C'est en présence des directeurs de l'éducation, de la direction de l'action sociale (DAS) de la wilaya de Tizi Ouzou et des autorités locales de la commune d'Aït Bouadou, de la daïra et de nombreux cadres de l'éducation qu'a eu l'ouverture officielle d'une division pédagogique pour les enfants trisomiques de la daïra des Ouadhias à l'école primaire d'Aït Maalem dans la commune d'Aït Bouadou. Dans son intervention Mme Ouerd, l'inspectrice de la circonscription mettra en exergue les efforts de l'APC et de la direction de l'éducation pour l'ouverture de cette classe. «Nous tenons à remercier l'APC d'Aït Bouadou, la direction de l'éducation et de l'action sociale et tous ceux qui nous ont aidés pour concrétiser ce projet. Toutefois, nous demandons plus d'encadrement et plus de moyens pour pouvoir encadrer correctement ces enfants», dira-t-elle. Signalons que cette division compte à présent sept enfants trisomiques issus des quatre communes de la daïra. Le président de l'association de wilaya pour l'insertion scolaire et professionnelle des enfants trisomiques présent sur les lieux fera remarquer : «Notre association compte 64 enfants trisomiques, ils sont répartis sur 7 classes. Notre association ne jouit pas d'un local pour assurer des cours d'orthophonie, d'ailleurs une vingtaine d'enfants sont dans la liste d'attente. Nous vivons aussi un problème de financement, à présent ce sont les parents qui mettent la main à la poche car la CNAS ne nous verse plus de subvention. Nous ne demandons rien d'autre que la prise en charge réelle de cette catégorie d'enfants par l'Etat ». Le DAS répondra : «Notre objectif est de garantir une place pédagogique à tous les enfants handicapés. Les sourds muets, les non voyants et les handicapés moteurs ne posent plus problèmes. Les enfants handicapés mentaux et les trisomiques nécessitent la conjugaison des efforts de toutes les parties concernées à savoir les services de l'action sociale, le département de l'Education, les associations et les bienfaiteurs. Nous travaillerons dans le but de réaliser des classes à travers chaque commune, voire dans chaque établissement de manière à garantir aux trisomiques une place pédagogique à proximité de leur lieu de résidence. C'est un travail de longue haleine que nous venons d'entamer». Une mère accompagnée de son enfant trisomique notera : «Cette initiative est à saluer. Nous ne demandons que leur prise en charge. Nous nourrissons le même espoir que les parents des enfants normaux, à savoir en faire d'eux des cadres de demain mais nos moyens ne le permettent pas, c'est pourquoi l'aide de l'Etat est indispensable».