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Le pôle de Koléa suscite l'angoisse
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Publié dans El Watan le 24 - 09 - 2014

Ça fout les jetons !» écrit Salima, 20 ans, étudiante en commerce sur Facebook, exprimant sa crainte de rejoindre le nouveau pôle universitaire de Koléa, où son école vient de déménager.
Ayant pour origine les craintes exprimées par leurs enseignants, l'inquiétude qui s'est emparée de la population estudiantine des écoles supérieures délocalisées vers le nouveau site à Koléa ne cesse de s'amplifier. En cette veille de rentrée, des étudiants commentent sur les forums internet des articles de presse traitant de l'insécurité régnant dans la région de Koléa, «nid de criminalité» selon les termes du très officiel journal El Moudjahid. Ainsi, sur la Toile, l'heure est à la rumeur et aux mises en garde, particulièrement dans le milieu de la gent féminine.
Sur le terrain, nous avons également relevé beaucoup de méfiance dans les témoignages exprimés de la part des enseignantes et du personnel féminin des écoles, qui ont eu l'occasion de visiter le site. «La vue des agents de la société de gardiennage devant les bâtiments est certes rassurante, mais leur travail se limite à l'enceinte du site. Hier, en quittant le campus à bord de ma voiture, l'agent devant le portail m'a mis en garde en me déconseillant de prendre des autostoppeurs, même des femmes en hidjab ! Car il se pourrait qu'il s'agisse d'hommes déguisés», raconte une enseignante et de poursuivre : «Malgré le fait que l'agent m'a conseillé dans un élan de prévention, j'avoue que cela m'a rendue encore plus fébrile.» Une autre employée abonde dans le même sens : «Je suis venue de Hadjout et je suis passée par magtaâ Kheira (jadis un fief du terrorisme) très tôt ce matin la peur au ventre», confie-t-elle avec émoi.
La dame qui a rejoint son poste malgré son appréhension de subir des sanctions administratives, reste toutefois solidaire avec ses collègues qui refusent de rejoindre le nouveau site. «Moi, j'habite près de Koléa, mais je préfèrerais prendre l'autoroute pour rejoindre Alger que de traverser ces routes incertaines», dit-elle. Son collègue originaire de la région renchérit : «Tout le monde sait que les délinquants ont remplacé les terroristes qui écumaient ces maquis. C'est devenu un vrai coupe-gorge, de l'aveu-même des gendarmes ; beaucoup d'automobilistes ont été agressés et délestés de leurs biens sur les routes autour de Koléa. Combien de criminels ont été arrêtés ? Mais combien d'autres sévissent encore?»
La peur est encore plus palpable dans les rangs des étudiantes qui semblent constituer la majorité de la population estudiantine appelée à rejoindre le pôle universitaire. «La vue sur le bois voisin est vraiment inquiétante», se plaint une résidente de la nouvelle cité universitaire. Le site est en effet bordé par une grande forêt qui s'étend sur une centaine d'hectares dans la zone d'extension est de la ville de Koléa. L'endroit n'abrite encore que des chantiers inachevés. «Nous sommes très éloignés de la ville, l'agglomération la plus proche paraît être un bidonville dit Haouche Benyamina. Nous allons devoir faire nos emplettes à Alger et se résigner à nous barricader à l'intérieur de la cité. Notre plus grande hantise ce sont les pannes électriques le soir, d'autant plus que le réseau de téléphone mobile qui couvre le site est encore très faible et instable», atteste la jeune fille.
L'angoisse et la perplexité sont également patentes chez les parents. «Nous voulons vérifier la véracité des craintes exprimées par les enseignants grévistes. Il en va de la sécurité de nos filles», dira le père de Lamia, étudiante à l'Ecole supérieure de commerce et d'ajouter : «Je suis venu accompagner ma fille et m'enquérir personnellement du dispositif sécuritaire autour du lieu ; je me suis entretenu avec les agents des sociétés privées de gardiennage, mais il m'est apparu que leur niveau d'instruction laisse à désirer. Je me demande sérieusement si ces jeunes fraîchement embauchés ont reçu une bonne formation pour intervenir en cas d'urgence. J'ai posé une colle à l'un d'entre eux et j'ai pu constater que ses connaissances sur le secourisme étaient sommaires», reproche le parent.
Pour la précision, la sécurité du nouveau pôle de Koléa a été attribuée à plusieurs sociétés de gardiennage, à l'instar des autres établissements de l'enseignement supérieur. En effet, suite à la recrudescence des cas d'agressions et la récurrence des problèmes de sécurité signalés dans les enceintes universitaires, le ministère avait donc décidé de faire appel à ces entreprises suivant la procédure des appels d'offres.
«Nous assurons la sécurité des lieux depuis près d'un an, nous gardons l'accès au site et nous effectuons régulièrement des rondes pour inspecter les lieux, les gendarmes nous ont attribué une fréquence radio pour les alerter en cas de problème», nous renseigne un agent de sécurité, avant d'ajouter avec zèle : «La plupart d'entre nous sont natifs de la région, même en dehors des heures de travail nous gardons le contact par téléphone portable avec les éléments du GIR pour leur signaler la présence de personnes suspectes dans les environs», révèle-t-il. Un de ses collègues, visiblement gêné, l'invite à rester plus discret.


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