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L'Oranais anime Barbès
Lyès Salem au Louxor
Publié dans El Watan le 25 - 11 - 2014

Le spectacle est autant dehors que dedans. On s'y presse pour découvrir ce film qui suscite une grande polémique. Deux séances quotidiennes pour L'Oranais de Lyès Salem.
Paris
De notre correspondant

Merci Lyès Salem pour ce film lumineux, intelligent et subtil. Un film à tiroirs qui raconte l'histoire de l'Algérie post-indépendance avec ses idéaux révolutionnaires détournés. Il pose une question essentielle : qu'est notre indépendance devenue ?
Lors de la séance de vendredi, les spectateurs sont plutôt unanimes, les bémols viendront plus tard. Les critiques se cachent dans les détails. Une histoire d'amour au singulier, d'amitiés au pluriel, de trahisons répétées à l'infini.
De la corruption. Et l'impossibilité à narrer l'Histoire. Ceux qui la veulent figée, avec des héros sortis tout droit des comics, cherchent à faire interdire le film.Les autres, tous les autres, plus nombreux, se taisent.
Lyès Salem, à longueurs d'interviews, balaie les procès d'intention. Il explique que c'est son regard de créateur, de réalisateur, et que ses détracteurs n'ont qu'à tourner des films qui épousent leur idéologie. Un télé-imam demande sur une chaîne privée aux autorités et à l'organisation des enfants de chouhada d'intenter un procès à Lyès Salem. «C'est son droit, il est dans son rôle. Par contre, il aurait dû commencer par voir le film avant de demander son interdiction», balaie, ironiquement le réalisateur, qui était à Marseille pour une avant-première.
Retour donc au Louxor, à Barbès, dans ce cinéma qui ressemble à un décor de Hollywood, délicieusement kitch. Cela se passe à Paris, après la projection chacun se refait son film. «Il a un côté Dostoïevski dans ce film, avec la corruption de l'âme, le bien et le mal. Il me fait penser au Guépard de Luchino Visconti. Le révolutionnaire veut prendre la place de l'aristocrate, au mépris de tout ce qu'il a combattu. Hamid, le personnage du parfait parvenu, est un sosie de Don Fabrizio», analyse Meriem.
Un regard qui déclenche une discussion enflammée. «Universel, le film parle de l'Algérie, mais aurait pu se passer en Ukraine, en Tunisie, voire au Groenland. C'est toute la puissance de l'œuvre. Lyès Salem s'adresse au monde en parlant de la transition de la guerre à la victoire, du révolutionnaire qui découvre les ors des palais. Il y a l'utopiste et le politique, l'idéal et le cynisme. La realpolitik ne peut s'encombrer d'états d'âme. Or, ce film montre très bien cette pente douce», affirme Nadia, historienne.
La terrasse du Louxor se transforme en ciné-club, éclairée par l'immense enseigne Tati, le magasin, pas le génie du septième art. Les détails maintenant. Brahim est ivre de tant d'images. «Les scènes sont bien tournées, les plans magnifiques entre Il était une fois l'Amérique'' et les films de David Lynch avec la scène du théâtre. Mais j'ai un bémol : ils ont tout le temps soif, c'est le Sahara. Je n'ai jamais vu autant de verres d'alcool de toute ma vie. Ils ont une belle descente, ce n'est pas ça l'Algérie», croit savoir Brahim, jeune pharmacien, devant son… Brouilly.


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