La commune de Bordj El Kiffan est sous le choc. Un enfant de 11 ans a été mordu au cou, samedi à 16h, par un chien de race Rottweiller, le laissant sans vie. Ce chien, considéré parmi les plus dangereux, appartient au gardien du stade Ali Amrane 2. Ciblé par des jets de pierre par un groupe d'enfants inconscients du danger qu'ils encouraient, ce molosse s'est détaché de sa corde pour s'en prendre à ce petit, fils unique et dont le père est récemment décédé. Son corps a été déposé à la morgue d'El Alia. Son enterrement a eu lieu hier, dans une ambiance très émouvante. Quant au propriétaire du chien, il a été interpellé par la brigade de gendarmerie de Verte Rive. Il sera présenté aujourd'hui devant le procureur de la République près le tribunal de Rouiba. Le plus aberrant dans toute cette affaire, c'est que le chien était seul à l'entrée du stade. Son propriétaire lui a légué sa place de gardien pour des raisons encore inconnues. Encore faut-il aussi pointer du doigt les élus locaux de la commune et la direction des sports de la wilaya d'Alger qui sont censées contrôler ces endroits publics et interdire la présence d'un tel animal aussi dangereux. Il faut le dire que la capitale et bien d'autres wilayas du nord du pays connaissent une prolifération inquiétante de ces molosses dont les attitudes sont complètement imprévisibles. En l'absence d'une loi qui réglemente leur entrée sur le territoire algérien, encore moins leurs conditions de séjour, leurs propriétaires, très peu soucieux de leur danger et de la nécessité de leur dressage, les font sortir dans la rue, se baladent en leur compagnie, causant une grande frayeur chez les piétons. Pis encore, ils sont utilisés aujourd'hui comme une arme d'agression. Pas plus loin que la veille du réveillon, un jeune de 23 ans agressait les automobilistes dans la commune de Zéralda à l'aide d'un bâton pour les dépouiller de leurs objets de valeur. En cas de résistance, il lâchait son chien féroce. Ce jeune agresseur a été interpellé et mis hors état de nuire. Devant un tel état de faits, des mesures urgentes doivent être prises pour parer à ce fléau.
