Le manque d'assiettes foncières, les oppositions et la défaillance des entreprises de réalisation sont à l'origine du blocage de nombreux projets de développement. Annoncés au début du plan quinquennal, de nombreux projets d'infrastructures sportives inscrites au profit de certaines localités de la wilaya de Boumerdès tardent à voir le jour. Trois ans de retards et ce n'est pas fini ! Le plus important projet qui se fait attendre avec impatience par la frange juvénile locale est l'école régionale des sports olympiques. Les travaux de réalisation de cette infrastructure d'une capacité d'accueil de 200 places ne sont toujours pas entamés. Ce projet a fait rêver des milliers de personnes de la région. Car il a été promis qu'il sera doté d'un bloc pédagogique, d'un amphithéâtre, de 4 blocs d'hébergement, deux terrains de football, des pistes d'athlétisme, plusieurs salles de sports, d'un bloc de récupération et soins. Les autorités avaient, au début, décidé de l'implanter dans la forêt de Sahel, dans la commune de Zemmouri, un endroit idéal pour la pratique sportive. Mais leur choix n'a pas reçu l'approbation de la direction du tourisme pour la simple raison que le terrain en question est situé à l'intérieur d'une zone d'extension touristique. Chose qui a contraint les responsables locaux à trouver une autre assiette, cette fois-ci à Ben Younes, localité côtière située à 10 km à l'est de Boumerdès. Un endroit magnifique qui borde la mer et entouré d'une forêt de pin parasol. «Le projet est en phase d'étude. Et on nous a rassurés qu'il sera lancé dans les semaines à venir», précise le maire de Zemmouri. Une fois réalisé, ce projet d'envergure nationale, peut accueillir, selon lui, même les clubs de football et l'équipe nationale pour s'y entrainer ou effectuer des stages. D'autres projets non moins importants tardent encore à être réalisés pour améliorer les conditions de la pratique sportive au niveau local. Mais le problème des oppositions et la lenteur des procédures d'extraction des terrains devant les abriter ont tout retardé. C'est le cas à Bordj-Menaïel où l'on se plaint des retards mis pour le lancement des travaux de la piscine. «Cela fait quatre ans qu'on a entendu parler de ce projet, mais on a encore rien vu venir», regrette Samir Assas, un responsable d'un club sportif. Interrogé, le maire de cette commune de 70 000 habitants, incombe le problème à l'indisponibilité du terrain. «Celui(le terrain), que nous avions choisi au début est réclamé par un privé, mais nous avions dégagé une autre assiette récemment. Le chantier va normalement démarrer dans quelques jours», a-t-il expliqué. Pour le moment, la wilaya ne compte que deux piscines semi-olympiques, dont une aux Issers et une autre à Boumerdès. Celles projetées dans les localités de Chabet El Ameur, Corso, Ouled Moussa, Boudaouaou sont toujours au stade de projet. Alors que celle de Naciria, dont les travaux ont été entamés en septembre 2013, vient à peine de sortir du sol après plusieurs mois de blocage à cause de la défaillance et le manque de moyens de l'entreprise engagée. Les amoureux de la natation doivent donc attendre quelques années encore pour pouvoir espérer s'entrainer et développer leur talent près de chez eux. Malgré les problèmes et les carences précités, nul ne peut nier les efforts fournis par les autorités locales durant ces dernières années pour réduire le déficit que connait la wilaya en matière d'infrastructures de jeunes. En effet, outre les projets qui sont en cours de réalisation, dont un complexe de tennis à Corso et un stade de 100 000 places à Bordj-Menaïel, pas moins de six localités de la région ont été dotées d'auberges, de foyers de jeunes et de salles omnisports alors qu'une dizaine d'autres ont vu leur stades couvert de gazon synthétique…mais le pari est loin d'être gagné.
