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Le Sud-Liban se remet difficilement de l'agression israélienne
Cicatrices béantes sous les chenilles des Merkava
Publié dans El Watan le 16 - 08 - 2006

Ce n'est pas encore le grand déploiement de l'armée libanaise au Sud-Liban prévu, selon Reuters, demain jeudi. Mais c'est tout un symbole que de rencontrer ce barrage tenu par quelques soldats au pied aride de la forteresse de Cheqif, ou Château Beaufort, donjon médiéval des Croisés située sur un promontoire dominant de 1000 mètres de hauteur le fleuve Litani et une bonne partie de la région frontalière orientale, à 5 km des frontières avec l'Etat hébreu, occupé par Israël de 1982 à 2000, détruit en grande partie par les troupes israéliennes lors de leur retrait il y a six ans après avoir tenu 831 ans et autour duquel se sont déroulées de terribles batailles durant les dernières semaines.
Les villages alentours, dont Dellafa, Qotrani et Sraira, ont dû essuyer des pilonnages intensifs durant les trois dernières semaines. La route Nabatiyéh-Qalaât Cheqif offre un effroyable spectacle de ruines : une bâtisse mise à terre par-là, des pépinières rasées par-ci, des ponts détruits, des résidences luxueuses éventrées…Une destruction systématique. « Vous avez détruit les ponts, nous sommes passés par les cœurs », accueille une banderole en français qu'on devine signée Hezbollah à l'entrée du village de Arnoun, sur le chemin vers Qalaât Cheqif. Hier, hormis le poste de contrôle militaire, une équipe des télécommunications de l'armée libanaise réparait les lignes téléphoniques avec une tranquille bonhomie. « Inutile de pousser plus loin ou de bifurquer sur Marjaâyoun, la route est coupée et le terrain est truffé d'objets explosifs », nous conseille un sergent avec un rouleau de fil téléphonique autour du bras. « La situation est calme, mais il faut rester prudent », ajoute-t-il en conseillant encore une fois de n'emprunter que les routes asphaltées. Le sergent reprend tranquillement son travail en coordination avec son collègue perché sur un poteau alors qu'aux alentours immédiats, les colonnes de chars israéliens (Merkava veut dire « chariot » en hébreu) poursuivaient leur retrait et que des avions larguaient des tracts sur le Sud-Liban : « Nous vous prévenons de ne pas vous rendre dans les régions méridionales avant le déploiement des forces qui sont supposées "assurer" votre sécurité ». « La situation va rester dangereuse dans le sud du Liban tant que l'Etat libanais n'aura pas déployé son armée et tant que les forces internationales ‘'n'auront pas été déployées'' dans tous les territoires du Sud. » Le ministre de la Défense a fait savoir que 15 000 soldats seront dépêchés sur la rive nord du fleuve Litani dans les prochains jours, prêts à pénétrer dans la zone frontalière. En ce qui concerne la force internationale, les préparatifs se poursuivent. Les réunions se succèdent au siège des Nations unies, à New York. La France, qui commande l'actuelle Finul de 2000 hommes, est pressentie pour conserver les rênes de la nouvelle force de 15 000 Casques bleus au mandat renforcé. Le déploiement pourrait intervenir d'ici une dizaine de jours. Des camions de réservistes de l'armée libanaise se dirigeaient hier après-midi vers le Sud. Des jeunes, encore en tenue civile, bagages entre les jambes, sont entassés dans des camions militaires dans les embouteillages monstres de la route Beyrouth-Saïda créés par les milliers de déplacés de retour au Sud.
Les mains tremblent encore à Nabatiyéh
A 20 km des frontières avec Israël, la ville de Nabatiyéh, 15 000 habitants en temps de paix, s'est habituée à la canonnade. Sa position en hauteur lui fournit l'avantage du bon air à ses habitants et un prétexte aux Israéliens de la bombarder régulièrement depuis plus de vingt ans. Plusieurs positions de la ville sont supposées par les stratèges de l'Etat hébreu d'accueillir des rampes de lancement des roquettes du Hezbollah sur le nord d'Israël. « Vous trouvez que ça ressemble à une rampe de lancement ? », nous dit un habitant du quartier à moitié rasé d'Al Biyadh en montrant un amas de bloc de béton d'où émergent une boîte de poupée pour fillette et un drap. Quatre immeubles d'habitation ont été rasés rien qu'à l'entrée de la rue. Un bâtiment de quatre étages qui tient encore est complètement éventré. Au troisième, le couple Hamdou et leurs trois enfants ont désespéré d'entamer le moindre ménage. On marche sur des débris de verre et de bois, les fenêtres sont soufflées, les meubles projetés dans tous les coins. « L'immeuble en face venait d'être bombardé et réduit à rien en une seconde. On a couru vers le haut de la rue et un second missile s'est abattu sur l'immeuble voisin », raconte l'épouse Hamdoun, en montrant ses mains qui tremblent encore. Au début, quand les attaques ciblaient d'autres immeubles du même quartier, elle se cachait avec les siens dans un réduit dans la salle de bains, et la petite famille se tenait par les bras et les mains en attendant le passage du torrent de feu et d'acier. « Maintenant, on a que cette maison qu'on a fini de payer seulement le mois dernier », dit-elle. Son fils veut descende au marché pour tenter de trouver du pain, une denrée encore rare vu l'absence de courant électrique et d'approvisionnement en farine. Son père lui déconseille de se déplacer au vieux souq : des commerçants ont trouvé plusieurs bombes à fragmentation non explosées un peu partout. Plusieurs villages restent enclavés : un médecin de Rmaich, sur la bande frontalière, suppliait à la radio Nour –appartenant au Hezbollah et dont le siège a été détruit dans la banlieue sud de Beyrouth– les autorités pour acheminer l'aide aux villageois restés un mois sous un feu intense sans nourriture, sans eau et sans médicaments. L'armée tente de recoudre les artères déchiquetées du pays : le génie militaire a été sollicité par le Premier ministre Fouad Seniora pour construire des ponts métalliques temporaires. Les convois humanitaires peinent à se frayer un chemin dans le Sud et le blocus est toujours imposé par Israël. Une situation d'autant plus critique que même les grands centres urbains, comme la ville de Tyr assiégée et bombardée durant quatre semaines, sont au bord de l'asphyxie. L'hôpital Bachour est privé d'électricité depuis le bombardement de la centrale de la ville, il y a cinq jours. Il ne reste que 400 litres de fioul pour faire tourner le générateur. Or, il en faut 30 litres par heure.


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