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Les non-dits d'un verdict
Procès khalifa en France
Publié dans El Watan le 08 - 10 - 2014

Une peine de cinq ans de prison, l'émission d'un mandat d'arrêt international et la relaxe pour les autres accusés : un verdict et des interrogations.
Le procès Khalifa au tribunal de Nanterre s'est achevé avec un verdict des plus intrigants. Une peine maximale de 5 ans de prison ferme assortie d'un mandat d'arrêt international contre Abdelmoumen Khalifa et la relaxe pour son conseiller financier, Raghid Echamah, qui était au centre de toutes les transactions douteuses en France, mais aussi pour l'ex-PDG d'une filiale de l'entreprise d'aéronautique et de défense EADS, Philippe Debrun, qui avait aidé, au moment de la débâcle du groupe, à la revente des 12 avions-taxi.
Il y a une année, Moncef Badsi, liquidateur de Khalifa Bank, affirmait qu'il détenait des preuves matérielles de l'implication du Franco-Libanais Raghid Echamah dans la revente clandestine des 12 avions-taxi, achetés par Abdelmoumen Khalifa auprès d'EADS : «Je n'ai pas une idée nette du degré de complicité de Abdelmoumen Khalifa, ce dont je suis certain, c'est que le maître d'œuvre est Raghid Echamah, qui a contribué à démanteler ces appareils et à les vendre en pièces détachées à l'extérieur de la France. Tout le monde avait peur de cette affaire et des répercussions qu'elle pouvait avoir, notamment sur les cadres d'EADS, dont le directeur général avait été inculpé. Peut-être que la peur était liée aux révélations que pouvait faire Abdelmoumen sur ce géant de l'aéronautique. Il est important de rappeler que Raghid Echamah avait introduit une requête pour récuser la constitution de la liquidation en tant que partie civile.»
En évoquant EADS, M. Badsi a mis l'accent sur le poids de cette entreprise et surtout ses relations avec les plus hautes autorités de l'Hexagone. Dès le début de ce scandale, EADS a été épargnée. Profitant d'un remaniement, Philippe Debrun, le directeur général de sa filiale Socota, spécialisée dans la fabrication d'avions légers pour le tourisme et les affaires, a été remercié en raison de sa mise en examen pour «complicité de banqueroute». Sa relaxe par le tribunal de Nanterre, tout comme celle de Raghid Echamah, laisse penser que la raison d'Etat a eu le dessus dans cette affaire. Mieux, le tribunal a même décidé de refuser le statut de partie civile à Khalifa Bank en liquidation.
Les fonds ayant servi à l'achat de la villa Bagatelle de Cannes et à ces 12 avions-taxi (démontés et revendus en pièces détachées par Raghid Echamah) provenaient d'Algérie, plus précisément de Khalifa Bank, dont le liquidateur peine, 11 années après, à trouver l'argent pour rembourser les milliers de déposants victimes du hold-up du siècle.
Le procès de Nanterre se termine donc en queue de poisson et le verdict laisse supposer, à en croire l'avocat de Abdelmoumen Khalifa, maître Nasreddine Lezzar, que la juge en charge du dossier a considéré le jugement du tribunal criminel de Blida, dans le cadre de la gestion de la caisse principale de la banque, comme «un non-événement». Dans l'entretien qu'il nous a accordé, il a relevé de nombreuses interrogations.
Comment peut-on délivrer un mandat d'arrêt international contre une personne en détention ? Comment peut-on condamner un prévenu pour des faits connexes avec d'autres pour lesquels il a déjà été condamné ? Il reste à espérer que le procès en cassation prévu à Blida, dont la date n'est toujours pas connue, ne se terminera pas avec autant d'aberrations….


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