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Police : Le malaise prend de l'ampleur
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Malgré l'interdiction de tout rassemblement dans l'espace public, décidée par les autorités et que la police a vigoureusement défendue pendant des années, des centaines de policiers ont bravé l'interdit et ont marché sur Alger. Ils ont atteint le palais du gouvernement où ils ont campé, jusqu'en début de soirée, exigeant le départ du patron de la Police et de meilleures conditions de travail. Cette contestation inattendue a plongé la capitale dans la confusion.
Des dizaines de policiers ont marché hier dans la capitale. Après avoir sévèrement réprimé toutes les manifestations de rue qui se sont enchaînées ces dernières années (contestation des médecins, des étudiants, des syndicalistes et différents opposants politiques), les policiers ont gagné à leur tour la rue pour réclamer le changement. Il s'agit d'une première dans les annales de la police algérienne. Jamais des policiers n'ont eu recours à ce genre de mouvement de contestation. Ils ont démarré à partir de la caserne d'El Hamiz. En cours de route, ils ont jeté leurs matraques en signe de désobéissance et ont battu le pavé en rangs serrés.
D'après le commissaire principal Belouar Hakim, chargé de la communication au niveau de la DGSN, «il s'agit de deux unités d'intervention programmées pour se déployer dans la wilaya de Ghardaïa en remplacement des unités affectées actuellement sur place». «Les policiers protestataires sont au nombre de 35 seulement. Ils ont été programmés pour prendre la relève à Ghardaïa à partir du 24 de ce mois. Ils refusent de s'y rendre pour les mêmes motifs invoqués par leurs collègues de Ghardaïa», a-t-il déclaré. «A travers cette marche, les policiers entendent apporter leur solidarité et leur soutien à leurs collègues de Ghardaïa, afin que cesse les agressions contre les forces de l'ordre dans cette wilaya qui connaît des émeutes récurrentes», a-t-il ajouté.
C'est donc la continuité du mouvement initié hier par les policiers de Ghardaïa, qui réclament le départ de leur patron, le général Hamel, ainsi que l'amélioration de leurs conditions de travail et la création d'un syndicat. Les policiers marcheurs se sont dirigés, sous une pluie battante, vers le centre-ville. Ils ont été escortés, dans leur procession, par plusieurs véhicules de la police et des ambulances de la Protection civile.Les protestataires ont refusé de faire des déclarations à la presse. Sans casquette, ils avançaient sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute qui relie le centre-ville à la périphérie est de la capitale. Aucune pancarte n'a été brandie.
A partir de 16h, les policiers marcheurs ont changé d'itinéraire, ce n'est plus vers la DGSN de Bab El Oued qu'ils se dirigeaient, mais vers le Palais du gouvernement. Manière de court-circuiter leur hiérarchie et de signifier aux pouvoirs publics leur intention de confier leurs préoccupations aux plus hautes autorités de l'Etat. Arrivés sur les lieux, les policiers marcheurs ont tenu un rassemblement dans le calme. Aucun dispositif sécuritaire particulier n'a été mis en place. Les policiers ont ensuite entonné, d'une seule voie, l'hymne national et scandé «vive l'Algérie et gloire aux martyrs». Signalons, que la manifestation a provoqué un embouteillage monstre.
L'autoroute a été carrément bloquée dans les deux sens. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que la circulation routière s'est fluidifiée. Après avoir été rejoints, vers 16h30, par un groupe d'une quarantaine d'agents en tenue, près du port d'Alger, des dizaines d'autres policiers, accueillis par des applaudissements, sont venus grossir les rangs des contestataires. Ils ont été suivis d'une centaine d'autres quinze minutes plus tard. Puis encore une cinquantaine à 17h.
«Ils nous ont trop utilisés, on est fatigués», lâche un des contestataires. Ce sera l'une des rares phrases prononcées par les policiers qui ont marché hier sur la capitale, durant de longues heures, de l'est d'Alger jusqu'au Palais du gouvernement. Un aveu lancé en toute discrétion.
A leur arrivée rue Docteur Saadane, ils ont tenu un rassemblement.
A l'heure où nous mettions sous presse, les frondeurs refusaient de quitter les lieux. Selon des sources sûres, «les contestataires en uniforme bleu attendaient le signal de leur collègues de Ghardaïa, en négociation avec le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, pour maintenir le sit-in ou se disperser».
D'heure en heure, le nombre de ces manifestants en tenue n'a cessé de grandir. Partageant les mêmes inquiétudes que leurs collègues de Ghardaïa, ils ont jugé utile de manifester à leur tour dans la capitale. «Hamel dégage», n'ont-ils cessé de clamer, hier, face au siège du gouvernement resté fermé. A leur arrivée au Palais du gouvernement, les policiers ont entonné l'hymne national puis réclamé la présence du Premier ministre ou du ministre de l'Intérieur, en vain.
Le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a tenté de discuter avec eux. Les policiers lui ont silencieusement tourné le dos après que l'un d'eux en ait donné l'ordre : «Khelf Dour» (retournez-vous !). Visiblement froissé, le wali a rebroussé chemin sans mot dire. Son autorité, frontalement contestée par une police en colère, en a clairement pris un coup. Une première en Algérie.


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