Le génocide à Gaza ne serait qu'une «fable»    Vers la souveraineté politique et économique face à la propagande subversive et à la félonie    Le FLN souligne l'importance de renforcer le front intérieur    Des prêts bancaires sans intérêt au profit des agriculteurs pour la réalisation de chambres froides    Un système d'information transparent, fondement de la sécurité nationale et du développement    Redressement judiciaire en France    302 musées et institutions culturelles aux Pays-Bas et en Belgique annoncent un boycott de l'occupant sioniste    Guterres déplore les violences survenues lors des manifestations    Génocide à Ghaza Manifestation à New York réclamant la libération des militants de la Flotille    Tennis : Les tournois internationaux (Juniors) J30 et J60 délocalisés à Alger    La JSK confirme face au PAC, le MBR accroché par le CRB    Ligue 2 amateur : Le programme du mois d'octobre dévoilé par la LNFA    Expérience prometteuse dans l'élevage du tilapia rouge    Deux morts et un blessé dans un dérapage et renversement d'une voiture    Visite de proximité et de suivi des élèves des classes spéciales    L'ouvrage qui inspire le dernier film de Scorsese    Bienvenue dans la maison aux 100 000 livres    Intellectuels « blancs » de « révérence », entourés « d'indigènes éclairés »    Début catastrophique pour la billetterie de la CAN 2025    Algérie : le message fort de Djamel Belmadi aux supporters des Verts    L'Algérie convoque des talents évoluant en Europe pour la Coupe Arabe 2025    Festival international du Malouf: fusion musicale syrienne et russe à la 4e soirée    Adhésion de l'Algérie à l'AIPA en tant que membre observateur unique: le Parlement arabe félicite l'APN    Industrie pharmaceutique : nécessité de redoubler d'efforts pour intégrer l'innovation et la numérisation dans les systèmes de santé nationaux    Conseil de sécurité : début de la réunion de haut niveau sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Examen de validation de niveau pour les diplômés des écoles coraniques et des Zaouïas mercredi et jeudi    APN : la Commission de la santé à l'écoute des préoccupations des associations et parents des "Enfants de la lune"    Réunion de haut niveau du Conseil de sécurité sur la question palestinienne et la situation au Moyen-Orient    Boudjemaa reçoit le SG de la HCCH et le président de l'UIHJ    Athlétisme / Mondial 2025 : "Je suis heureux de ma médaille d'argent et mon objectif demeure l'or aux JO 2028"    Ligne minière Est : Djellaoui souligne l'importance de la coordination entre les entreprises de réalisation    Mme Bendouda appelle les conteurs à contribuer à la transmission du patrimoine oral algérien aux générations montantes    CREA : clôture de l'initiative de distribution de fournitures scolaires aux familles nécessiteuses    Poursuite du suivi et de l'évaluation des programmes d'investissement public dans le secteur de la Jeunesse    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 65.382 martyrs et 166.985 blessés    La ministre de la Culture préside deux réunions consacrées à l'examen de l'état du cinéma algérien    Le Général d'Armée Chanegriha reçoit le Directeur du Service fédéral pour la coopération militaire et technique de la Fédération de Russie    Foot/ Coupe arabe Fifa 2025 (préparation) : Algérie- Palestine en amical les 9 et 13 octobre à Annaba    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Oran-Clôture du festival du raï
Houari Dauphin et Raïna Raï se distinguent
Publié dans El Watan le 06 - 08 - 2006

Quand Houari Dauphin insiste et lance à l'entame de sa prestation en clôture du festival du raï « yahia zaoualia » (vive les démunis), il le clame à chacun de ses passages, ce n'est ni de la démagogie, encore moins du militantisme post-prolétarien.
