettre sa triste besogne. Il est à signaler que la source d'eau potable d'Ain Labled, qui coule depuis environ le 3ème siècle avant J.C., est classée monument historique national protégé.
