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Le coup de colère de Mahmoud Abbas
Processus de paix au Proche-orient
Publié dans El Watan le 28 - 09 - 2014

C'est un discours marqué par le ras-le-bol de la colonisation et d'un processus de paix stérile — qui en plus de vingt ans n'a pas réussi à mettre un terme au conflit avec Israël — qu'a prononcé, vendredi dernier, le président palestinien Mahmoud Abbas devant l'Assemblée générale des Nations unies, à New York.
Ghaza
De notre correspondant
Le président Abbas, alias Abou Mazen, a vivement dénoncé l'occupation israélienne des terres palestiniennes en 1967, y compris la ville sainte d'El Qods (Jérusalem-Est), annexée par l'Etat hébreu la même année. Il a réclamé haut et fort la fin de cette occupation et l'indépendance immédiate de l'Etat de Palestine. «Dès maintenant il est grand temps de mettre fin à cette occupation (israélienne) accompagnée de colonisation», a martelé le président palestinien. «L'occupation doit cesser maintenant, l'heure de l'indépendance de la Palestine est arrivée», a ajouté Abou Mazen, sur un ton inhabituel exprimant une colère qu'il avait du mal à cacher.
M. Abbas a présenté, sans précisions, le plan palestinien de la paix, se résumant en la remise du dossier du règlement du conflit avec Israël aux mains des Nations unies, mettant, du coup, un terme à l'hégémonie américaine sur le processus de paix. Les Etats-Unis en sont le parrain depuis son lancement en 1993, avec la signature des accords d'Oslo à la Maison-Blanche. En plus de vingt ans et des milliers d'heures de négociations, les Etats-Unis ont échoué (par manque de volonté) à convaincre ou à obliger Israël (leur principal allié dans la région) à conclure un accord avec les Palestiniens devant mettre fin à l'occupation et permettre l'établissement d'un Etat palestinien indépendant, comme le stipulent les résolutions pertinentes de l'ONU. Le dernier cycle de négociations de neuf mois, sous les auspices du secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a capoté fin avril.
A ce propos, le président Abbas a rappelé que la Palestine est le seul pays encore occupé dans le monde. Il a décrit le futur Etat palestinien libre et souverain sur ses terres, son ciel et ses eaux territoriales. Il s'établira sur l'ensemble des terres occupées en 1967 et aura la ville sainte d'El Qods pour capitale. Le leader palestinien a ainsi lancé un défi à Israël et son protecteur américain. A rappeler que l'Etat hébreu refuse actuellement l'implication d'une tierce partie dans le processus de paix. Même l'Organisation des Nations unies est indésirable.
20 ans de négociations pour rien
Le discours a, bien entendu, inclus le refus de la direction et du peuple palestinien à un retour à des négociations qui n'ont servi qu'à la construction de centaines de colonies israéliennes sur les terres palestiniennes. Abou Mazen a dit que les Palestiniens avaient fait assez de concessions et que dorénavant ils n'accepteront plus d'être mis en examen. Il a aussi dénoncé la manière avec laquelle Israël perçoit le règlement du conflit. Pour Tel-Aviv, le futur Etat palestinien sera un ensemble de bantoustans isolés totalement contrôlé par Israël et sans la ville sainte d'El Qods. Bref, le futur Etat palestinien sera pire que le régime de l'apartheid. Dans sa partie du discours évoquant la récente agression sanglante et destructrice contre la bande de Ghaza et sa population, au cours de laquelle plus de 2140 citoyens ont été tués et plus de 11 000 autres blessés, Abou Mazen a accusé Israël d'avoir perpétré «un génocide», promettant de tout faire pour châtier les coupables.
Le discours franc et clair du président palestinien lu devant l'Assemblée générale des Nations unies n'a visiblement pas plu aux dirigeants israéliens et américains. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, chef du parti Israël Beitenou, hostile à la création d'un Etat palestinien viable, a accusé le président Abbas de mener une campagne de «terrorisme diplomatique», un nouveau terme qu'Israël veut introduire dans le jargon politique international.
Lieberman a, par ailleurs, éloigné toute possibilité de règlement du conflit tant que Mahmoud Abbas sera à la tête de la direction palestinienne. «Tant que Mahmoud Abbas sera président de l'Autorité palestinienne, le conflit continuera», a dit Lieberman dans un communiqué. C'est le comble. Par ces déclaration, les Israéliens veulent peut-être faire oublier que ce sont eux les bourreaux dans l'histoire et qu'ils tuent des Palestiniens tous les jours en toute impunité. L'histoire ne s'est pas arrêtée là. Toute honte bue, alors même que la plaie ouverte des derniers massacres de Tsahal à Ghaza n'est pas refermée, l'Amérique insulte les Palestiniens.
La réaction scandaleuse de l'Amérique
La porte-parole du Département d'Etat américain, Jennifer Psaki, a en effet aussi souligné dans un bref communiqué que son pays rejetait certaines «descriptions» du discours. «Il y avait dans le discours du président Abbas des descriptions offensantes qui sont profondément décevantes et que nous rejetons», a dit Jennifer Psaki. Elle a également dénoncé des déclarations «provocatrices». Par contre, il n'y a pas eu un mot sur le génocide perpétré par l'armée israélienne cet été à Ghaza.
En faisant des déclarations aussi scandaleuses, Washington légitime encore une fois les crimes israéliens en Palestine et pousse à la radicalisation du Hamas.Les Etats-Unis encouragent Israël dans son génocide perpétuel du peuple palestinien.
La honte absolue ! La réaction américaine est tout simplement criminelle et montre que Washington ne veut pas d'un règlement du conflit. Par contre, dans les milieux populaires palestiniens, le discours a été bien accueilli. Le changement de stratégie de la direction palestinienne survient au lendemain d'un accord interpalestinien permettant au gouvernement de l'Autorité palestinienne d'exercer pleinement ses pouvoirs dans la bande de Ghaza, pour la première fois depuis le putsch armé du Hamas en 2007. Une réunification des rangs permettra aux Palestiniens de relever les prochains défis que leur lancera Israël et de faire échouer leur nouvelle démarche dans les couloirs des Nations unies où visiblement Tel-Aviv peut compter sur l'appui des Etats-Unis.


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