De plus en plus de bacheliers ou d'étudiants optent pour la formation professionnelle pour augmenter leurs chances de trouver un emploi dans la spécialité de leur choix. Cette tendance s'est encore vérifiée lundi à l'occasion d'une visite d'inspection à Alger du ministre de la Formation et de l'enseignement professionnels, Noureddine Bedoui, aux Instituts nationaux spécialisés de Birkhadem, des travaux publics de Kouba et de gestion des Pins maritimes (Mohammadia), en prévision de la rentrée professionnelle le 28 septembre prochain. «Qui parmi vous est bachelier ?» a lancé M. Bedoui dans un ‘‘amphi'' où l'attendaient environ 150 stagiaires nouvellement inscrits à l'Institut de Birkhadem dans la spécialité gestion des ressources humaines. Une dizaine a levé la main. Le ministre sourit. «Vous voyez bien qu'on ne ment pas quand on vous dit que le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels attire de plus en plus de bacheliers et d'étudiants», a-t-il lancé à l'adresse des journalistes. Licenciée en finances, Hassiba s'est nouvellement inscrite à l'Institut de Birkhadem dans la spécialité «modélisme», une formation de trente mois accessible avec un niveau de terminale. «Je suis forte en dessin. J'ai toujours rêvé de suivre ma vocation et là je crois que je suis en train de le réaliser», explique-t-elle. Meriem, étudiante en management, qui a préféré abandonner pour suivre une formation de son choix, le modélisme. «Mes études en management n'étaient pas vraiment un choix pour moi. J'ai alors décidé d'arrêter et de faire vraiment ce que je voulais», souligne-t-elle. Après avoir désespéré de trouver un emploi, un diplôme en électronique en poche depuis quelques années, Houda s'inscrit à l'Institut de gestion de Mohammadia, pour l'obtention d'un diplôme de TS (Technicien supérieur) en gestion des ressources humaines, accessible également avec un niveau de terminale. «J'ai opté pour cette spécialité parce qu'elle est pratique», a-t-elle précisé. Ces stagiaires et d'autres sont convaincus que les perspectives d'emploi sont plus intéressantes par rapport aux études à l'université, surtout en mode par apprentissage où l'apprenti est retenu comme stagiaire dans une entreprise ou une administration tout en suivant une formation dans un institut ou un centre de formation. Les directions des instituts visités ont déployé beaucoup d'efforts pour nouer des partenariats avec le monde du travail. L'Institut de Birkhadem, inauguré en novembre 1969, est à lui seul conventionné avec 284 entreprises. «L'Institut (de Birkhadem) a une très bonne réputation. La plupart de nos diplômés sont embauchés. Nous utilisons cet avantage pour motiver nos nouveaux stagiaires et cela paie toujours», a souligné un des responsables de l'établissement. Le ministre n'a pas manqué à son tour de motiver les nouveaux inscrits là où il passait: «Vous avez fait le bon choix. Les perspectives d'embauche chez les apprentis de la formation professionnelle sont meilleures qu'ailleurs, avec un taux d'emploi de 80%». «Je suis heureux de voir des bacheliers et des étudiants opter pour la formation professionnelle. Cela nous encourage à déployer davantage d'efforts pour le développement du secteur, notamment sur le plan pédagogique», a-t-il indiqué. Environ 160 000 stagiaires se sont inscrits aux cycles de formation professionnelle pour l'année 2014-2015, avait noté dimanche M. Bedoui.
