Se baigner, c'est bien, mais se baigner en toute sécurité, c'est mieux ! Avant de poser votre serviette, choisissez avec prudence votre plage et suivez quelques conseils de bon sens. Cet été, sur les 589 plages que compte le littoral algérien, 369 seulement sont autorisées à accueillir les vacanciers. Les wilayas de Skikda, Jijel et Mostaganem restent les régions les plus touchées par les interdictions de baignade. Le nombre de plages fermées y dépasse celui des plages ouvertes (Skikda : 28 plages interdites sur 46 ; Jijel : 27 plages interdites sur 49 ; Mostaganem : 27 plages interdites sur 48). Quant à la capitale, elle reste en tête du palmarès des plages autorisées avec 72 ouvertes sur 87 existantes. La saison estivale 2014 est marquée par l'ouverture de 4 nouvelles plages. Il s'agit de «Flots Bleus, dans la commune de Aïn Taya, Piquet Blanc à Hussein Dey, La Fayette à Hammamat et plage Dominique, dans la commune de Aïn Benian», liste Mounira Boukacem, directrice de l'Agence chargée de la protection et la promotion du littoral algérois (APPL). En effet, suite aux actions de contrôle et d'analyses des eaux de mer annuellement menées par cette agence, «555 m de la côte algéroise ont été récupérés au profit des baigneurs», ajoute-t-elle. Ces plages autorisées depuis plus d'un mois sont prêtes à recevoir les estivants durant cette période quelque peu tronquée par le mois de Ramadhan. De plus, certaines plages, à l'image de R'mila dans la commune de Bab El Oued, ont été fermées en raison de travaux d'aménagement. Pollution Par ailleurs, le littoral algérois, qui s'étale sur 97 km, compte aujourd'hui 15 plages interdites à la baignade, dont 6 pour cause de pollution. Il s'agit de Champs de tirs de Zéralda, Deux Chameaux et L'Olivier de Bologhine, Kaâ Essour de La Casbah, Coco Plage de Bordj El Bahri et Mazella de la commune de Mohammadia. La plage Petit Bassin de Bologhine est la seule fermée pour présence de rochers à fleur d'eau qui sont à l'origine de blessures graves, en particulier lors des plongées. C'est à cause des diffcultés d'accès que les plages des Pins Maritimes et du Lido (Mohammadia) et Zerzouria et Aïn Beïda (commune de Aïn Taya) sont suspendues. Les quatre dernières plages interdites à la baignade pour travaux sont La Rascasse et Sport Nautique de Raïs Hamidou, R'mila de Bab El Oued et Les Sablettes de Belcourt. Entre 1999 et 2014, 42 plages de la côte algéroise ont été autorisées à la baignade. Des progrès assurés par l'APPL qui se charge chaque année d'évaluer les taux de pollution, définir la qualité bactériologique des eaux et assurer le nettoyage quotidien des plages, sur le linéaire côtier d'Alger qui s'étend de Oued Mazafran à Oued Reghaïa. «Nous essayons depuis plusieurs années d'améliorer notre service afin d'assurer une protection efficace aux baigneurs. Les efforts de l'APPL sont chaque année marqués par un progrès au niveau des plages autorisées à la baignade. Après les 72 plages ouvertes en cette saison estivale, nous envisageons de passer à 80 pour la prochaine année», estime une responsable de l'APPL. Ainsi, ce type d'agence spécialisée, qui existe uniquement à Alger pour l'instant, gagnerait à être généralisé aux autres wilayas.
