Des dizaines de médecins généralistes de l'hôpital Ali Boushaba à Khenchela, ont observé, hier, un sit-in devant l'administration pour protester contre ce qu'ils ont qualifié de «décisions arbitraires et abusives des responsables de la santé à Khenchela envers la santé elle-même». Les médecins que nous avons rencontrés sur le lieu de la contestation, nous ont fait part de la dernière décision de la direction de la santé, celle relative à «la fermeture temporaire du pavillon des urgences du nouvel hôpital 120 lits pour des travaux de réhabilitation, et le transfert de toutes les activités médicales au service des urgences de l'ancien hôpital Ali Boushaba». Une décision qui a vraisemblablement irrité le corps médical. «On veut connaitre la durée de ces travaux de réhabilitation et de rénovation dans notre nouvelle structure hospitalière?», exige l'un des protestataires, qui relèvera la contradiction de cette démarche. «Ce service des urgences a ouvert ses portes en 2012, sur ordre du wali, pour alléger les souffrances des malades et désengorger les autres services. Deux ans après, on décide de sa fermeture !». Et de s'interroger : «Peut-on ouvrir un service des urgences sans bloc opératoire, surtout que le bloc de Ali Boushaba est en réhabilitation depuis 2007, malgré son inauguration le 13 septembre 2012 ? La même chose pour les services de réanimation, de chirurgie et de pneumophtisiologie ; on sent qu'on est dans un chantier depuis des années». Les protestataires ont exigé, par ailleurs, l'ouverture d'un service des urgences pédiatriques au niveau de l'hôpital mère et enfants, selon l'organigramme de cet établissement.
