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Exportations algériennes : La tendance baissière s'aggrave
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Publié dans El Watan le 28 - 08 - 2014

La tendance baissière des exportations algériennes, ressentie depuis 2012 et qui s'est accélérée durant l'année 2013, ne cesse de s'aggraver. En effet, leur montant global s'est contracté de 2,91%, à 22,035 milliards de dollars durant les quatre premiers mois de l'année 2014, contre 22,695 milliards de dollars à la même période en 2013, selon les chiffres qui nous ont été communiqués par l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex).
Ce recul est attribué à une baisse des recettes des hydrocarbures (-3,83%). En revanche, les exportations hors hydrocarbures ont augmenté de 23%, pour atteindre 974 milliards de dollars pendant les quatre premiers mois de l'année en cours, contre 795 milliards de dollars à la même période en 2013. Peut-on se réjouir ?! «Cette progression, bien que positive, reste faible sachant que les exportations hors hydrocarbures ne représentent que 3% du total des exportations du pays», affirme Boukhalfa Khemnou, le directeur général d'Algex, ajoutant que la plupart des entreprises algériennes préfèrent écouler leurs produits sur le marché local et évitent de se lancer dans des opérations d'exportation qu'elles considèrent comme complexes et risquées.
Celles qui exportent sont au nombre de 900, sachant que seules 450 d'entre elles exportent de façon régulière. Les autres font des opérations d'exportations occasionnelles, elles écoulent généralement leurs produits lors des manifestations organisées à l'étranger (une vingtaine par an, réparties sur les 5 continents). «En dépit de l'évolution qu'ont connue le secteur agroalimentaire et certains secteurs de l'industrie, le plus gros de la production est consommé sur le marché intérieur. La capacité d'absorption de ce marché est très élevée, surtout avec l'augmentation des salaires et l'amélioration du niveau de vie des citoyens», renchérit notre interlocuteur.
L'Europe, premier client
Mais quelles sont ces entreprises qui exportent ? D'après Boukhalfa Khemnou, ce sont celles qui ont pu se placer sur le marché local et au fur et à mesure ont développé un savoir-faire qui leur a permis de maîtriser les outils nécessaires pour travailler à l'international, selon les normes. Ces entreprises ont pu placer leurs produits sur des marchés très normalisés et exigeants, tels que l'Europe, qui absorbe le plus gros des exportations algériennes hors hydrocarbures (1,757 milliards de dollars en 2013, soit 81%), suivie de l'Afrique (10%) et l'Asie (7%).
C'est le cas de Cevital, NCA Rouiba, Vitajus et d'autres qui sont de pures exportatrices car leurs produits ne sont pas consommés en Algérie, tels que la caroube (3 ou 4 entreprises algériennes l'exportent). «Le gros du chiffre d'affaires est fait par moins d'une dizaine d'entreprises, à savoir Sonatrach via ses filiales, Cevital, Fertial et Somiphos, l'essentiel de nos exportations va vers l'Europe, et quelques pays de la zone arabe de libre-échange (Zale)», indique Smaïl Lalmas, président de l'association Algérie Conseil Export (ACE).
Une réglementation des changes contraignante
S'agissant des difficultés rencontrées par ces entreprises exportatrices, nos deux interlocuteurs s'accordent à dire qu'elles sont nombreuses. Ils citent l'absence d'interlocuteur identifié et visible pour orienter et aider les opérateurs algériens, la bureaucratie qui persiste, malgré les mesures de facilitation prises par les pouvoirs publics. Mais aussi le fait que les banques algériennes n'accompagnent pas les exportateurs, elles préfèrent financer des opérations d'importation qui génèrent plus de ressources.
Il y a également la réglementation des changes qui est contraignante. «Jusqu'à présent, les revenus ne sont pas utilisés par les entreprises comme elles le veulent. La réglementation de la Banque d'Algérie fait que seule une infime partie générée par l'entreprise exportatrice peut être utilisée librement par celle-ci, une part doit être reversée à la Banque d'Algérie et ce qui reste est converti en dinars», explique le directeur général d'Algex.
