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Un coin de Rome à Tipaza
Vestiges et sites archéologiques. 2000 ans d'agression humaine
Publié dans El Watan le 29 - 07 - 2006

Le portail a tout lieu de grincer. Rouillée jusqu'à son ossature dépravée, la porte censée s'ouvrir vers l'ancienne ville romaine fait tout juste qu'annoncer l'entrée de quelque chose. Ce quelque chose a une étendue qui s'arrête visuellement sur une côte, une mini-colline. Mais à première vue, il ne s'agit ni d'un champ trop sec ni d'un jardin pas assez vert. Il s'agit d'une place dénommée pompeusement ruine romaine.
Pour être ruinées, elles le sont nos belles bâtisses d'antan. Jouxtant la mer dans son versant nord, les ruines peuvent dignement être dénommées ainsi lorsqu'on avance courageusement au travers de la colline. Car, à l'entrée, cela ne ressemble à rien. Le vigile, assis sur une pierre antique, se borne à indiquer le chemin du bout de sa cigarette, dans un mouvement de la tête allant vers la droite. Alerté de la venue de journalistes, il sautille sur ses deux pattes et se propose de faire le guide. Pour un début de promenade, car la ville romaine s'étend bien sur 7 ou 11 ha. Sur la partie basse de la ville, juste à l'entrée de ce qu'il appelle l'entrée est du côté de la basilique St Paul-St Pierre, vous avez quelque 500 ou 1000 bouteilles de bière. Sympa le spectacle. Amassées en une petite colonne, les bouteilles sont parquées sur des espaces de quelques mètres, histoire de ne pas trop dénaturer le site. « Personne ne vient les ramasser et les jeter loin des ruines. C'est la honte quand des étrangers viennent visiter le site », explique le vigile. Personne pour les ramasser, mais qui les jette ? « Oh, des jeunes qui viennent s'amuser ici le soir tombé. » C'est vrai que le site offre plusieurs entrées difficiles à contrôler, mais tout de même… A quelques mètres, deux basiliques romaines ou plutôt ce qui en reste. A chaque peuple ses vestiges. Les habitations romaines auront survécu quelque 2000 ans. Nos vestiges, qui ont d'ailleurs supplanté le décor, ont l'air également d'avoir la peau dure. On se balade dans l'ancienne ville romaine. Ne cherchez pas à savoir sur quoi vous marchez ou que représente le mur resté intact devant vous, personnes ne vous renseignera. C'est se torturer pour rien. Faites un mélange des films Gladiator et Troyes et vous aurez une idée à peu près sur quoi vous avez poser les pieds. S'il est des ruines sur lesquelles vous ne pouvez pas vous tromper, ce sont les tombes, les mausolées. Oui, des Romains se sont installés à Tipaza, y ont vécu et y sont morts. Les quelques murs ou escaliers qui subsistent témoignent d'un art oublié ou quelque peu travesti. Les colonnes romaines ont disparu pour laisser place à quelques petites voûtes. La pierre, qui sert à la fondation, est grosse et grande. Difficile d'imaginer la somme de travail que cela demandait de construire une bâtisse. Combien étaient-ils ? Quelles étaient leurs préoccupations ? Les questions entrechoquent les quelques ruines émaillées de végétation et raisonnent dans un écho persistant. Les allées ne sont pas guidées et aucun écriteau ne vient au secours du touriste. Les couples qui ont élu leur cœur dans l'enceinte secrète de ces ruines semblent jouer avec d'autres fantômes. A peine gêné par la venue de « vrais » visiteurs, ils poursuivent leurs rituels mimiques. Bien loin de l'entrée du site, dans le cœur de la ville romaine, une bâtisse a conservé ses murs extérieurs. Quelques ouvertures sur la mer bleu font jurer les rougeurs de la pierre ancestrale. Le reste d'une colonne de marbre est posée à même le sol. Ovale, la dalle de marbre a servi d'écriteau à des amoureux de passage, « Mohamed aime Samia ». Pas Romains ceux-là. Mais antique quand même. Des tombes romaines ont conservé des dessins géométriques et une écriture latine. Peut-être parce qu'ils prédirent la difficulté à conserver leur site, les Romains ont tout prévu : ce à quoi ils tenaient le plus, ils le placeraient en hauteur, là où nul cheval ne pourrait l'atteindre. La voiture a remplacé la bête mais le mausolée royal de Mauritanie est bien conservé. Sur les hauteurs de Sidi Rached, surplombant au nord la mer et au sud les terres, le mausolée mesure 32,40 m de hauteur. Entre Alger et Cherchell, il est le dernier témoignage de la grandeur numide. Deux portes souterraines arquées et de dimensions réduites offrent une entrée vers l'intérieur du mausolée. Mais les autorités l'ont grillagée. L'autre porte, au versant sud, est murée. A proximité de la porte, se dégage une fraîcheur irriguée par la vieille pierre. Les Romains avaient les secrets de la climatisation écologique… Le tombeau de la Chrétienne, comme il était dénommé auparavant, est entouré d'un grillage qui assure sa protection. Le vigile de l'entrée annonce qu'il y a un guide le week-end seulement. Le mausolée est un site funéraire. L'occupation romaine de l'Afrique du Nord, à partir de Carthage, se fit par trois axes principaux :
Le premier suit la côte de la Tunisie du Nord au Sud puis se dirige vers l'est et passe par la Libye.
Le second, qui va d'est en ouest, suit la ligne du plateau intérieur, nettement en arrière des massifs côtiers.
Le troisième, en diagonale nord-est et sud-ouest, représente la voie de pénétration vers la frontière sud et vers l'Aurès par Ammaedara (Haïdra, Tunisie), Thevesti (Tébessa), Thamugadi (Timgad) et enfin Lambaesis (Lambèse). Trois de ces villes furent les bases de la légion romaine. Lambaesis devint la capitale de la Numidie en 1981. La côte de Numidie a deux ports : Rusicade (Skikda) et Chullu (Collo). Le reste de l'Algérie forme la Mauritanie césarienne. La Mauritanie est gouvernée à partir de Césarée (Cherchell). Le mausolée royal mauritanien est situé entre le IIIe siècle et le Ier siècle avant J-C et a été construit sur ordre du roi Juba II pour son épouse, la reine Cléopâtre Séléné.
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