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Dans les systèmes peu démocratiques, le patron a besoin du politique pour faire des affaires
Naoufel Brahimi El Mili. Docteur en sciences politiques et consultant international
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2014

-Qu'est-ce qui rend possible la préemption du système par certains privés et par l'informel ? La faiblesse du politique et des institutions ? Une situation de rente ? La faiblesse de l'élite et de la société civile ?
Tout d'abord il faut faire le distinguo entre les deux types d'informel : celui de survie (vente de cigarettes au détail, travail au noir par exemple) et l'informel délictueux (contrebande…). Ces deux secteurs sont encouragés par un Etat faible si ce n'est complice. La nouveauté en Algérie réside dans l'importance accordée à l'entretien de l'illusion démocratique : des hommes et femmes élus participent à la décision publique. Du coup les intérêts privés financent souvent les campagnes électorales des politiques même si leurs issues sont affectées d'un très faible coefficient de suspense. L'homme d'affaires a donc fait indirectement son entrée dans le champ politique et directement à travers des instances telles que le FCE, un des piliers inamovibles des renouvellements des mandats présidentiels. Toutefois, les organes patronaux ont intérêt à être à moyen terme crédibles pour participer à l'édification de la société civile. Or, pour le moment, certains grands patrons se sentent menacés par l'avènement hypothétique de la transparence.
-Est-ce que l'utilisation du terme oligarchie est adéquate ?
J'ouvre mon Larousse au mot Oligarchie : «Système politique dans lequel le pouvoir appartient à un petit nombre d'individus constituant soit l'élite intellectuelle (aristocratie), soit la minorité possédante (ploutocratie), ces deux aspects étant fréquemment confondus.» Si le dictionnaire me pousse à rejeter ce terme pour décrire le sommet politico-économique de l'Algérie, je ne peux ignorer l'esprit du mot dans son acceptation moderne : alliance entre l'homme politique et l'homme d'affaires pour exercer monopolistiquement le pouvoir. En effet, la tendance est celle d'une oligarchisation du pays mais avec une «exception» algérienne : dans les systèmes peu démocratiques, le patron a besoin du politique pour faire des affaires, alors que nous constatons de plus en plus que le ministre, le député, le maire… ont besoin de l'homme d'affaires pour faire la politique. Cette généralisation est sévère mais risque de devenir très vraie, si les choses ne changent pas. Poutine a changé la Russie.
-D'un côté, l'Etat est dans une logique de préservation de ses intérêts économiques. De l'autre, on sait que la fuite de capitaux privés à l'étranger est importante. Ces deux logiques sont contradictoires : comment, alors, peuvent-ils concourir ensemble à faire fonctionner un système ?
Ces deux logiques ne sont pas toujours contradictoires : des responsables politiques profitent aussi de la fuite des capitaux. Grâce à ce système, des politiques de premier rang ont acquis de luxueux appartements avec vue sur Seine. Exemple pris presque par hasard.


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