Smaïl Lalmas, lui, constate que ces problèmes, déjà posés il y a 20 ans, sont toujours d'actualité. «Nous faisons du surplace et nous continuons malheureusement à gérer ce sujet de la même manière, donc il ne faut pas espérer de meilleurs résultats avec les mêmes méthodes et les mêmes personnes», déclare-t-il, ajoutant que vouloir se positionner à l'international requiert une politique d'exportation qui s'appuie avant tout sur un tissu industriel intense et diversifié, susceptible de proposer des produits concurrentiels avec une maîtrise parfaite des quatre paramètres de production, à savoir, la qualité, la quantité, les délais et les coûts.
La bureaucratisation des procédures et de ces mesures prises pas les pouvoirs publics a fini, selon notre interlocuteur, par rendre l'acte d'exporter si contrariant que beaucoup d'opérateurs se sont rabattus sur le marché domestique, limitant leur activité à satisfaire la demande intérieure. Il en est de même pour les procédures douanières, qui ne facilitent nullement un développement stable et pérenne à l'export, à cause des lenteurs pesant sur les délais de livraison, malgré les améliorations enregistrées depuis quelque temps.
Les exportateurs souffrent aussi d'un manque criant en termes de logistique, ce qui compromet la compétitivité des produits nationaux à l'international et rend les destinations, notamment les plus lointaines, difficiles à pénétrer. «Il faut aussi débureaucratiser le Fonds de soutien pour les exportations (FSPE) qui ne joue pas pleinement son rôle, il doit être réformé et géré de façon plus souple et le mettre au service de tous les exportateurs sans exclusive», préconise t-il.
Y a-t-il une volonté politique ?
Si les politiques «export» ont échoué en Algérie, cela ne s'explique pas par l'absence de volonté politique. C'est du moins ce que constatent nos deux interlocuteurs. «La volonté politique existe, mais la méconnaissance du sujet par nos responsables et le fait qu'ils s'entourent toujours des mêmes conseillers et des mêmes personnes donnent automatiquement les mêmes résultats depuis 20 ans», soutient le président de l'association (ACE). Boukhalfa Khemnou affirme pour sa part l'existence de plusieurs dispositifs juridiques et réglementaires qui encouragent les entreprises à exporter.
Certes, ces dispositifs sont à parfaire, car il y a eu des évolutions depuis le moment où ils ont été mis en place, mais ce qui manque à l'Algérie est, selon lui, une stratégie d'export avec des objectifs tracés qui permettrait d'avoir une vision claire à long terme. «Ce n'est que maintenant qu'on commence à en parler», regrette-t-il. Il convient également de revoir la politique d'importation. Celle-ci a augmenté de 9% pour atteindre 54,85 milliards de dollars en 2013, contre 50,37 milliards de dollars en 2012.
«Nous importons tout et n'importe quoi. Il faut importer uniquement les produits qu'on ne peut pas produire chez nous», dit-il, ajoutant : «L'exportation est l'affaire de l'entreprise avant tout. L'acte d'exporter ne concerne que les entreprises, les autres acteurs, tels le ministère du Commerce, Algex et la Safex, ne sont là que pour les sensibiliser, les encourager et les accompagner. Malheureusement, au niveau des entreprises algériennes, la culture d'exporter n'est pas bien ancrée.
Elles sont frileuses par rapport à la prise de risque lié à l'exportation. Pourtant risque et entrepreneuriat sont liés. D'autant plus qu'il s'agit d'un risque qui peut être mesuré moyennant une démarche constructive, en menant des études prospectives et des études de marché. En plus, il y a la Compagnie algérienne d'assurance et de garantie des exportations (Cagex) qui couvre ce risque.» «De toute façon, avec l'ouverture du marché algérien aux produits de l'UE et l'adhésion du pays à l'OMC, les entreprises algériennes n'auront pas le choix, elles devront s'orienter vers l'exportation», renchérit le directeur général d'Algex.


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