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Saadani, un repris de justice
Il a été condamné à un an de prison ferme en 1996
Publié dans El Watan le 21 - 01 - 2015

Amar Saadani, ancien président de l'APN et actuel secrétaire général du FLN, traîne des casseroles, et pas des moindres, puisqu'il est ce qu'on peut appeler un repris de justice. L'homme fort du système Bouteflika, à la gâchette facile et la langue fourchue, a été condamné en 1996 par un tribunal algérien à une peine ferme d'un an d'emprisonnement, verdict confirmé la même année par la cour de Biskra.
L'affaire n°10441/96 portait sur les griefs retenus suivants : «coups et blessures volontaires», «destruction de biens d'autrui», «menaces» et «violences». La victime s'appelle Brahim Youcef, natif de Oued Souf et militant FLN à cette époque. Le conflit politique interne avait nourri l'agression dont a été victime Brahim, et l'enjeu était le contrôle de la mouhafadha locale.
Amar Saadani, qui était mouhafedh à El Oued a, semble-t-il, pas apprécié la décision prise par Abdelhamid Mehri, premier responsable du vieux parti à l'époque, de désigner Brahim Youcef à la tête de la mouhafadha locale en remplacement de Saadani, ce qui n'aurait pas plu à ce dernier. «Les sbires de Saadani ont organisé un assaut armé contre le siège. Ils ont tout saccagé et m'ont tabassé à mort, ce qui m'a coûté un mois d'hospitalisation», raconte la victime, qui précise que ses agresseurs étaient au nombre de 17.
D'après le récit de Brahim, un véritable cauchemar a été vécu dans cette province lointaine ; les assaillants avaient le feu vert pour recourir au pire afin de mettre hors circuit leur cible : «Ils étaient lourdement armés pour l'expédition. Ils avaient des armes blanches, mais aussi des armes à feu. Ils avaient l'intention de me liquider et de mettre l'acte sur le dos du terrorisme. Je sais aussi que l'acte a été commandité de loin par les services secrets à El Oued.» La victime s'en tire, elle a la vie sauve et décide de porter l'affaire devant la justice.
Le tribunal condamne donc Amar Saadani, mais ce jugement, confirmé par la cour de Biskra, n'a jamais été appliqué. Pourquoi ? «Parce que les services du DRS avec lesquels Saadani était très lié sont intervenus auprès du tribunal pour surseoir à l'exécution et tirer leur protégé d'affaire», affirme Brahim. Il tient la preuve, selon ses propres déclarations, de Brahim Boulahya, actuel sénateur FLN et à l'époque procureur de la République dans la région. «C'est lui qui m'a raconté qui et comment a évité à Saadani la prison.»
Ensuite, Saadani est devenu député et a bénéficié de l'immunité parlementaire. «Je suis parti voir Adami, qui était ministre de la Justice et, après avoir consulté Ouyahia, alors chef de gouvernement, il m'a répondu qu'il n'était pas possible d'enlever l'immunité à Saadani sans déstabiliser l'APN !» De 1998 à 2002, Brahim Youcef a assumé un mandat au Sénat et pendant toute cette période, dit-il, les choses n'ont guère évolué, ni plus tard d'ailleurs, d'autant que Saadani a été promu président de l'APN.
Mais aujourd'hui, n'est-il pas possible de remettre l'affaire sur le tapis pour l'exécution du jugement ? C'est trop tard, répond Brahim. «Le régime ne permet pas de malmener l'un des siens, il n'y a qu'à voir ce qui est arrivé à Mohamed Chorfi quand il a refusé à Saadani de couvrir Chakib Khelil. L'Exécutif domine l'appareil judiciaire et le pouvoir législatif. Qui peut aujourd'hui toucher à Saadani ? Saïd Bouteflika est derrière lui, l'armée est derrière lui et même la Présidence le soutient peut-être aussi…» El Watan a tenté à maintes reprises de joindre Amar Saadani pour avoir sa version des faits, mais il n'a pas daigné répondre au téléphone.


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