Dans une correspondance adressée à la DSA (Direction des Services Agricoles) et au ministère de tutelle, les héritiers Bensebihi, gérants d'une exploitation agricole au lieu-dit El-Gueria dans la commune de Ouled-Driss, s'opposent à la volonté des pouvoirs publics de transformer cet espace agricole en zone d'extension urbaine. «Notre coopérative qui est distante du chef-lieu de la commune de 10 kilomètres ne peut en aucun cas représenter une urgence pour la commune où le logement rural est de rigueur», lit-on dans ladite correspondance où les héritiers précités mettent en relief les préalables de l'Etat en matière d'investissement dans le secteur de l'agriculture. Cette manière d'agir, estiment-ils, va à contre sens de la promotion de l'investissement dans le domaine et la sédentarisation des populations rurales, principes fondamentaux défendus par le gouvernement actuel. Il y est aussi indiqué que l'exploitation en question est des plus productives. «Depuis l'année 1975, nous assurons l'alimentation en fruits et légumes notamment les olives, les pommes et les cerises de plusieurs wilayas, dont celle de Souk-Ahras, et ce grâce aux 1500 arbres fruitiers et aux vergers que nous cultivons à longueur d'année», est-il écrit plus loin. Contacté par téléphone, un cadre des services de la DSA a déclaré qu'un avis défavorable au transfert de l'exploitation en zone d'extension urbaine est envisagé. Nos tentatives d'approcher le maire, parti en congé, sont restées vaines. Une source proche de l'APC a, toutefois, indiqué que la commune de Ouled Driss est confrontée au problème des propriétés privées qui ceinturent le chef-lieu de la commune et que toute éventuelle extension urbaine tient compte des possibilités existantes du côté des propriétés communales et/ou domaniales avant de recourir aux expropriations. En filigrane : l'exploitation en question qui est une propriété domaniale est proposée comme alternative même à long terme. A choisir entre stratégie agricole et urgence urbaine…