C'est juste un clin d'œil à ses origines modestes, populaires, comme c'est le cas pour la quasi-majorité des chanteurs de raï, à commencer par les plus célèbres. C'est une marque de fidélité aux enfants de son quartier qui jusqu'à une date récente, à l'occasion de ses nombreux passages à ce festival, viennent toujours le saluer comme un des leurs. La proximité avec la ville du théâtre de Verdure permet ce rapprochement. Lui le leur rend bien et jusque-là le succès ne semble pas lui avoir monté à la tête. Son admiration pour Hasni est restée intacte, et il n'a pas dérogé à la règle, cette fois encore, pour lui rendre un vibrant hommage. Il a suivi son chemin mais entre temps, l'Algérie a changé. De Barraka m'ranka (chanté par Hasni), on passe, quelques années plus tard, à Sheraton, un des titres qui ont propulsé cet ancien habitué du cabaret Le Dauphin sur la corniche oranaise et où il a commencé déjà à se faire remarquer. Dans ce texte chanté par Houari Dauphin, ce n'est pas tant l'opulence qui est mise en avant mais un défi lancé à lui-même pour épater sa bien-aimée : « Neddi omri le Sheraton. » On est toujours dans le registre d'el guellil, et ce n'est sans doute pas pour rien qu'il a entamé son spectacle de manière théâtrale (le public qui le réclame entend sa voix avant son apparition sur scène) avec « neddiha guellila ». Il interprétera les chansons les plus connues de son répertoire dont Nebghi nqellach omri ou alors Je t'écris, cette chanson bilingue dont la mélodie est empruntée à la variété française. De la théâtralité, il y en a eu également avec Hakim Salhi invité à ce festival pour une prestation qui a eu finalement un bon accueil de la part du public qui le connaît pour deux de ses succès : Navigui et Ana Sahraoui. Son timbre de voix (quoi que belle) n'est pas très raï mais les reprises qu'il a faites de certains titres connus dont amina ont été appréciées pour la cadence rythmique choisie. Lui-même a dû s'y mettre pour renforcer une section déjà riche du groupe accompagnateur Liberté. Entré sur scène avec un slow Bezzaf el hadra, Hakim Salhi n'a pas abusé de la danse, il était après tout connu pour cela à ses débuts durant les années 1980. Ses pas au ralenti exécutés à la fin de son show dénotent une maîtrise du corps qui n'a pas échappé au public qui l'a fortement ovationné. Cependant, c'est le retour de Raïna Raï qui a marqué cette soirée de clôture. Ce groupe qui fait exception au milieu de la dynastie du raï s'est reformé à maintes reprises mais ces tubes, vieux de plus de 20 ans, font apparemment toujours recette. Avec Lotfi et Djillali comme rescapés, le groupe a entamé sont spectacle par Masralna (que nous est-il arrivé ?). Alors que le jeu de guitare du premier est devenu plus rock avec des accords plaqués en distorsion, les gesticulations du second n'ont pas perdu de leur vigueur. Les deux artistes fondateurs du groupe semblent rajeunir avec Diri latay avant d'entamer un titre plus mur Lala fatima habituellement chanté par le batteur attitré, absent. Le prochain titre, Klami est interprété (il l'a sans doute composé) par Lotfi Attar dont la voix manque cruellement de vigueur. Il va compenser avec de longs solos de guitare en laissant libre cour à son inspiration. Le tube Zina est revisité avec une variante au saxophone remarquable avant de quitter la scène. C'est à ce moment que les organisateurs ont profité de l'occasion pour annoncer officiellement la clôture du festival. Cette tâche a été confiée à Mme Rabéa Moussaoui, directrice de la culture, mais aussi à Hadj Méliani, commissaire du festival, qui a souligné, comme un défi « le calme et la sérénité qui ont caractérisé l'organisation de cette grande manifestation ». Comme la première, il a eu une pensée pour « le peuple et les enfants du Liban » et a lancé un appel pour que le public revienne en masse aujourd'hui 6 août pour une soirée spécialement prévue en solidarité avec le peuple libanais avec la participation de chanteurs du pays du Cèdre. Plus tard, le chanteur Houari Dauphin également au programme de cette soirée de solidarité dont les recettes iront au Liban a demandé, drapeau du Liban sur les épaules, une minute de silence à la mémoire des victimes. La première partie de la clôture a été assurée par Hamouda, un des lauréats du concours de présélection. Il a été suivi par cheba warda, la seule femme au programme en dehors de la soirée d'ouverture entièrement féminine en hommage à Rimitti. « Tu me manques (je me mettrai) à genou loukane twelli (si tu reviens) », chante-t-elle dans ce registre langagier qui caractérise beaucoup de textes de raï. Elle est suivie de Zino qui évoque la nostalgie du passé dans Lpassé ghadni (je regrette le passé, traduction approximative) et Hasni Seghir qui a interprété Andi lcode (j'ai le code) et Kount nebghiha (je l'aimais). Par ailleurs, passées inaperçues le mercredi, 2e jour du festival, les prestations de Redouane, habituellement connu pour Habba numérique et Bella avec Hada rayek antiya (ça c'est ton avis) et un clin d'œil au club hamraoui ont été à la hauteur de l'événement qui a donné beaucoup de fil à retordre aux organisateurs. Les réflexes qui se sont installés depuis des années ne sont pas faciles à surmonter alors que cette manifestation va vers plus de professionnalisme et de rigueur dans l'organisation. Avec à chaque fois près d'une centaine de chanteurs au programme malgré les défections, les éditions d'avant avaient aussi leur charme et l'anarchie régnante ne manquait pas d'attrait.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.